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Les Téfilin, ou Phylactères, sont des petites boîtes en cuir que l'on maintient sur le bras gauche et sur le front à l'aide de fines lanières en cuir.

Publié le 05/04/2015

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Les Téfilin, ou Phylactères, sont des petites boîtes en cuir que l'on maintient sur le bras gauche et sur le front à l'aide de fines lanières en cuir. Dans ces boîtes se trouvent des parchemins sur lesquels sont inscrits différents textes de la Tora. Les Téfilin sont portés par les hommes pendant la prière du matin, sauf pendant le Chabbat et les jours de fêtes. Les Téfilin se composent de deux boîtes en cuir que l'on pose l'une sur le bras gauche et l'autre sur le front entre les yeux, attachés par des lanières en cuir, et que l'on enroule autour du bras gauche en sept ou huit tours. Une lanière fait le tour de la tête et se croise en un noeud en arrière, composant un chiasme, d'où les lanières retombent de part et d'autre des épaules. A l'intérieur de ces boîtes se trouvent des parchemins : un parchemin unique pour le bras et quatre parchemins séparés pour la tête. Quatre textes sont écrits sur le même parchemin pour le bras, et un texte par parchemin pour la tête. Ces textes sont Exode 13, 1-10 ; 13, 11-16 ; Deutéronome 6, 4-9 ; 11, 13-21 (l'ordre de ces textes peut varier suivant la tradition ; nous suivons la tradition de Rachi). Un th&egr...

« Rabbi Nahman de Bratslav dit : « Eyn zikaron ela lealma deaté » (« Il n’y a de mémoire que dans le monde qui vient »).

Ce que l’on peut transcrire en une formule plus incisive : « Souviens-toi de ton futur ».

L’avenir de chacun passe par le souvenir de l’existence d’un autre homme qui nous ouvre au temps du dialogue et de la créativité.

Enveloppé dans son Talit, ce langage en mouvement, et porteur des Téfilin, cette mémoire du futur, l’homme inaugure sa journée par une prière lui insufflant une énergie créatrice qui le soutient dans sa vie matérielle, spirituelle et intellectuelle. Nous retrouvons dans ce rite l’idée que nous avons déjà rencontrée avec le Talit, l’inscription du langage et plus particulièrement du nom de Dieu dans la texture de la réalité ; l’écriture dans et par les objets du rite. Sur les Téfilin portés sur la tête sont inscrites deux lettres Chine, l’une ayant trois branches, l’autre quatre : Dessin Le n œ ud, résultat du croisement des lanières sur la tête, forme la lettre Dalèt, tandis que le n œ ud de la lanière du bras forme la lettre Yod au niveau du boîtier. Dessin lettre Dalèt lettre Yod Ces trois lettres écrivent le mot Chaddaï qui est l’un des noms de Dieu. Le Talmud donne plusieurs explications de ce nom.

La première découpe le nom Chaddaï en Ché-daï, abréviation d’une expression plus complète : Mi-chéamar leolamo daï, « Celui qui a dit à son monde ça suffit ».

Dieu régulant l’entropie du monde, introduisant des limites dans la réalité des choses.

L’homme par le rite des Téfilin transposerait sur son propre corps le sentiment de sa finitude.

Leçon de modestie et d’humilité qui vient équilibrer l’ouverture dont nous avons parlé au début de ce chapitre. La seconde explication analyse l’étymologie du nom Chaddaï : Chad signifie le sein de la femme.

Sein nourricier et sein érotique.

Chaddaï. »

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