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LAO-TSEU ET LE TAOÏSME

Publié le 05/02/2019

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Le Dao a libéré ces énergies; il noue et dénoue les cycles du rythme vital. C’est en lui que se fondent les deux aspects opposés et complémentaires de la réalité, le Yin, principe féminin, passif et froid, dont la Lune est la manifestation, et le Yang, masculin, actif et chaud, dont le Soleil est la manifestation. La dynamique entre Ym et Yang produit toutes les transformations ; à son apogée, le Yin devient Yang, et réciproquement. Ces principes parcourent les cinq phases d’un cycle, (l’eau, le feu, le bois, le métal et la terre) qui correspondent aux orients, les cinq points cardinaux (Est, Ouest, Sud, Nord, Centre), aux cinq couleurs (rouge, blanc, noir, bleu, jaune) et aux cinq viscères (foie, cœur, poumons, reins, rate), le corps étant considéré comme un pays. Cette cosmologie a influencé la pensée et la science médicale : l’acupuncture en est issue.

 

Le taoïsme

 

Le taoïsme est une religion du salut individuel aux nombreuses pratiques magiques ; il s’est diffusé en Chine à partir du IIe siècle av. J.-C. en se différenciant du confucianisme qui propose une morale abstraite ignorante des récompenses et

À quelle sorte d’immortalité a-t-on accès? La Chine ignore la notion d’une âme spirituelle qui survivrait à la mort du corps et conserverait la personnalité du défunt. Le taoïsme professe qu’on ne peut conserver sa personnalité qu’en conservant son corps et en maintenant unies les deux catégories de principes vitaux constitutifs de notre individualité, les jun, en rapport avec le souffle, et les po, en relation avec le sang et les humeurs corporelles. Règles alimentaires, pratiques d’hygiène, techniques respiratoires, gymnastiques diverses sont supposées éliminer les causes de la mort et offrir à chacun un corps immortel remplaçant le corps mortel.

 

Une religion populaire

 

Au ir siècle avant notre ère, le taoïsme est devenu une Église qui honore les immortels comme des saints, leur consacrant des liturgies complexes en de multiples lieux de culte. Il n’existe pas de véritable direction nationale. Le clergé comprend des moines, ascètes célibataires dont le statut évoque celui des moines bouddhistes, et des laïcs, qui sont de père en fils exorcistes, devins et médiums. Ce sont eux qui dirigent la communauté locale, assistés par un conseil chargé de recueillir le «riz de l’impôt céleste», et qui président aux cérémonies collectives.

 

Les empereurs de la dynastie Han (206 av. J.-C.-220) font du confucianisme l’idéologie officielle, mais consultent à l’occasion des magiciens taoïstes. En 142 de notre ère, on assiste à la «réapparition» de Laozi, disparu sept siècles auparavant et auquel on rend un culte en tant que dieu, et le taoïsme, religion populaire, reprend de l’importance. Il demeure très vivant jusqu’en 1279, date de l’avènement de la dynastie mongole des Yan [Yuan]. S’effaçant devant le confucianisme, il ne disparaît pas tout à fait et survit aujourd’hui à Taiwan et en Chine où ses fidèles seraient une quarantaine de millions.

« Lao-tseu et le taoïsme trer dans le rythme du monde en faisant le vide en soi.

On remonte ainsi au chaos primordial, vaste matrice des énergies diffuses, des «souffles•• qui, en se séparant, ont donné naissance aux «mille choses >>.

L.:Univers n'est pas l'œuvre d'un créateur , il est devenir, il est en perpétuel changement.

Le Dao a libéré ces énergies; il noue et dénoue les cycles du rythme vital.

C'est en lui que se fon­ dent les deux aspects opposés et complémen­ taires de la réalité, le Yin, principe féminin, passif et froid, dont la Lune est la manifestation, et le Yang, masculin, actif et chaud, dont le Soleil est la manifestation.

La dynamique entre Yin et Yang produit toutes les transformations ; à son apogée, le Yin devient Yang, et réciproquement.

