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LE JUDAÏSME

Publié le 17/01/2022

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La mort du Baptiste devait permettre à Jésus de mener son action propre ; s'écartant du courant baptiste, il présentait un nouveau message pour le peuple. Très documenté dans le domaine de la Torah, il s'apparente avec les pharisiens et les docteurs de la Loi, avec lesquels il aura des démêlés de nature religieuse. On a parfois présenté Jésus comme sympathisant des zélotes, puisque parmi ses disciples se trouve un zélote ; mais cette hypothèse tombe devant le fait que Jésus parlait d'un Royaume de Dieu qui devait venir à l'improviste et non pas sous le fait d'une révolte des hommes. Il n'empêche que Jésus connut la mort de la plupart des résistants juifs : la crucifixion. Tacite, historien romain, rapporte que « Christ, le fondateur du nom de chrétien, a subi la peine de mort sous le règne de Tibère, par suite d'une sentence du procurateur romain, Ponce-Pilate «.

« une supériorité sur les autres divinités des différen­ tes cités ; il est le seul et unique Dieu, en dehors de lui, il n'en est point d'autre.

Ce n'est pas une divini­ té de la nature, comme Shemesh, dieu du soleil à Babylone, ou comme Sin, dieu lunaire d'Ur et d'Harran.

Le Dieu d'Abram est personnel, il a des relations d'intimité avec son fidèle, à qui il donne un nouveau nom : Abraham.

« Lorsque Abram eut atteint 99 ans, le Seigneur lui apparut et lui dit : «Je suis El Shaddaï (le« Montagnard», le« Tout­ Puissant»), marche en ma présence et sois parfait.

J'établis mon alliance avec toi et je t'accroîtrai extrêmement.

Tu deviendras père d'une multitude de peuples.

Et l'on ne t'appellera plus Abram, mais ton nom sera Abraham (père de beaucoup)».

Abraham s'arracha du milieu païen d'Harran et reprit la migration entreprise par son père : il partit vers Canaan et traversa le Jourdain.

C'est là qu'il reçut, ainsi que sa famille, le nom d'« Hébreux», car il venait de l'autre côté du fleuve, selon une éty­ mologie populaire.

Mais il est également possible de faire dériver ce terme de la tribu nomade des Habiru , qui apparurent en Asie occidentale dans le courant du deuxième millénaire.

Après un court séjour en Egypte, Abraham s'ins­ talla à Hébron, dans la plaine de Mambré ; Dieu fit alliance avec lui, avec, comme signe inscrit dans la chair, la circoncision des mâles.

Abraham eut deux fils : l'un de sa servante Agar, Ismaël , qui est considéré comme le père des musul­ mans , l'autre de sa femme Sara, Isaac, qui poursui­ vit l'œuvre de son père.

Après Isaac, Jacob son fils hérita de la promesse faite au patriarche Abraham.

Après avoir mystérieusement lutté contre un ange durant toute une nuit, Jacob reçut un nouveau nom, celui d'Israël , dont l'étymologie signifie : « Il a été fort contre Dieu ''· Ce nom d'Israël devait remplacer progressivement celui d'Hébreux, par lequel était désignée la descendance d'Abraham.

cc Il descendit en Egypte ...

n Jacob eut douze fils qui furent les ancêtres des douze tribus d'Israël.

Un des plus jeunes, Joseph, fut vendu par ses frères à des marchands d'esclaves qui l'emmenèrent en Egypte.

Profitant de circons­ tances favorables, Joseph accéda à la position de vice -roi de l'Egypte .

C'est là que sa famille, chassée d'Hébron par une famine, vint le retrouver : elle devint un peuple nombreux et puissant jusqu'au moment où la politique égyptienne changea et où Israël fut réduit en esclavage.

C'est toute cette his­ toire des origines du peuple qui constitue l'antique profession de foi d 'Israël, rapportée dans le livre du Deutéronome : « Mon père était un Araméen errant qui descendit en Egypte, et c'est en petit nombre qu ' il vint s'y réfugier, avant d'y devenir une natjon grande, puissante et nombreuse.

Les Egyptiens nous maltraitèrent, nous brimèrent et nous imposè­ rent une dure servitude.

Nous avons fait appel à Yahvé, le Dieu de nos pères.

» Au moment critique de son histoire, le peuple qui s'était plus ou moins détourné du Dieu des pères, pour ne se soucier que de sa propre croissan­ ce et de son pouvoir, se retourne vers Yahvé:« Et, Yahvé entendit notre voix, il vit notre misère, notre peine et notre état d'oppression; il nous fit sortir d'Egypte à main forte et à bras étendu, par une grande terreur, des signes et des prodiges.» Le libérateur national d'Israël fut Moïse, fils adoptif d'une princesse égyptienne : il n'oublia pas ses origines et prit le parti des siens contre leurs maîtres.

Contraint à l'exil pour avoir assassiné un contremaître, Moïse se réfugia au pays de Madian.

Et, un jour qu'il faisait paître le troupeau de son Les juifs répandus bien au-deli de la Palestine, dan• la Diaspora se rassemblaient le jour du Sabbat dan1 les synagogues, où des docteurs de la Loi les invitaient à la prière commune.

Ce sont les rabbins, c'est-à-dire les • martres •· qui continuent d'accomplir cet office encore aujourd'hui.

(J.-L Charmet). »

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