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Religion LA PAPAUTÉ

Publié le 31/01/2019

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À sa mort est élu l’ancien nonce à Berlin, le car-dinal Pacelli qui prend le nom de Pie XII (1939-1958). Pendant toute la guerre, il s’efforce de maintenir la neutralité Saint Siège de manière à pouvoir faire œuvre de paix et à ne pas aggraver le sort des catholiques dans les pays envahis. Cette prudence le conduit à éviter toute condamnation publique des crimes nazis et, notamment, du génocide des juifs. Après 1945, le rideau de fer coupe l’Europe en deux. Les Églises des nouvelles «démocraties populaires» sont démantelées, leur existence même est menacée. Le pape renouvelle sa condamnation du « communisme athée » et manifeste vis-à-vis du «progressisme chrétien» une méfiance qui le conduit à mettre fin à de nombreuses expériences pastorales liées au monde du travail, en particulier à celle des prêtres ouvriers.

Sipa Press

La fête de Pâques est la plus importante célébration de la chrétienté.

 

Chaque année à Rome, des milliers de fidèles se rassemblent sur le parvis de la Basilique Saint-Pierre pour la bénédiction papale.

 

Perspectives œcuméniques

 

Au diplomate autoritaire succède un paysan ber-gamasque septuagénaire dont on pense qu’il est un pape de transition, Jean XXIII (1958-1963). Il en est tout autrement. Jean XXIII convoque en 1962 le deuxième concile du Vatican (connu sous la dénomination Vatican II) qui ouvre l’Égli-se au monde, modifie les structures ecclésiales et la liturgie et renouvelle le dialogue œcuménique.

 

Paul VI (1963-1978) poursuit l’œuvre conciliaire. Premier pape du xxe siècle à sortir d’Italie, il multiplie les voyages, se rend à Jérusalem et lève, avec le patriarche de Constantinople, le double anathème qui, depuis 1054, séparait chrétiens d’Orient et d’Occident.

 

Son successeur Jean Paul I\" meurt subitement un mois après son élection. Les cardinaux élisent lors le premier pape non italien depuis le xvf siècle, le Polonais Karol Wojtyla, archevêque de Cracovie, devenu Jean Paul II.

 

Depuis 1978, Jean Paul II manifeste, par ses homélies et ses nombreux déplacements, un constant souci pastoral. Tout en maintenant les positions catholiques traditionnelles dans les domaines de la morale et de la discipline ecclésiastique (sur l’avortement, l’ordination des femmes, le célibat des clercs...), le pape pratique une politique d’ouverture aux autres cultures et aux autres religions dont témoigne, en particulier, la rencontre d’Assise pour la paix qui, en 1981, a groupé autour de lui des représentants de toutes les grandes religions du monde.

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« La papauté du Christ à saint Pierre rapportées dans l'évangile de Matthieu.

Ses successeurs reprennent et ampli­ fient ses propos; pour Innocent l" (401-417) le siège de Rome est la source puissante d'où s'épanchent dans toutes les régions du monde les eaux de la pure doctrine.

Saint Léon l" (440-461) réaffirme la primauté du pape: la Rome païenne, qui a succombé sous les coups des Barbares, est devenue, grâce au siège de �ierre, la tête de l'uni­ vers.

La primauté revient à l'Eglise qui a été le lieu du martyre de l'apôtre et possède son tombeau; le pouvoir remis à Pierre par le Chri?t justifie la place de Rome à la tête de toutes les Eglises.

Et la primauté de Pierre se perpétue en ses succey;eurs qui, eux aussi, ont la charge de toutes les Eglises et les gouvernent de plein droit.

Ce gouvernement s'exerce sans contrôle du pouvoir civil qui est, par essence, inférieur.

En 494, Gélase l" (492-496) écrit à Athanase, empereur de Constantinople: «Il y a deux prin­ cipes, empereur auguste, par lesquels ce monde est régi: l'autorité sacrée des pontifes et la puis­ sance royale.

Pour les premiers, le poids du sacer­ doce est d'autant plus fort que, au jugement divin, ils doivent rendre compte même pour le roi des hommes''· Gélase s'affirme ainsi indépen­ dant de l'empereur de Byzance et insiste sur l'universalité de l'autorité romaine.

Le pape et l'empereur Dans la primitive Église, les évêques sont élus par la communauté des fidèles; choisi parmi les prêtres ou les diacres du clergé local, l'évêque de Rome reçoit alors la consécration épiscopale; ce choix doit être ratifié par l'empereur.

Au milieu du VIII' siècle, sous la menace des Lombards que les Byzantins sont impuissants à contenir, les papes se tournent vers les Francs: en 754, une alliance est conclue avec Pépin le Bref.

En 800, Charlemagne est couronné empereur par Léon Ill; la papauté, désormais, est liée au Saint Emp_ire, et non plus à Constantinople.

L'Eglise dispose d'une base territoriale sûre.

Au IV" siècle, Constantin lui a restitué des biens confis­ qués au cours des persécutions.

Ceci constitue l'embryon de ce qui devient les «États de l'Église» que les papes s'efforcent d'agrandir; ou, à tout le moins, de préserver jusqu'en 1870.

