LES ÉVANGILES ET LES ÉVANGÉLISTES
Publié le 09/02/2019
                             
                        
Extrait du document
Les évangélistes
Seuls Matthieu et Jean font partie des Apôtres, ces douze hommes qui ont suivi le Christ dès le début de sa prédication.
Saint Matthieu est le fils d’un publicain de Capharnaüm, et publicain lui-même, c’est-à-dire
Cette miniature est issue de /'Apocalypse de Saint-Sever (xf siècle), manuscrit enluminé qui illustre l’œuvre majeure de saint Jean. Considéré comme le plus bel ouvrage des ateliers du nord de la Loire, il se rapproche de l’art mosan par la vivacité de ses images, leurs riches couleurs et la lisibilité du dessin.
▼ Le Retour de l’enfant prodigue de Jan Van Hemessen (v. 1500-v. 1563). Il s’agit d'une célèbre parabole du Christ (en grec, comparaison). Par ces récits symboliques, Jésus enseigne à ceux qui l’écoutent le message de charité, de tolérance et de pardon que Dieu l’a chargé de transmettre aux hommes.
Giraudon
percepteur de droits de passage et de taxes pour le compte des Romains. En passant devant la perception, Jésus l’appelle, et Matthieu ne le quittera pas. Nous ne connaissons rien d’autre de sa vie que ce qui est commun à tous les Apôtres, et nous ignorons tout des circonstances de sa mort. Son Évangile s’adresse aux juifs et aux chrétiens venus du judaïsme ; la première version, perdue très tôt, était probablement écrite en araméen, et nous ne possédons que la version grecque, elle-même très ancienne.
Saint Jean, fils du pêcheur Zébédée et pêcheur lui-même, est, avec Pierre et Jacques, le disciple le plus proche de Jésus, le plus fidèle aussi: il le suit jusque sous la croix. Grâce à cette fidélité, le Christ lui confie sa mère. Jean prêche d’abord à Jémsalem et à Samarie, puis, après 60, il s’établit à Éphèse avec la Vierge - qui y serait morte et dont le corps, enlevé par des anges, aurait
accompagné son âme au ciel, selon le dogme de l’Assomption - d’où il gouverne les Églises d’Asie mineure. Domitien, empereur de 81 à 96, l’exile à Patmos: c’est là qu’il écrit l’Apocalypse. Sous Nerva (96-98), il revient à Éphèse où il meurt au début du règne de Trajan (98-117). Son Évangile, rédigé très tard, a d’abord été longuement mûri et enseigné. La solennité du ton, l’alternance entre l’affirmation brutale et la lente explication, le goût des incises et des propositions se déroulant en spirale en font une œuvre d’une extrême originalité, inséparable des autres écrits de l’apôtre, l’Apocalypse et les Épîtres.
Saint Marc est d’après la tradition, un disciple de saint Pierre, et il est très probable qu’il a connu Jésus. Avec son cousin Barnabé, l’un des Apôtres, il appartient au tout premier groupe des chrétiens de Jérusalem. Tous deux accompagnent saint Paul dans le premier voyage missionnaire, puis les trois hommes se séparent. On retrouve Marc et Barnabé à Chypre, puis Marc tout seul à Rome, avec Paul, et surtout avec Pierre dont il est très proche : de très anciens témoignages le nomment «interprète» de Pierre, ce qui signifie sans doute qu’il écrit son Évangile d’après les enseignements de l’Apôtre, et qu’il traduit sa prédication en grec. La tradition lui attribue la fondation de l’Église d’Alexandrie d’Égypte. Nous ne savons rien de la fin de sa vie ni de sa mort: son martyre à Alexandrie n’est pas attesté et la translation miraculeuse de son corps à Venise est pure légende. L’Évangile de Marc s’adresse à des
païens qui ignorent tout des traditions juives et à qui il faut donc les expliquer. Très court, d’une vie extraordinaire, d’un style un peu rude, cet Évangile dresse du Christ un portrait inoubliable.
Saint Luc est, selon saint Paul, païen de naissance et médecin; la tradition en fait un Syrien d’Antioche, tôt converti. Il accompagne saint Paul dans son voyage en Grèce et devient son plus fidèle compagnon. Après un séjour de plusieurs années en Grèce, à Philippes, il se rend à Jérusalem où Paul est fait prisonnier, et l’accompagne à Césarée, où il est incarcéré. Il est avec lui à Rome, où nous perdons sa trace; la tradition le fait mourir martyr à Patras ou à Thèbes de Béotie. Son Évangile est l'œuvre d’un lettré, au style fluide, au ton vif. Les Évangiles de Marc et de Matthieu lui ont fourni une trame, mais son allégresse, sa modération et son goût du merveilleux lui sont personnels.
«
                                                                                                                            Les 
Évangiles  et les  évangélistes 
récit  commence  avec  la prédication  de Jean
Baptiste  et s'achève  à l'Ascension.
                                                            
                                                                                
                                                                    
L'Évangile  de Luc  est contemporain  de celui 
de  Matthieu.
                                                            
                                                                                
                                                                     C'est celui  qui donne  le récit  le plus 
détaillé  de l'enfance  de Jésus.
                                                            
                                                                                
                                                                     Il est  le seul  à rela
ter  la naissance  miraculeuse  de Jean-Baptiste, 
dont  la mère  Élisabeth  est «stérile  et d'âge  avan
cé»;  l'annonce  faite à la  Vierge  Marie par l'ange 
Gabriel  qu'elle enfanterqit  un fils  (l'Annoncia
tion);  la visite  de Marie  à Elisabeth  (la Visitation); 
le  recensement  ordonné par les Romains;  l'ado
ration  des bergers;  la circoncision;  la présenta
tion  au temple;  la bénéd iction  du vieillar d 
Siméon  qui reconnaît  en l'enfant  le Messie 
annoncé;  la rencontre  au Temple  avec les doc
teurs  de la Loi  que  l'adolescent  de douze  ans 
éblouit  par son  savoir;  le repas  du Christ  avec ses 
disciples  à Emmaüs,  entre  la Résurrection  et 
l'Ascension.
                                                            
                                                                        
                                                                     L'Évangile  de Jean,  le plus  tardif  (on le date  de 
95-100)  n'a pas  de correspondance  chronolo
gique  avec les synoptiques.
                                                            
                                                                                
                                                                     Il célèbre  la nature 
divine  du Verbe  de Dieu  incarné  dans l'homme 
Jésus,  insiste  sur sa messianité,  son origine  cé
leste,  son contact  permanent  avec son Père,  la 
haine  que la révélation  de cette  origine  suscite 
chez  les juifs  qui le menacent  de mort.
                                                            
                                                                                
                                                                     Le récit  de 
l'incrédulité  de  l'apôtre Thomas  qui, après  la 
Résurrection,  ne reconnaît  Jésus qu'en  mettant  la 
main  dans sa plaie  au côté,  est propre  à Jean.
                                                            
                                                                                
                                                                     Et 
le  dernier  chapitre,  récit d'une  dernière  manifes
tation  du Christ  ressuscité  à quelques  apôtres, 
n'est  certainement  pas de Jean,  mais peut-être 
d'un  de ses  disciples.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Les  évangélistes 
Seuls  Matthieu  et Jean  font partie  des Apôtres, 
ces  douze  hommes  qui ont  suivi  le Christ  dès le 
début  de sa prédication.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Saint  Matthieu  est  le  fils  d'un  publicain de 
Capharnaüm,  et publicain lui-même,  c'est-à-.
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