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Grand oral du bac : BOUDDHA ET LE BOUDDHISME

Publié le 04/02/2019

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bouddha
 Le bouddhisme joue un rôle important en Corée. Il prospéra durant le règne de la dynastie de Ko-rye (918-1392 apr. J.-C.), mais fut l'objet de persécutions jusqu’à 1910, ce qui correspond à la fin de l’ère Tcho-ren. Ce sont les moines coréens qui ont apporté le bouddhisme au Japon en 554 de notre ère.
Le désir de donner, la volonté d’aider autrui sur la voie de la délivrance conduit le saint homme du Mahayana à faire un vœu : il renonce à connaître la sérénité du nirvana tant que tous les autres n’auront pas atteint cette libération suprême. Devenu bodhisattva, « être éveillé », il suspend volontairement son entrée dans le nirvana par compassion pour l’humanité auprès de laquelle il joue un rôle protecteur ou consolateur, et il choisit de se réincarner pour conduire les hommes à la délivrance. Ce concept est inconnu du bouddhisme primitif.
Autre doctrine inconnue du bouddhisme des origines : dans le Grand Véhicule, le Bouddha est en quelque sorte déifié; on lui attribue trois corps: humain, divin, cosmique. Religion populaire, le Mahayana a, comme le Petit Véhicule, ses temples, ses pèlerinages et ses fêtes, et les plus grands bodhisattvas y sont vénérés.
De la Chine au Japon
 
Le Grand Véhicule comporte plusieurs écoles. En Chine, le bouddhisme a subi l’influence du taoïsme, ce qui a donné le jour au chan. Le bouddhisme chinois a pénétré au Japon au vie siècle par l’intermédiaire de la Corée, et le chan y est devenu le zen au XIIe siècle. Il s’agit moins d’une religion que d’une sagesse qui libère le corps et l’esprit du temps et de l’espace. Par l’ascèse, la lecture répétée des textes sacrés, la méditation en position assise (zazen), on accède à la liberté intérieure.
 
L’école de la «Terre pure», un autre courant, donne la première place au bouddha de la « Lumière éternelle » (en sanscrit Amitabha, en japonais Amida). Il est le maître d’une terre bienheureuse, très loin à l’ouest. Ses fidèles sont accueillis dans ce paradis où ils échappent aux réincarnations et accèdent au nirvana au terme d’une période de bonheur.
 
Apparu vers le viie siècle en Inde, le bouddhisme tantrique, dit Vajrayana, «Véhicule de diamant», se répand au Tibet et en Mongolie. Le tantrisme, qui se réfère aux tantras, écrits sacrés communs aux trois grandes religions indiennes, l’hindouisme, le bouddhisme et le jaïnisme, est un ensemble de rites et de pratiques religieuses tendant davantage à l’obtention de pouvoirs surnaturels qu’à celle de la délivrance; mais pouvoirs et délivrance sont recherchés simultanément puisque le progrès de l’union avec la déité,
 
Le temple bouddhiste Toshodaiji, situé à Nara au Japon, date du vuf siècle et renferme la statue du bouddha Vairocana, l’un des cinq dhyanibuddhas. Les dhyanibuddhas (bouddhas de méditation) sont des répliques parfaites du Bouddha historique et lui empruntent chacun un geste symbolique. Celui-ci regarde vers le zénith et accomplit le geste de prédication.
 
but ultime, s’accompagne de l’acquisition de ces pouvoirs qui sont à la fois les signes et les effets de ces progrès spirituels.
 
Ces rites sont souvent magiques et ésotériques. Les montras sont des phrases saintes dont la répétition inlassable, à voix haute, parfois avec accompagnement de moulins à prière, porte le fidèle à la méditation, alerte la divinité, établit entre elle et le dévot une vibration harmonieuse. Les mudras sont des gestes dont l’accomplissement lors des actes liturgiques est chargé d’un symbolisme analogue à celui des montras.
 
Autres supports de méditation, les mandatas, peintures sur tissu, sont des représentations du monde sous forme de carrés ou de cercles concentriques symbolisant les cycles des réincarnations, le noyau central étant réservé à la « pure sagesse absolue».
 
Les plus grands et les plus riches monastères bouddhiques étaient autrefois au Tibet, véritable république monastique aux mille sanctuaires. La plupart de ces monastères ont été fermés ou détruits par les Chinois, et les moines et les nonnes dispersés. Chef spirituel, le Dalaï-Lama, «Océan de la Sagesse», est considéré comme l’incarnation du bodhisattva Avalokiteshvara, le bodhisattva de la compassion. Il a assumé des pouvoirs temporels à Lhassa, la capitale, du xviie siècle à 1959, date à laquelle la Chine populaire a mis fin à l’autonomie du Tibet; aujourd’hui, l’actuel Dalaï-Lama vit en exil.