L'alliance du spirituel -le pape- et du tempo­ rel -l'empereur romain germanique élu à vie par des princes laïcs ou ecclésiastiqu es-est conflic­ tuelle, l'empereur revendiquant lui aussi la souve­ raineté sur la chrétienté.

À la fin du XI' siècle, Grégoire VIl s'oppose à l'empereur Henri lV dans la Querelle des Investi­ tures.

Depuis 900 environ, le souverain «investit» l'évêque élu en lui remettant les symboles de sa charge, la crosse et l'anneau; cette investiture laïque est distincte de la consécration épiscopa­ le, l'évêque ne pouvant être sacré que par un autre évêque, mais elle met le prélat en posses­ sion de son diocèse: il est désormais sinon à la dévotion, du moins à la disposition du prince.

En 1075, Grégoire VII condamne cette pra­ tique, Henri IV risposte en le faisant déposer par une assemblée d'évêques allemands et italiens réunis à Worms.

Le pape excommunie l'empe­ reur contre lequel des princes allemands se révol­ tent.

Comprenant les dangers de sa politique, Henri se rend en 1077 à Canossa, en Emilie, où séjourne Grégoire VII.

À genoux, il sollicite son pardon comme un pécheur repentant et reçoit l'absolution.

La lutte ne s'achève pas pour autant; l'empereur fait élire un antipape; Grégoi­ re VIl est alors contraint de quitter Rome et meurt en exil en 1085.

Apparemment, il a perdu la par­ tie, mais le compromis de Worms qui, en 1122, met fin au conflit, est pour l'essentiel favorable aux thèses qu'il a_ défendues et préserve les droits et privilèges de l'Eglise.

Au XII' siècle, la réforme entamée par Grégoire VIl se poursuit sous les règnes de deux papes énergiques.

Eugène Ill (1145-1153) développe la théorie de deux glaives, le temporel et le spirituel, tous deux possédés par le pape, Vicaire du Christ, qui délègue le temporel aux princes.

Confronté à l'hérésie cathare et aux prédications antisacerdo­ tales des vaudois, Innocent Ill (1198-1216) sou­ tient les ordres mendiants et envoie franciscains et dominicains prêcher dans les terres hérétiques et bien au-delà des frontières européennes.

Charlemagne renouvela, en l'augmentant, � la donation de terres d'Italie du Nord par son père, Pépin le Bref, au Saint Siège.

Il se fit ainsi couronner roi des Lombards, avant de contester les ambitions du pape Adrien 1" sur ces mêmes terres.

.......

Le Palais des Papes à Avignon.

L'anarchie romaine et l'influence de Philippe le Bel amenèrent, en 1309, la papauté à Avignon.

En 68 ans, sept papes s'y succédèrent, de Clément V à Grégoire Xl.

Ce dernier ramena la papauté à Rome en 1377.

Le conflit entre pouvoir temporel et pouvoir spi­ rituel continue de diviser la chrétienté.

L'empe­ reur Frédéric Il est déposé par le pape Innocent IV (1243-1254).

Philippe le Bel, roi de France, résiste à l'autoritarisme de Boniface VIII qui affirme: «Toute créature humaine est en tout, de nécessité de salut, soumise au pontife romain»; le roi ripos­ te en accusant le pape d'hérésie.

En 1303, il envoie son chancelier, Guillaume de Nogaret, à Anagni, où réside le pape, la ville est pillée, Boni­ face arrêté, puis libéré.

Il meurt dès son retour à Rome, un mois plus tard.

L'énergie des pontifes romains ne parvie]lt pas à mettre fin aux maux qui affaiblissent l'Eglise: immoralité des clercs, richesse ostentatoire des prélats, corruption du haut clergé, démêlés inces­ sants avec les souverains.

La confusion est portée à son comble par l'installation en Avignon, en 1309, sous la protection du roi de France, d'un pape français élu en 1305 sous le nom de Clément V (1305-1314) et qui ne peut s'établir à Rome que déchirent des luttes de factions.

En 1377 Grégoire Xl décide de regagner Rome; il y meurt un an après son retour.

Sa mort ne rétablit pas la concorde, les cardinaux élisent un pape ita­ lien qui prend le nom de Urbain VI, puis se déju­ gent et élisent Robert de Genève (Clément VIl).

Les papes se succèdent ainsi, un en Avignon, un à Rome, jusqu'en 1410, date à laquelle les car­ dinaux, désireux de trouver enfin une solution à cet imbroglio qui dure depuis plus de trente ans, élisent Jean XXIII.

En 1415, s'ouvre le concile de Constance, convoqué par Jean XXlll et l'empe­ reur Sigismond.

Le concile dépose les trois papes; en 1417 est élu Martin V auquel toute la chrétienté fait obédience.

Ainsi prend fin le Grand Schisme d'Occident.

Les pontifes de la Renaissance À partir de la fin du xV" siècle des pontifes plus connus pour leur rôle politique et leur mécénat que pour leur sainteté se succèdent à Rome.

Administrant les États pontificaux à la manière des souverains laïcs, couvrant de largesses leur famille et leurs commensaux aux appétits insa­ tiables, ils scandalisent par l'excès de leurs richesses plus que par la dissolution de leurs mœurs dont on ne s'offusque guère.

De Calixte Ill (1455-1458), né Alphonse Borja en Espagne, date la fortune romaine de sa lignée. »

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