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Le taoïsme

Publié le 17/01/2022

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Aux pratiques individuelles, de l'art respiratoire à la pratique de la plus haute méditation, viennent s'ajouter des cérémonies collectives. S'enracinant dans les religions populaires, le taoïsme des grands maîtres avait organisé un culte public aux divinités immortelles. Les cérémonies, en des lieux déterminés, rassemblaient les foules des fidèles. Le panthéon taoïste avait pourtant écarté les anciennes divinités locales, au profit de ceux qui, par la pratique de la méditation, étaient devenus les véritables immortels. Certains d'entre eux étaient« montés au ciel« en plein jour, échappant ainsi à la mort naturelle ; d'autres, les plus nombreux sans doute, avaient connu cette forme de mort, mais elle n'était qu'apparente.

« c'est ce vide qui est aussitôt réceptacle.

L'exemple le plus probant est celui de la matrice, ce vide qui donne naissance à l'homme.

Le tao est comparable à une Mère, à urie « femelle mystérieuse », parce qu'il est sourcè de toute vie : « le tao donna nais­ sance à l'Un.

L'Un donna naissance aux Deux.

Les Deux donnèrent naissance aux Trois.

Les Trois donnèrent naissance aux dix mille êtres ».

Puisque la vie provient du vide, le salut, c'est-à-dire la vie éternelle, est un retour au vide originel, ün retour à cette Mère mystérieuse.

Il s'agit alors pour le fidèle de cultiver cette vertu, spécifiquement féminine, de la vacuité pure.

L'esprit du taoïste doit se vider de toute notion particulière, et, spécialementj de toute passion.

La science discursive n'est donc que pure illusion : elle s'attache à ce qui existe, elle est par­ tielle, et ne peut accéder au mystère de la totalité.

Celle-ci ne peut être perçue que par l'intuition, sans aucun recours aux sens.

Le saint rejette ainsi le savoir pour se nourrir exclusivement de la Mère mystérieuse.

Il peut alors, en réalisant l'ataraxie parfaite, se retrouver dans l'origine des choses.

Dans sa méditation, il s'identifie au tao auquel il s'unit, et, dans le même mouvement, il unifie sa propre personne, débarrassée de toutes les préoccu­ pations de ce monde, de toutes les conventions sociales, de la notion de bien et de mal.

Transporté hors du temps et hors de l'espace, il se trouve dans un état d'illumination et de transport dans la vacui­ té absolue : il connaît l'envol mystique, « là est la beauté, la joie suprême.

S'ébattre dans ce ravisse­ ment, c'est le lot du surhomme "'· C'est la raison pour laquelle les taoïstes ont pensé que les immor­ tels, les surhommes, les saints pouvaient être considérés comme des êtres volants.

Une légende, tirée du Tchouang- Tseu, parle des génies : « Ils. »

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