Devoir de Philosophie

Les vingt et une grandes assemblées des évêques catholiques: Les conciles oecuméniques

Publié le 05/09/2013

Extrait du document

LE 3e CONCILE DE CONSTANTINOPLE (680) 

Réuni sur l'initiative de l'empereur Constantin IV, ce troisième concile de Constantinople est placé sous le signe de la lutte contre le monophysisme. Bien qu'il ait été condamné lors du concile de Chalcédoine, le monophysisme continue

d'être défendu au sein de l'Église. Comme cela avait déjà été le cas pour Justinien lors de la convocation du concile précédent, il apparait à Constantin IV que la cohésion politique passe par l'unité religieuse.

Constantin IV préside en personne le concile où le pape Agathon est représenté par une délégation composée des prêtres Théodore et Georges, du diacre Jean et du sous-diacre Constantin.

Après des mois de discussions, le concile adopte un décret dogmatique sur les deux volontés du Christ. Il condamne également la lettre du pape Honorius à Sergius, patriarche de Constantinople de 610 à 638 et partisan du monophysisme, dans laquelle le pape avait écrit : « Nous professons aussi la volonté unique du Seigneur Jésus-Christ. Enfin, le concile condamne l'origénisme, une doctrine qui affirme la préexistence des âmes, l'égalité originelle de tous les esprits, la forme sphérique des corps ressuscités et le salut universel ...

« Lf 1" CONCILE DU lATJAN (1113) • Le contexte dans lequel se déroule ce concile est essentiellement politique.

La convocation de celui-ci est liée à la querelle des Investitures déclenchée par l'empereur romain germanique Henri IV, lequel entend s'arroger le droit de nommer des évêques sans en référer au pape.

Les questions concernant l'investiture des prélats et les principes de la séparation des pouvoirs spirituel et temporel sont donc au centre de ce concile.

• Présidé par le pape Calixte Il, ce concile confirme solennellement le concordat de Worms de 1122 -la consécration avec la remise de la crosse et de l'anneau pastoral revient au pape et à lui seul.

Il promulgue vingt-deux canons disciplinaires , dont les plus importants concernent l'Interdiction de la simonie -le trafic d'objets sacrés ou de charges ecclésiastiques -, des investitures ecclésiastiques par les laïcs, du concubinage des clercs et de l'infraction de la trêve de Dieu .

Lf l'CONCILE DU lATJAN (1139) • Ce concile est largement dominé par la question du schisme de l'antipape Anaclet À la mort du pape Honorius , en 1130 , les cardinaux se sont scindés en deux factions qui ont chacune choisi un pape : le cardinal Grégoire sous le nom d 'Innocent Il et Pierre de Léon sous le nom d'Anaclet Il.

• Présidé par le pape Innocent Il, ce concile règle défin~ivement lesc/rlsme d'Aiffldet en déclarant nulles toutes les ordinat ions faites par ce dernier .

Il promulgue trente canons dont plusieurs concernant les relachements introduits dans les mœurs et la discipline ecclésiastique , notamment contre l 'usure et contre le nicolaïsme -pratique de ceux qui n'acceptent pas le célibat des prêtres .

Lf ] ' CONCILE DU UTIAN (1179) • Comme le précéden~ la convocation de ce concile se déroule sur fond de schisme.

Il entend mettre un terme aux questions soulevées par la réconciliation du pape avec l'empereur germanique .

Parallèlement , le troisième concile du Latran s'attache à réduire l'hérésie des vaudois.

• Convoqué par le pape Alexandre Ill, ce conc ile déclare nulles les ordinations effectuées par les antipapes Octavien , Gui de Crème et Jean de Strum .

Il définit aussi les règles de l'élection du pape : celle-ci est réservée aux card inaux qui se prononcent à la majorité des deux tiers .

Lf 4' CONCILE DU lATJAN (1115) • Présidé par Innocent Ill, ce concile reste comme le plus important des conciles tenus au Latran.

Y participent 483 évêques et quelque 800 abbés .

Dominé par la question des hérésies , le concile condamne les doctrines des albigeois -les cathares -et de nouveau celles des vaudois, qui concernent la Trinité, l'Incarnation, l'Église et les sacrements .

Innocent Ill y appelle également la 5 ' croisade en vue de libérer la Terre sainte.

