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Les Maîtres des Savoir Si tout n'a pas commencé avec Padmasambhava, il n'en demeure pas moins la figure fondatrice du bouddhisme du Tibet.

Publié le 05/04/2015

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Les Maîtres des Savoir Si tout n'a pas commencé avec Padmasambhava, il n'en demeure pas moins la figure fondatrice du bouddhisme du Tibet. C'est à l'appel de Trisong Detsen, sur les instances du philosophe Santarakshita, que le grand sage s'en vint pacifier sur le haut plateau les forces adverses qui faisaient obstacle à l'affermissement de la Bonne Loi. Né au royaume semi-mythique d'Orgyen, que certains situent au nord-est du Cachemire et d'autres aux confins du Bengale, son existence réelle n'en est pas moins attestée, même si au fil des siècles la légende l'a enjolivée. Toujours est-il que Guru Rimpoché, comme on l'appelle aujourd'hui encore dans tout l'arc himalayen, a été un " Précieux Maître " à maints égards. Depuis un siècle que le roi Songtsen Gampo avait embrassé la doctrine du Bouddha, celle-ci avait progressé, mais se heurtait au ressentiment des tenants de la croyance prébouddhique du Bön et à la puissance persistante des divinités chamaniques. Aussi, vers 760, Trisong Detsen, petit-fils de Songtsen Gampo, décida d'ériger le premier monastère tibétain à Samyé, non loin de Lhassa, afin que Santarakshita (le grand érudit indien qui avait renoncé à ses fonctions d'abbé de la fameuse université de Nâlandâ pour enseigner au Tibet) puisse ordonner les premiers moines autochtones. Les travaux cependant n'avançaient pas, car ce que les hommes bâtissaient le jour, les génies le défaisaient la nuit. Admettant que connaissance et érudition ne suffisaient pas pour venir à bout des influences néfastes, Santarakshita suggéra au monarque d'en appeler à Padmasambhava, " Né-du-Lotus ", dont la réputation de yogin accompli et de maître des tantras (les instructions ésotériques), s'était étendue loin à la ronde.<...

« prophétisé un certain nombre d’événements qui se sont réalisés plus tard dans l’histoire. Padmasambhava est couramment représenté en posture du lotus, tenant un dorje dans la main droite et un bol à aumône, ou une coupe rituelle, dans la gauche posée dans son giron.

Il est souvent accompagné de son épouse, la princesse Mandarava, et de sa principale disciple féminine Yéshé Tsogyal, yogini accomplie, qui rédigea la biographie du maître.

La première lui avait été donnée par son père à la suite d’un miracle : outré de voir le gurû prodiguer des enseignements à cinq cents nonnes et à sa propre fille, le roi de Zahor ordonna de brûler vif l’impudent.

Celui-ci transmua le feu en un lac d’eau pure d’où il émergea trônant sur un lotus.

Le roi en fut tellement impressionné qu’il adopta aussitôt le dharma et remis au sage sa fille en gage de loyauté.

La seconde aurait été l’une des épouses de Trisong Detsen avant de consacrer sa vie à la recherche de l’Éveil, auquel elle accéda en une seule vie sous la direction avisée de Padmasambhava. Certains l’appellent “ la Danseuse céleste ” et voient en elle une dakîni, émanation de l’énergie inspiratrice de la conscience menant à la compréhension parfaite de la réalité suprême. Parmi les autres figures emblématiques du Haut Pays, Nâgârjuna tient une place à part.

Cet érudit indien, qui a vécu vers le IIe ou IIIe siècle et que son nom rattache aux Nâgas qui l’auraient instruit dans leur royaume aquatique, n’a jamais été au Tibet.

Pourtant, le système philosophique qu’il a élaboré, le Madhyamîka, ou la voie médiane, est devenue la pierre angulaire qui a conduit Tsong-Khapa à la réforme ayant donné plus tard naissance à l’école des Geloug-pa.

Les péripéties de l’histoire tibétaine amenèrent le bouddhisme à connaître des hauts et des bas.

Ainsi, après l’époque de persécution de Langdarma, la reconstruction vint de l’Amdo, au nord-est du Tibet, où une poignée de fidèles avaient trouvé refuge et réussi à maintenir la tradition.

Ils regagnèrent le monastère de Samyé, s’y installèrent et reprirent le fil interrompu des traductions. Parmi ces passeurs aussi fidèles qu’acharnés, Rinchen Zangpo déploya de multiples activités décisives.

Pour répondre au souhait du roi, désireux de séparer le bon grain du dharma de l’ivraie que les turbulences historiques avaient fait pousser autour, il s’en alla chercher l’un parmi les plus savants des pandits indiens, grand-prêtre de l’université monastique de Vikramashila, le maître Dipamkara Srîjnâna, que les Tibétains nomment simplement Atisha, soit “ le Grand Saint ”.. »

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