Ces prin­ cipes parcourent les cinq phases d'un cycle, O'eau, le feu, le bois, le métal et la terre) qui cor­ respondent aux orients, les cinq points cardinaux (Est, Ouest, Sud, Nord, Centre), aux cinq cou­ leurs (rouge, blanc, noir, bleu, jaune) et aux cinq viscères (foie, cœur, poumons, reins, rate), le corps étant considéré comme un pays.

Cette cos­ mologie a influencé la pensée et la science médi­ cale : l'acupuncture en est issue.

Le taoïsme Le taoïsme est une religion du salut individuel aux nombreuses pratiques magiques; il s'est dif­ fusé en Chine à partir du lie siècle av.

J.-C.

en se différenciant du confucianisme qui propose une morale abstraite ignorante des récompenses et À quelle sorte d'immortalité a-t-on accès? La Chine ignore la notion d'une âme spirituelle qui survivrait à la mQrt du corps et conserverait la personnalité du défunt.

Le taoïsme professe qu'on ne peut conserver sa personnalité qu'en conservant son corps et en maintenant unies les deux catégories de principes vitaux constitutifs de notre individualité, les jun, en rapport avec le souffle, et les po, en relation avec le sang et les humeurs corporelles.

Règles alimentaires, pra­ tiques d'hygiène, techniques respiratoires, gym­ nastiques diverses sont supposées éliminer les causes de la mort et offrir à chacun un corps immortel remplaçant le corps mortel.

Une religion populaire Au lie siècle avant notre ère, le taoïsme est devenu une Église qui honore les immortels comme des saints, leur consacrant des liturgies complexes en de multiples lieux de culte.

Il n'existe pas de véri­ table direction nationale.

Le clergé comprend des moines, ascètes célibataires dont le statut évoque celui des moines bouddhistes, et des laïcs, qui sont de père en fils exorcistes, devins et médiums.

Ce sont eux qui dirigent la commu­ nauté locale, assistés par un conseil chargé de recueillir le «riz de l'impôt céleste>>, et qui prési­ dent aux cérémonies collectives.

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c Les empereurs de la dynastie Han (206 � av.

J.-C.-220) font du confucianisme l'idéologie 8 officielle, mais consultent à l'occasion des magi­ l!' ciens taoïstes.

En 142 de notre ère, on assiste à la J «réapparition •• de Laozi, disparu sept siècles � auparavant et auquel on rend un culte en tant "" que dieu, et le taoïsme, religion populaire, ! Un groupe de sages taoïstes admirant A une représentation symbolique du yin et du yang.

Le yin (négatif, sombre et féminin) et le yang (positif, lumineux et masculin) sont deux forces opposées et complémentaires issues du Tao qui régissent l'Univers.

Contemporain de La�tseu, .....

Confucius se distingue de son contemporain par des préoccupations beaucoup plus pratiques, notamment en matière d� réorganisation du système politique impérial.

des consolations individuelles.

À l'inverse, la reli­ gion taoïste offre une réponse au désir d'immor­ talité de ses fidèles.

Comment le taoïsme est-il passé de la philoso­ phie à la religion? Le Livre de maÎtre Zhuang décrit un voyage mystique au pays des dieux et des immortels, et on a établi une filiation entre ces vols mystiques et les pratiques des chamans de l'ancienne Chine aboutissant à l'extase et à la transe.

En outre, le taoïsme est une recherche du salut personnel, de la «longue vie)), c'est-à-dire de l'immortalité.

Il est possible d'y accéder en utili­ sant des techniques appropriées enseignées à des initiés: «la sainteté, c'est aussi une technique>> , écrit Ge Hong, un lettré du IV" siècle de notre ère qui prône la vertu, le rejet du péché, la confession des fautes et la pratique des bonnes œuvres, faute de quoi les régimes alimentaires et le respect des prescriptions d'hygiène seraient inopérants.

� reprend de l'importance.

Il demeure très vivant jusqu'en 1279, date de l'avènement de la dynastie mongole des Yan [Yuan].

S'effaçant devant le confucianisme, il ne disparaît pas tout à fait et survit aujourd'hui à Taiwan et en Chine où ses fidèles seraient une quarantaine de millions.. »

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