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« Bouddha et le bouddhisme permettent de trouver la vérité libératrice: com­ ment s'évader de la prison du samsara, ce cycle, sans commencement ni fin, de morts et de renaissances où le karma enferme les hommes? Le karma, dans les philosophies indiennes, c'est l'acte avec ses conséquences.

Selon la loi du karma, tout acte positif porte un fruit positif dans une vie future, tout acte négatif porte un fruit négatif qui prendra la forme d'une renaissance malheureuse.

Une nuit, sous un arbre, Siddharta est soumis à la tentation: Mara, le dieu de la mort, qui veille à ce que personne n'échappe au cycle des morts et des réincarnations, lui envoie ses démons pour le distraire de sa quête.

Vainqueur du dieu et de son cortège diabolique, symboles des passions qui enferment l'homme dans le samsara, le jeune sage perçoit enfin la vérité, comprend tout du mystère de la mort et de la renaissance et découvre comment abolir la souffrance des hommes prisonniers.

ll acquiert la triple science: le souvenir des existences passées, la connais­ sance des morts et des renaissances de tous les êtres, la certitude d'avoir définitivement détruit en lui le désir qui pousse à agir et à renaître en ce monde.

La vérité de toute chose l'a éclairé: il devient le Bouddha, !'«éveillé>>.

Les Quatre Nobles Vérités Il se rend au parc des Gazelles, aujourd'hui Sarnath, près de Bénarès, et, en présence de cinq jeunes gens qui seront ses premiers disciples et les cinq premiers moines bouddhistes, il pro­ clame les Quatre Nobles Vérités: tout est dou­ leur; la douleur vient du désir; il faut éteindre le � Les temples bouddhiques des grottes d'EIIora, au nord�st de Bombay, furent construits aux vu• et VIII' siècles, à une époque où brahmanes et musulmans luttaient pour la suprématie sur l'Inde.

désir; il existe une voie correcte et juste pour aboutir à l'indifférence au bonheur et au mal­ heur.

On y par vient en suivant les huit étapes du Noble Octuple Sentier: compréhension juste, pensées justes, paroles justes, actions justes, moyens d'existence justes, efforts justes, attention juste et concentration juste.

C'est le «sermon de Bénarès», pierre angulaire du bouddhisme.

Le Bouddha reprend sa vie errante, son bol à aumônes à la main, accompagné de quelques disciples; pendant une quarantaine d'années il parcourt une bonne partie de la corne nord-est de l'Inde lors de ses allées et venues.

De juin à septembre, la petite troupe s'arrête, le temps que la mousson se passe.

Le nombre des disciples, moines et fidèles laïcs, grandit au gré des ren­ contres.

Son enseignement s'articule autour du prin cipe essentiel de J'ahimsa , en sanscrit «volonté de ne pas nuire», que nous traduisons improprement par «non-violence».

Il semble n'avoir rencontré aucune hostilité et rassemble autour de lui des fidèles de toutes conditions.

Les moines appartiennent à toutes les castes, les laïcs aussi.

À une époque indéterminée, à la demande de femmes de sa famille, le Bouddha fonde des communautés de nonnes.

Ses prédica­ tions itinérantes se pours uivent des années durant.

Bouddha meurt au cours d'un voyage, dans un village à quelque deux cents kilomètres de Patna: il a sans doute quatre-vingts ans, il entre dans la paix éternelle, le nirvana, que procure la sortie hors des existences successives.

Le bouddhisme des origines Peut-on dire que le bouddhisme est une religion? ll n'y a, dans le bouddhisme, ni dieux ni déesses, et l'on considère que l'adoration d'un dieu per­ sonnel et sauveur est une attitude perverse et dangereuse, car elle implique le recours à un autre que soi, alors que le disciple ne doit comp­ ter que sur soi, sur son propre effort, pour s'affran­ chir de la douleur, de la mort et de la transmigra­ tion.

Plutôt que d'une «religion», au sens que nous donnons à ce mot en Occident, il s'agit d'un ensemble de doctrines, de règles morales, de pratiques et de modes de vie qui constituent une philosophie de l'existence, un enseignement de la Sagesse et des voies du Salut.

Le Bouddha a conservé de l'hindouisme la croyance au cycle des renaissances qui dépend des actes commis pendant les vies antérieures, et la conviction que le but ultime des humains est d'échapper aux réincarnations.

Mais, pour les hindous, cette dernière étape est la fusion avec l'Absolu; pour Bouddha, le nirvana (litté­ ralement «extinction») est une sorte de repos impossible à décrire, analogue à l'état d'une lampe soufflée par le vent.

En outre, il ne croit pas à un Être suprême qui récompense les bien­ faits et punit les méfaits; il refuse les sacrifices d'animaux; enfin, il rejette comme fondamen­ talement illégitime le système des castes qui est � Vers le x• siècle de notre ère, le bouddhisme se répandit vers l'est et vers le nord à partir du Népal.

Cette peinture chinoise représente Siddharta Gautama, le futur Bouddha, et son domestique, avant l'illumination du prince.. »

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