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LES ÉGLISES CHRÉTIENNES D' ORIENT

Publié le 31/01/2019

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Les églises chrétiennes d’Orient

dogme, fixé par les conciles et la traditions des pères de l’Église n'a nul besoin d'être précisé et ne peut en aucun cas être modifié.

 

L'Église byzantine est étroitement liée à l'empire qui lui assure stabilité et prospérité. À la fin du xie siècle s'amorce le déclin de la puissance impériale affaiblie par la poussée seldjoudkide au Proche-Orient, les conquêtes des croisés et l'émergence d'États slaves indépendants. Aux abois, l'empereur tente avec Rome un rapprochement que l'épiscopat fait échouer. En 1453, les Turcs s'emparent de Constantinople, l'empire n'existe plus.

 

Pendant l'occupation musulmane, l’Église est le refuge de l'identité nationale. Si les chrétiens ne sont pas forcés par les Ottomans de se convertir et jouissent, moyennant versement d'un tribut, du statut de dhimmis, \"protégés\", qui leur assure la liberté de culte, ils n'en sont pas moins en butte à des brimades et des vexations.

 

Au xixe siècle, la Grèce redevient indépendante, l’Église conforte sa puissance. Elle maintient intacte sa somptueuse liturgie dite \"de saint Jean Chrysostome\" (vers 344-407), les usages et la discipline des premiers siècles, et son organisation héritée de Byzance.

 

Le monachisme, au cœur de la spiritualité orthodoxe, n'a pas disparu sous la domination ottomane. Il n'existe pas d'ordre religieux à proprement parler; chaque monastère, placé sous l'autorité de l'évêque, est autonome et dirigé par un supérieur. À l'est de la Grèce, au sud de la péninsule d'Aghion Oros (\"la Sainte Montagne\"), le mont Athos est une république monastique placée sous l'autorité du patriarcat et non sous celle de l'État, qui groupe plus de mille moines, ermites ou vivant en communauté, venus de tout le monde orthodoxe. Les monastères des

Derigny Ceromine - PIX

Météores, en Thessalie, perchés sur d'inaccessibles pitons rocheux, remontent, pour les plus anciens, au XIVe siècle; certains sont encore en activité.

 

Le patriarche de Constantinople se nomme œcuménique, \"universel\", mais sa primauté est une primauté d'honneur; il n'exerce aucune autorité sur les autres Églises de rite byzantin des Balkans et du Proche-Orient, elles sont autocé-phales, \"autonomes\".

Pope orthodoxe. Expression majeure du christianisme, l’orthodoxie regroupe environ 160 millions de fidèles. En Russie, après d’effroyables persécutions sous le communisme, elle a retrouvé sa pleine influence.

 

▼ Un mariage russe. Au XV siècle Moscou se proclame «troisième Rome». De nos jours les relations demeurent «problématiques » entre le Vatican et les églises russes.

L'Église russe, elle aussi, est autonome. En 988, Vladimir, prince de Kiev se fait baptiser et épouse la sœur de l'empereur de Constantinople; le christianisme qui se répand en Russie est d'origine byzantine et l’Église dépend du patriarcat de Constantinople. Au XVe siècle, elle se déclare autocéphale, Moscou se proclame \"troisième Rome\", après la première, la Rome pontificale, jugée hérétique et impie, et la deuxième, Constantinople, aux mains des infidèles.

 

Au xviie siècle, le patriarche Nikon apporte de minimes modifications à certains rites et rétablit, dans la lecture de la Bible, les textes authentiques adultérés par des usages fautifs. Cette réforme soulève une tempête, les chrétiens attachés à la tradition, les \"vieux-croyants\", rompent avec l’Église officielle: c'est le Raskol, le schisme.

 

Après la révolution de 1917, le peuple chrétien est persécuté, les séminaires fermés, les églises détruites par milliers. La hiérarchie ecclésiastique oscille entre soumission et résistance héroïque, l’Église devient une \"Église des catacombes\".

 

Consolation des pauvres, pendant des siècles recours unique des paysans misérables, animée par un clergé marié proche de ses ouailles, l’Église russe incarne la nation, la \"Sainte Russie\" ; sa renaissance, après la chute du communisme, témoigne à la fois de sa vitalité et de sa difficulté, après des années de silence et d'isolement, à s'insérer dans le monde moderne.

 

Aujourd'hui, catholiques et orthodoxes reconnaissent que leurs divergences doctrinales sont minimes; le fréquent manque d'harmonie des relations entre les Églises tient essentiellement à l'ancienne prétention hégémonique de Rome et à l'ombrageuse volonté d'indépendance des Églises orthodoxes, qui sont presque toutes des Églises nationales.

« Les églises chrétiennes d'Orient dogme, fix� par les conciles et la traditions des pères de l'Eglise n'a nul besoin d'être précisé et ne peut en aucun cas être modifié.

L'Église byzantine est étroitement lié� à l'empi­ re qui lui assure stabilité et prospérité.

A la fin du XI' siècle s'amorce le déclin de la puissance im­ périale affaiblie par la poussée seldjoudkide au Proche-Orient, les conquêtes des croisés et J'émergence d'États slaves indépendants.

Aux abois, l'empereur tente avec Rome un rapproche­ ment que l'épiscopat fait échouer.

En 1453, les Turcs s'emparent de Constantinople, l'empire n'existe plus.

_ Pendant l'occupation musulmane, l'Eglise est le refuge de l'identité nationale.

Si les chrétiens ne sont pas forcés par les Ottomans de se conver­ tir et jouissent, moyennant versement d'un tribut, du statut de dhimmis, "protégés", qui leur assure la liberté de culte, ils n'en sont pas moins en butte à des brimades et des vexations.

Au XIX' siècle, la Grèce redevient indépendante, l'Église conforte sa puissance.

