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LES DIVERS MOUVEMENTS DANS LE JUDAISME AU TEMPS DE JESUS LES SAMARITAINS : Séparé radicalement du judaïsme officiel.

Publié le 15/06/2016

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LES DIVERS MOUVEMENTS DANS LE JUDAISME AU TEMPS DE JESUS LES SAMARITAINS : Séparé radicalement du judaïsme officiel. Samarie est rejetée du reste d'Israël (région palestinienne). La Samarie est située entre la Galilée au nord et la Judée au sud et entre le Jourdain à l'est et la méditerranée à l'ouest. A l'époque de l'Eglise naissante, les samaritains n'admettent comme écriture inspirée que le pentateuque (5 premiers livres de l'ancien testament). Ils ne reconnaissent pas le temple de Jérusalem comme lieu de culte officiel. Ils sacrifient et prient sur le Mont Garizim près de Naplouse. Les samaritains suivent un judaïsme archaïque mais synchrétisant (qui absorbe les influences étrangères). Ils attendent le Messie qu'ils appellent « Taheb » (celui qui restaure, qui revient). LES SADUCEENS : Ils apparaissent au IIème siècle avant JC et disparaissent vers 70 après JC. Le nom vient de Sadoc, responsable du temple au temps de Salomon. Ils monopolisent au temps de Jésus le pouvoir religieux. Ils appartiennent à l'aristocratie sacerdotale (grands prêtres) de la capitale. Ils ont des ambitions politiques et contrôlent environ 1800 prêtres et lévites. Ils ont une attitude plus laïque que les pharisiens et s'entendent facilement avec les romains. Ce sont des orthodoxes juifs mais soutiennent un certain matérialisme doctrinal. Ils nient la résurrection des morts, les anges, les esprits. Leur rituel et la liturgie diffèrent légèrement de ceux des pharisiens. LES PHARISIENS (« les séparés ») Apparaissent au IIème siècle avant JC et seront les seuls représentant du judaïsme après 70 ap.JC. Considérés comme les descendants des prophètes, ils sont surtout scribes. Cette secte réunit des hommes très religieux, soucieux de protéger la foi d'Israël face aux séductions de l'hellénisme (culture grecque). Ils se réunissent en fraternité (habûrôt) chacun étant admis après avoir fait ses preuves. Très attachés à la Torah (légalistes, intégristes) : tout est dans la Loi de Moïse. Les pharisiens ont établis 613 règles à observer et 315 interdits (Mishva). Ils respectent le Sabbat, la pureté rituelle, le paiement des dîmes. Ils finirent par accorder une autorité supérieure aux commentaires des anciens plutôt qu'aux Ecritures elles-mêmes. Face aux saducéens, les pharisiens sont des laïcs riches de leur science et de leur piété. Démocrates, ils restent proches du peuple auprès duquel ils jouissent d'un grand prestige. Ils sont plus modérés que les zélotes par rapport à l'occupant romain. Jésus n'était pas en désaccord sur tout avec les pharisiens. Il les choque car il n'est pas rigoriste. Les évangiles sont durs avec les pharisiens car c'est le seul mouvement qui subsiste au moment de l'écriture des évangiles. Ils sont les seuls représentants du judaïsme au moment de la séparation juifs/chrétiens. Nicodème et Gamaliel sont les seuls pharisiens épargnés par les évangiles. Les pharisiens savaient aussi faire leur autocritique : leur tendance à se croire supérieur. Paul avoua que sa difficulté à croire en Jésus venait d'un savoir sur Dieu qui gênait la « connaissance ». (Marcel Simon (protestant) réhabilite les pharisiens comme plus proches de Jésus. Ils avaient une vision du judaïsme comme une tradition en cours d'expansion, ou l'on interprète les textes anciens à la lumière d'un monde en évolution. Les marchands du temple étaient eux saducéens, prêtres qui vivaient des sacrifices et y voyaient le seul moyen de servir Dieu) LES ESSENIENS : Apparus entre 150 av.JC et 65 av.JC, les esséniens sont des prêtres hostiles à la mainmise des rois maccabéens sur le pontificat. Ils vivaient en communautés très structurées au bord de la mer morte à Qumran. Personne ne possède de maison, le cellier, la nourriture, les habits sont communs. Ils refusent le mariage et pratiquent des bains quotidiens de purification. Les prêtres avaient tout pouvoir, les frères devaient obéissance complète. Ils vivaient dans la pauvreté, le travail manuel, l'étude de la loi et des commentaires des érudits de la secte. Leurs principes ont de nombreux points communs avec l'Evangile mais pour eux les gens du dehors sont exclus du Salut. Ce n'est pas un Evangile universaliste. Ils ont consacrés beaucoup de temps à recopier sur parchemins les écrits bibliques et leurs commentaires. Ils disparaissent avant 70 ap.JC sans que l'on en sache vraiment la cause. Ils avaient enfermés les manuscrits dans des jarres au fond de grottes autour de Qumram. En 1947, un jeune bédouin découvrira quelques manuscrits. 