• Plusieurs décrets sont pris, qui concernent notamment les devoirs des évêques, la confession annuelle , la communion pascale, le secret sacramentel et l'interdiction de fonder de nouveaux ordres religieux .

C'est au cours de ce concile qu'est formellement approuvé l'usage du terme de « transsubstantiation » à propos de l'eucharistie .

• Outre la bulle de diposition de Fndiric Il, le premier concile de Lyon promulgue vingt -deux décrets juridiques , ainsi que cinq constitutions relatives à la réforme de l 'Église et aux relations avec l'Église d'Or ient.

• Enfin , après avoir délibéré sur la reconquête de la Terre sainte, les évêques confient au roi de France Louis IX -Saint Louis -la direction de la 7 • croisade .

Lf l' CONCILE DE lYON (1174) • Bien que ce concile , convoqué par le pape Grégoire X , ne soit pas reconnu comme œcuménique par les Églises orientales, il scelle la réunion , certes éphémère -elle sera rompue en 1289 -,des Églises grecques et latines.

• Ce concile est également dominé par la question de la reconquête de la Terre sainte , notamment l'aspect financier de la croisade , ainsi que par l 'élection pontificale : il est notamment décidé que les cardinaux ne peuvent pas quitter le conclave tant que le pape n 'est pas élu.

• Plusieurs évêques et abbés sont déposés pour indign~é.

et certains ordres mendiants sont supprimés , tandis que la création de deux nouveaux ordres , les franciscains et les dominicains, est approuvée .

LES CONCILES DU XIV ' AU XX' SIÈCLE Lf CONCILE DE VIENNE (1311-1311) • Le pape Clément V convoque à Vienne , en France , un quinzième concile œcuménique dominé par la question de l'avenir de l 'ordre du Temple .

Sous la menace des armées du roi de France Philippe le Bel, le pape fin~ par promulguer, en mars 1312 , la bulle Vox in exce/so qui supprime l'ordre .

• D'autre pa~ ce concile est encore saisi de la question du secours de la Terre sainte ainsi que du rétablis sement de la discipline ecclésiastique.

Il défend aux moines l'abus de leurs richesses, la superfluité, la mondanité, la chasse , les voyages chez les princes , et aux religieuses de se parer, d'assister aux fêtes du monde et de sortir de leurs monastères.

Lf CONCILE DE CONSTANCE {1414·1418) • L'existence simultanée de trois papes, conséquence du Grand Schisme d'Occiden~ est à l'origine de la tenue du concile de Constance .

L'empereur Sigismond accède ainsi à la demande de certains cortllnoiiX qui entendent mettre un terme à ce schisme.

·Les papes Jean XXIII et Grégoire Xli sont contraints de démiss ionner , tandis que Benoit Xlii est déposé.

Un nouveau pape, Martin V , est élu.

• La théorie conciliaire selon laquelle le concile général est supérieur au pape est soutenue par de nombreux évêques .

Elle est toutefois rejetée par Martin V qui, pour le reste, confirme la quasi- totalité des dëcisions du concile , dont la condamnation des hérésies prônées par John Wyclif! et lon Hus qui défendent le primat absolu de I'Écr~ure et le refus de la présence du corps et du sang du Christ dans l'eucharistie.

LE CONCILE DE BALE·FERIIAIIE·FLOIENCE {1431, 1438·1445) • Convoqué par le pape Martin V selon la règle de périodicité des conciles décrétée par le concile de Constance , ce dix-septième concile œcuménique se réunit tout d 'abord à Bile, avant de se transporter il Ferrare, puis il Aorence où l'accueille le nouveau pape Eugène IV.

• Il est dominé, comme le précéden~ par la question des théories conciliaires .

Un compromis boiteux est trouvé sans que les évêques ne parviennent il trancher le problème sur le fond .

• Pour le reste , le concile est marqué par la réunion temporaire de l'Église romaine avec les diverses Églises orientales : union avec les Grecs en juillet 1439, union avec les Armén iens en novembre 1439, union avec les Coptes en février 1442, union avec les Syriens en septembre 1444 , union avec certains Chaldéens et avec • la contre-réforme s'appuie sur l'art les Maronites de Chypre en août 1445 .

baroque dont elle fait la vitrine d 'une L'union entre l'Égli se catholique et confiance retrouvée , qui tranche sur l'Église d'Orient est de courte durée l'austérité revendiquée des réformés.

car l'Église de Byzance est réticente à accepter une alliance qui lui est - imposée par son empereur pour des raisons politiques.