Elle maintient :g intacte sa somptueuse liturgie dite "de saint Jean ·� Chrysostome" (vers 344-407), les usages et la dis- � cipline des premiers siècles, et son organisation � héritée de Byzance.

� Le monachisme, au cœur de la spiritualité � ort hodoxe, n'a pas disparu sous la domination � ottomane.

Il n'existe pas d'ordre religieux à pro­ prement parler; chaque monastère, placé sous l'autorité de l'éyêque, est autonome et dirigé par un supérieur .

A l'est de la Grèce, au sud de la péninsule d'Aghion Oros ("la Sainte Montagne"), le mont Athos est une république monastique placée sous l'autorité du patriarcat et non sous celle de l'État, qui groupe plus de mille moines, ermites ou vivant en communauté, venus de tout le monde orthodoxe.

Les monastères des Météores, en Thessalie, perchés sur d'inacces­ sibles pitons rocheux, remontent, pour les plus anciens, au XIV" siècle; certains sont encore en activité.

Le patriarche de Constantinople se nomme œcuménique, "universel", mais sa primauté est une primauté d'honneur; il n'exerce aucune autorité sur les autres Églises de rite byzantin des Balkans et du Proche-Orient, elles sont autocé­ phales, "autono mes".

! Pope orthodoxe.

Expression majeure A du christianisme, l'orthodoxie regroupe environ 160 millions de fidèles.

En Russie, après d'effroyables persécutions sous le communisme, elle a retrouvé sa pleine influence.

' Un mariage russe.

Au xv< siécle Moscou se proclame • troisième Rome''· De nos jours les relations demeurent • problématiques» entre le Vatican et les églises russes.

L'Église russe, elle aussi, est autonome.

En 988, Vladi mir, prince de Kiev, se fait baptiser et épouse la sœur de l'empereur de Constantinople; Je christiani sme qui se répand en Russie est d'origine byzantine et l'Église dépend du patriar­ cat de Constantinople.

Au XV" siècle, elle se décla­ re autocéphale, Moscou se proclame "troisième Rome", après la première, la Rome pontificale, jugée hérétique et impie, et la deuxième , Constantinople, aux mains des infidèles.

Au XVII' siècle, le patriarche Nikon apporte de minimes modifications à certains rites et rétablit, dans la lecture de la Bible, les textes authentiques adultérés par des usages fautifs.

Cette réforme soulève une tempête, les chrétiens attachés à la tr�dition, les "vieux-croyants", rompent avec l'Eglise officielle: c'est Je Raskol, Je schisme.

Après la révolution de 1917, Je peuple chrétien est persécuté, les séminaires fermés, les églises détruites par milliers.

La hiérarchie ecclésiastique oscille entre soumission et résistance héroïque, l'Église devient une "Église des catacombes".

Consolation des pauvres, pendant des siècles recours unique des paysans misérables, animée p�r un clergé marié proche de ses ouailles, l'Eglise russe incarne la nation, la "Sainte Russie"; sa renaissance, après la chute du communisme, témoigne à la fois de sa vitalité et de sa difficulté, après des années de silence et d'isolement , à s'in­ sérer dans le monde moderne.

Au jourd'hui, catholiques et orthodoxes recon­ naissent que leurs divergences doctrinales sont minimes; le fréquent manque d'harmonie des relations entre les Églises tient essentiellement à l'ancienne prétention hégémonique de Rome et � l'ombrageuse volonté d'indépendance des �glises orthodoxes, qui sont presque toutes des Eglises nationales.

Les Églises non chalcédoniennes En 451, le concile de Chalcédoine énonce que le Christ est une personne en deux natures indivi­ sibles et indistinctes, la nature divine et la nature humaine.

Certaines Églises d'Orient jugent que cette définition insiste trop sur la dualité du Christ et néglige trop la notion d'unité.

Aujourd'hui, presque tout le monde convient que les diffé­ rences doctrinales entre ceux qui ont accepté et ceux qui ont refusé la définition chalcédonienne sont essentiellement du domaine du vocabulaire.

Mais les Églises qui se sont opposées aux déci­ sions conciliaires se sont développées séparé­ ment ; on les nomme non chalcédoniennes, monophysites (du grec monos, "unique", et phusis, "nature") ou nestoriennes (de Nestorius, patriarche de Constantinople opposé aux déci­ sions de Chalcédoine).

Leur discipline ecclésiastique est la même, dans ses grandes lignes, que celle de l'Église unie des P.remiers temps.

L'Église apostolique arménienne est groupée autour de son patriarche, le catholicos d'Etch­ miaqzine (république d'Arménie).

L'Eglise copte (du gre� aiguptos, "égyptien") est la plus ancienne des Eglises chrétiennes: on attribue sa fondation à saint Marc l'évangéliste, en 43, à Alexandrie.

Sous domination musul­ mane depuis plus d'un millénaire, elle connaît aujourd'hui un renouveau spirituel et théolo­ gique malgré les fréquentes manifestations hos­ tiles de fondamentalistes islamistes.

L'Église éthiopienne remonte au IV' siècle, époque à laquelle saint Frumence,_ venu de Tyr, convertit le roi Ezana; c'est la seule Eglise autoch­ tone d'Afrique noire.

L'Église syrienne jacobite (de Jacob Baradai, évêque du YJ' siècle organisateur de cette Église) a diffusé l'Evangile jusqu'en Inde et en Chine, à partir de la Mésopotamie et de la Per se.

L'inva­ sion mongole d'abord, les bouleversements des deux guerres mondiales ensuite, l'ont considéra­ blement affaiblie.

Toutefois, sa branche indienne, l'Église orthodoxe syrienne jacobite de Malankar, manifeste une grande vitalité.. »

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