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LES SECTES DANS LE MONDE - LE PHÉNOMÈNE SECTAIRE

Publié le 17/01/2022

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La plupart des sectes que l'on trouve à Rome en ses huitième et neuvième siècles sont à l'image de celles qui ont traversé la Grèce et la Rome antique, sectes initiatiques à mystères et rendant un culte particulier au sein du panthéon antique à Hermès, Orphée, Apollon et Minerve ou Dionysos. Beaucoup aussi, et c'est nouveau dans l'histoire romaine, viennent de l'étranger, d'Egypte, du Moyen-Orient, de Perse. Ainsi ce culte de Mithra, qui disputera longtemps sa place au Christ et qui, venu d'Orient via la Perse, est fort prisé dans l'armée romaine.

« tations d'horizontalismes du culte officiel qui a inévitablement tendance à se réfugier dans une action sociale ou politique sur le temporel.

De telles sectes ne renoncent donc en rien à la croyance première de la religion (même Dieu, même Livre, etc.) avec laquelle elles font cette cou­ pure , mais tentent au contraire d'en réaffirmer toute la force et l'idéal.

Le second type de sectes, lui, n'entend pas seule­ ment faire sécession d'avec un groupe religieux ou sociologique (quoique cela soit inévitable) mais insiste surtout sur le caractère uniforme de la doc­ trine enseignée par le Maître , le prophète, l'Inspiré voire la divinité qu'elles entendent suivre et sur la nécessité absolue d'un abandon sans critique à l'enseignement de ce maître divinisé.

Ici, à la soif d'idéal et d'absolu s'ajoute le besoin de croire et d'adorer sans restriction .

Il va de soi que, ne repondant donc pas aux mêmes angoisses , ces deux types de sectes ni n'attirent le même genre d'individus ni ne prolifèrent aux mêmes époques , et que l'importance prise par les unes ou les autres en des époques historiques données sera souvent féconde en renseignements sur l'état culturel de ladite époque .

Il existe toutefois deux exceptions à cette règle, à savoir des moments historiques durant lesquels les deux types de secte ont proli­ féré simultanément et qui sont le vnr siècle de Rome et l'époque actuelle.

HISTORIQUE ________ _ De la protohistoire à l'histoire Les sociétés dites traditionnelles telles qu'on en rencontre encore aujourd'hui en certaines régions d'Afrique noire ou d'Océanie ne connaissent en aucun cas l'existence des sectes en tant que phéno­ mène social et/ou psychosociologique .

Là , peut­ on dire, l'adéquation semble être totale entre le fait de pratiquer un culte, celui de posséder une croyance et celui d'appartenir à une tribu, à une région.

Les dieux ou génies sont si essentiellement locaux (liés au village, ne serait-ce que par le biais des ancêtres) que non seulement la pratique des cultes qui leur sont voués est toujours verticale mais encore qu'il est impossible de faire quelque recul par rapport à eux sans pour autant faire ce même recul par rapport au clan, à la tribu, à la famille .

Ici on le voit, prétendre retrouver une quelconque radicalité à un culte déjà naturel, familial, pratiqué et établi par tous, n'est ni une hérésie ni une soif d'absolu mais n'est seulement considéré que comme une ineptie.

Celui qui agit ainsi et cherche à contester certaines pratiques n'est en rien un Maître nouveau susceptible d'en­ traîner des disciples, mais un individu isolé qui, parce qu'il franchit certains tabous et met ainsi le village en péril, est rejeté par la société tout entière .

Quant au sorcier, c'est bien à tort qu'il a souvent été assimilé aux officiants religieux que nous connaissons de certaines magies, il n'est pas et n'est jamais le chef de la tribu, pas même un chef moral, seulement appartient -il au clan tout entier dont il est une sorte d'otage vis-à-vis des génies qui pourraient intervenir sur le village.

En définitive il apparaîtrait que la secte, soit au sens de se couper soit en celui de suivre une divinité nouvelle , ne peut exister que lorsque , s'horizonta­ lisant, un culte devient Culture.

C'est-à-dire lors­ que la croyance n'est plus inita/e et liée aux seuls génies d'un village mais devient ethnique et doit conséquemment non plus seulement donner lieu à des pratiques rituelles compulsives mais aussi s'or­ ganiser.

Qui va alors ·procéder à cette organisation (de haut en bas cette fois) et à cette horizontalisa­ tion ? C'est dans le choix de ce qui que vont se créer les sectes et les différentes Eglises.

Les sor­ ciers appartenaient à la société tout entière et ne répondaient que des dieux en lesquels celle-ci avait décidé de croire; la culture naissant, les grand­ prêtres vont créer des civilisations, bâtir des empires, imposer des divinités et distiller un ensei­ gnement .

Dans la société traditionnelle, ce qu'est par exemple le Bankulem ne pose aucun pro­ blème : c'est un génie capable de telles et telles choses et auprès duquel il est possible d'intervenir de telle manière .

Mais dès lors que, pour organiser une région ou une éthnie, il est nécessaire de faire. »

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