Celui-ci a besoin de l 'appui de l'Occident face à la menace croissante des Turcs.

LE 5 ' CONCILE DU lATJAN {1511·1517) • Le pape Jules Il convoque le concile de Latran dans le but de mettre un terme • Ce concile se tient de décembre 1869 à la crise liée à septembre 1870 sous le pontificat aux théories de Pie IX.

Interrompu par la guerre conciliaires , - l'Italie achève son unité et les troupes dont l'origine de Victor-Emmanuelll ont investi remonte au Rome -, le pre•kr condle du Grand Schisme Vlllicon ne peut mener à terme d'Occident.

Les théories conciliaires l'ensemble des questions d'ecclésiologie affirment que les décisions prises par qu'il se proposait de traiter.

les conciles l'emportent sur les • En l'absence de conclusion décisions du pape .

Ni le concile de formelle , il permet toutefois de définir Constance ni celui de Baie n'ont résolu le dogme de l'infaillibilité pontificale, le problème de façon durable.

Après la les cardinaux ayant reconnu comme mort de Jules Il, le concile du Latran se vraies et irrévocables les interprétations poursuit sous la présidence de Léon X.

du dogme prononcées par le pape.

• Ce conc ile condamne officiellement • Ce concile a également à son les théories conciliaires et approuve actif l'adoption , en avril 1870, de le concordat signé par léon X et le roi la constitution apostolique Dei Filius .

de France , Françoi s 1" .

Mais il n'apporte Ce documen~ véritable exposé aucun rémède aux causes profondes de la doctrine catholique sur Dieu , de la Réforme.

la Révélation et la foi, condamne de façon solennelle les attaques modernes contre la foi et la révélation chrétiennes .

• Organisé au long de quatre sessions (oct-déc.

1962, sept-déc .

1963 , sept - nov.

1964 et sept-déc.

1965 ), le concile • Le concile de Treille occupe une dit « Vlllicon Il» est le dernier place importante dans l'histoire de en date des conciles œcuméniques.

l'Église car il formule l'indispensable • Convoqué sous le pontificat de réponse de celle-ci face à l'essor Jean XXIII et poursuivi sous celui du protestantisme .

Connu comme de Paul VI après la mort du premier le concile de la contre-réforme , en juin 1963, Vatican Il produit il se déroule en plusieurs sessions seize documents conciliaires : deux entre décembre 1545 et décembre constitutions dogmatiques , sur l'Église 1563- avec une interruption de 1555 et sur la révélation divine ; deux à 1559 -et englobe les pontificats constitutions pastorales sur la Sainte de Paul Ill (1534-1549) , de Jules Ill Liturgie et sur l'Église dans le monde {1550 -1555 ) et de Pie IV (1559-1565) .

de ce temps ; neuf décrets sur la charge • Parmi les décis ions prises au cours pastorale des évêques , sur le ministère de ce concile figurent l'obligation faite et la vie des prêtres , sur l a formation au clergé de suivre de strictes règles des prêtres , sur la vie religieuse , de conduite , ainsi que des indications sur l'apostolat des laïcs , sur sur la formation des prêtres et l'activité missionnaire de l'Église, la promotion de l'enseignement sur les Églises orientales catholiques, du catéchisme.

La préséance du sur l'œcuménisme, et sur les moyens Saint-Siège à la tête de la hiérarchie de communication sociale ; enfin trois catholique y est également confirmée.

déclarations sur l'éducation chrétienne , • En matière de doctrine , le concile sur l 'Église et les religions non de Trente clarifie la position de chrétiennes, et sur la liberté religieuse .

l'Égli s e sur le dogme de la justification • Resté comme le concile de et de la grace .

En matière de pratique l'œcuménisme, Vatican Il se soucie de la foi, la confession devient un d 'adapter la communication de l'Église exercice intime , sans contact visuel au monde moderne afin de facil~er entre le confesseur et le pén~ent.

la percept ion du message de l'Évangile.

À l'initiative du théolo gien et Ainsi les langues usuelles sont-elles archevêque de Milan Charles Borromée appelées à se substituer peu à peu est instauré l'usage du confessionnal .

au latin dans les offices religieux .. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles