Eglises Et Société industrielle

Les Églises chrétiennes auront finalement recours à la nécessité de s'adapter au Monde moderne. En 1891, dans l'encyclique, Rerum Novarum, le pape Léon XIII condamne les excès du capitalisme et dénonce la misère ouvrière. Ce sera le point de départ du Catholicisme social qui donnera naissance à des mouvements comme Le Sillon de Marc Sangnier. Parallèlement, un courant moderniste gagne du chemin. Contrairement au courant fondamentaliste, le modernisme soumet des textes sacrés à la critique. Ce nouveau courant se développe aussi bien au sein du catholicisme qu'au sein du protestantisme. Il sera condamné par le pape Pie X en 1907. Par ailleurs, au XIXe, les Églises font face aux défis de la laïcité et de l'anticléricalisme. En France, la IIIe République vote la loi de Séparation des Églises et de l'État en décembre 1905. Malgré tout, les catholiques continuent de se rallier à la République. De plus, au XXe, un autre défi politique attend les Églises avec l'apparition de régimes athées, une doctrine qui nie l'existence de Dieu, comme en URSS et en Allemagne Nazie. Ces régimes sont, en règle générale, condamnés par les autorités ecclésiastiques. La doctrine raciste de Hitler est dénoncée par le pape Pie XI en 1937 (encyclique Mit brennender Sorge). Cela n'empêchera pas l'Église Catholique de soutenir les régimes autoritaires comme l'Espagne de Franco ou encore le Portugal de Salazar.