La magie protège les Egyptiens

de l'ombre, agissant secrète¬ment et redouté de ses contemporains. Au contraire, c'est le médecin ou le prêtre, révéré de tous, qui trouve son modèle chez le pharaon, le plus grand des enchan¬teurs. Après la dynastie des Ramessides (1295-1060 avant J.-C.), les magiciens appar¬tiennent à une caste spéciali¬sée. Les dieux eux-mêmes donnent l'exemple, puisque Seth est considéré comme un redoutable magicien. Quant à Thot et Isis, ils sont égale-ment dotés de puissants pouvoirs. Sans la magie, les hommes ne peuvent se tirer d'affaire. Elle est considérée comme le moyen de protection le plus efficace. Elle traite les mala¬dies, chasse les animaux nui¬sibles et venimeux, écarte les malédictions et les sorts jetés par les morts aussi bien que par les vivants. Un monde en équilibre entre le bien et le mal, entre la vie et la mort... L a création du monde, initiée par le verbe du dieu Ptah, est l'acte magique par excellence. Par les rites magiques, le prêtre parvient à maintenir l'équilibre de l'univers et à lutter contre le mal. Les manifestations hostiles sont le plus souvent attribuées à Sekhmet, la redoutable déesse lionne. Dans un monde où des forces bénéfiques et hos¬tiles s'affrontent en per¬manence, la moindre rup¬ture Dans la civilisation égyptienne, la ma¬gie est une véri¬table institution. Elle fait partie inté¬grante de la vie. Elle permet de se protéger et de se défendre contre les nombreux dangers d'un environnement hostile. Comme les dieux eux-mêmes, les hommes, de Pharaon au plus humble des pay¬sans, y ont quo¬tidiennement recours.