600 autres sont découverts entre 1949 et 1956 dispersés dans 11 grottes. Ecrits en hébreu ou en araméen, ¼ sont des écrits bibliques et ¾ des écrits esséniens que l'on appellera « manuscrits de la mer morte ». Les esséniens s'appelaient eux-mêmes « les nombreux, les pauvres, les fils de lumière » se considérant comme les seuls vrais descendant de Sadoc, communauté de l'alliance. Les esséniens sont aussi identifiés aux « thérapeutes » égyptiens décrits par Philon d'Alexandrie. LES BAPTISTES : (jonction entre les esséniens et les chrétiens) Disciples de Jean le Baptiste, prêtre réformiste qui exerce non loin de Qumran dans le Désert. Jean prône le baptême unique, préparation à la venue du Royaume de Dieu. Il ne demande que le repentir, la conversion du c?ur sans considération de pureté rituelle. Il annonce le messie qui selon Ezéchiel doit amener aux hommes l'Esprit de Dieu dans un baptême aussi purificateur que le feu. - Certains baptistes partiront annoncer le messie avant de connaître Jésus fondant des communauté lointaines. - Certains feront partie de la première Eglise - D'autres restent fidèles à Jean croyant à sa supériorité sur Jésus (selon certains érudits ceux-ci seraient à la l'origine de la secte mandéenne subsistant en Irak) LES ZELOTES : Leur origine est obscure. En 6/7 après JC un dénommé Judas le Galiléen s'élève contre Rome en Judée. 1er éclat : opposition à un recensement ordonnée par le légat Quirinus. Les riches sont favorables à l'occupation romaine (saducéens) et les zélotes rassemblent alors les mécontents, les pauvres, les exploités. Les pharisiens aident et soutiennent les zélotes bien que plus modérés, mais comme eux ils sont adversaires de l'aristocratie sacerdotale et romanisante des saducéens. Simon, un des apôtres, est dit le zélote. Gamaliel, prêtre pharisien devant le sanhédrin comparera les chrétiens aux mouvements zélotes. A l'époque, le terme zélote n'est pas encore très usité, il deviendra courant au moment de l'écriture des évangiles. Les zélotes restent des résistants à l'envahisseur romain, prêts à user de violence en s'inspirant des Maccabées. Les zélotes disparaissent en 70 ap.JC. Après la destruction du temple ils s'enferment avec leurs familles dans la forteresse de Massada que les romains assiègent aussitôt. Ils se suicideront jusqu'au dernier plutôt que de se rendre. QUELQUES FONCTIONS RELIGIEUSES LES LEVITES : Descendant de la tribu de Levi (un des 12 fils de Jacob) les lévites assurent la police du temple. Ils sont responsables des chants, de la préparation des sacrifices et de la perception de la dîme (impôt religieux pour rémunérer le personnel). LES PRETRES : Parmi les lévites, seuls les descendants d'Aaron (frère de Moïse) peuvent devenir prêtres. Répartis en différentes classes, ils sont présents au temple à tour de rôle sauf lors des grandes fêtes où ils sont tous présents. LE GRAND-PRETRE : Issu de l'aristocratie sacerdotale, il jouit d'un pouvoir civil et religieux. Nommé par les romains pour représenter le peuple juif. Il préside le Sanhédrin et les grandes fêtes. Il est le seul à pouvoir entrer dans le Saint des Saints le jour de la fête de l'expiation. LE SANHEDRIN : (du grec synedrion=assemblée, conseil). C'est le tribunal suprême du peuple juif. Existait déjà en 200 av.JC sans doute comme conseil des anciens, prêtres et grands-prêtres. Vers 70 av.JC, les « maîtres de la Loi » (surtout pharisiens) y prennent place aussi. Le Sanhédrin compte 70 membres en plus du Grand-prêtre. Seule autorité législative et administrative du peuple juif, le sanhédrin a toujours été respecté par les occupants successifs. Attaché au temple le sanhédrin disparu avec la destruction du temple en 70 ap. JC.

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