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Religion LE SHINTOÏSME

Publié le 06/02/2019

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religion

Le shintoïsme est un animisme dont les pratiques consistent à s’attirer les bonnes grâces des kami en ayant recours à des pratiques cultuelles (rites de fécondité), magiques (divinations) et rituelles (offrandes, purifications).

 

coupe en morceaux qui se transforment en kami de moindre importance. Puis il se rend au pays des morts pour reprendre sa femme. Celle-ci ne peut le suivre sans la permission des kami du monde des morts; elle interdit à Izanagi de la regarder, il lui désobéit et, horrifié par son aspect, s'enfuit. Sa femme, emportée par la fureur, lance à sa poursuite de féroces démons qui ne peuvent l'arrêter. Mais son contact avec la mort l'a rendu impur, il lui faut se laver. De cette purification naissent une fille, Amaterasu, et un fils, Susanoo, les plus grands kami de la mythologie, qui gouvernent chacun le domaine confié par Izanagi. Susanoo, héros civilisateur sur la Terre, est un sauvage qui déchaîne son agressivité dans la Haute Plaine céleste. Pour échapper à sa violence, Amaterasu se cache dans une grotte et la lumière disparaît. Tous les kami se liguent alors pour la faire sortir. Attirée par des éclats de rire, elle se montre, les kami la capturent, la lumière revient.

 

La déesse décide d'envoyer son fils régner sur les îles du Japon. Elle envoie d'abord des kami messagers, qui ne reviennent pas. Finalement, c'est son petit-fils Ninigi qui descend du ciel pour régner; il porte les trois symboles de l'autorité, le miroir, l'épée et le joyau, dons d'Amaterasu. Il est l'ancêtre des empereurs qui ont conservé ces symboles, garants de leur légitimité.

 

Le shinto d'État

 

Au vie siècle apr. J.-C., le bouddhisme pénètre au Japon par la Corée et se diffuse dans l'archipel. Sans supplanter le shinto, il se fond partiellement avec lui, donnant naissance à un syncrétisme qui n'a pas disparu. Des moines bouddhistes officient dans des sanctuaires shintoïstes. Les divinités nationales sont considérées comme des avatars (manifestations) du Bouddha et les kami sont progressivement intégrés à l'univers bouddhique.

 

Au xviie siècle, les grands féodaux de la famille des Tokugawa affermissent leur pouvoir en utili-

sant à leur profit les traditions religieuses. Les moines bouddhistes deviennent fonctionnaires et chaque Japonais doit s'inscrire sur les registres du temple le plus proche. Le shinto se pose de nouveau en religion nationale ; on en viendra peu à peu à le considérer comme la seule expression authentique de la pensée japonaise, puis comme l'unique détenteur de la vérité.

 

En 1868, l'empereur met fin au pouvoir des Tokugawa et instaure une monarchie théocra-tique: le shinto devient religion d'État, bouddhisme et shinto sont nettement séparés. Les registres de naissance et de décès bouddhiques disparaissent et chacun doit se faire enregistrer dans un temple shintoïste. Cette politique suscite des résistances et le gouvernement finit par adopter une solution moins rigide. Deux institutions coexistent à l'intérieur du shinto. L'une, dite «shinto d'État» ou «shinto des sanctuaires», qui affirme l'origine divine de la dynastie impériale, est une religion civique, une sorte de rituel, avec ses temples où officient des prêtres fonctionnaires. L'autre, dite «shinto des sectes», rassemble divers mouvements souvent syncrétiques, autonomes par rapport à la religion officielle.

 

Entre 1920 et 1945, le nationalisme japonais se durcit et le shinto d'État devient l'instrument

ÀLes prêtres shintoïstes sont les gardiens des traditions et des rites, marqués par les matsuri, fêtes rituelles périodiques, primitivement liées à la culture du riz. Parades et danses créent une véritable extase collective.

Les grandes ” cérémonies officielles sont ordonnées selon le rite shintoïste, comme ici le mariage du prince Naruhito avec Masako Owada (1993).

idéal pour l'embrigadement de la population. La fréquentation des temples devient obligatoire, tout comme le salut quotidien et collectif dans la direction du Palais impérial. S'y dérober est interprété comme un crime de lèse-majesté.

 

La défaite de 1945 impose la séparation du shinto et de l'État, l'empereur ne se réfère plus à son ascendance divine et on ne lui rend plus de culte. Il n'en demeure pas moins qu'il est toujours intronisé selon les rites du shintô.

 

Les fêtes et les rites

religion

« Le shintoïsme .l Le shintoïsme est un animisme dont a les pratiques consistent à s'attirer les bonnes grâces des kami en ayant recours à des pratiques cultuelles (rites de fécondité), magiques (divinations) et rituelles (offrandes, purifications).

coupe en morceaux qui se transforment en kami de moindre importance.

Puis il se rend au pays des morts pour reprendre sa femme.

Celle-ci ne peut le suivre sans la permission des kami du monde des morts; elle interdit à Izanagi de la regarder, il lui désobéit et, horrifié par son aspect, s'enfuit.

Sa femme, emportée par la fureur, lance à sa poursuite de féroces démons qui ne peuvent l'arrêter.

Mais son contact avec la mort l'a rendu ::l impur, il lui faut se laver .

De cette purification � naissent une fille, Amaterasu, et un fils, Susanoo, :g, Üj les plus grands kami de la mythologie, qui gou- � vernent chacun le domaine confié par Izanagi.

- Susanoo, héros civilisateur sur la Terre, est un sau- � vage qui déchaîne son agressivité dans la Haute Plaine céleste.

Pour échapper à sa violence , Ama­ terasu se cache dans une grotte et la lumière dis­ paraît.

Tous les kami se liguent alors pour la faire sortir.

Attirée par des éclats de rire, elle se montre, les kami la capturent, la lumière revient.

La déesse décide d'envoyer son fils régner sur les îles du Japon.

Elle envoie d'abord des kami messagers, qui ne reviennent pas.

Finalement, c'est son petit-fils Ninigi qui descend du ciel pour régner; il porte les trois symboles de l'autorité, le miroir, l'épée et le joyau, dons d'Amaterasu.

Il est l'ancêtre des empereurs qui ont conservé ces symboles, garants de leur légitimité.

Le shintô d'État Au VI• siècle apr.

J.-C., le bouddhisme pénètre au Japon par la Corée et se diffuse dans l'archipel.

Sans supplanter le shintô, il se fond partiellement avec lui, donnant naissance à un syncrétisme qui n'a pas disparu.

Des moines bouddhistes officient dans des sanctuaires shintoïstes.

Les divinités nationales sont considérées comme des avatars (manifestations) du Bouddha et les kami sont progressivement intégrés à l'univers bouddhique.

Au xvn• siècle, les grands féodaux de la famille des Tokugawa affermissent leur pouvoir en utili- sant à leur profit les traditions religieuses.

Les moines bouddhistes deviennent fonctionnaires et chaque Japonais doit s'inscrire sur les registres du temple le plus proche.

Le shintô se pose de nouveau en religion nationale; on en viendra peu à peu à le considérer comme la seule expres­ sion authentique de la pensée japonaise, puis comme l'unique détenteur de la vérité.

En 1868, l'empereur met fin au pouvoir des Tokugawa et instaure une monarchie théocra­ tique: le shintô devient religion d'État, bouddhis­ me et shintô sont nettement séparés.

Les registres de naissance et de décès bouddhiques disparais­ sent et chacun doit se faire enregistrer dans un temple shintoïste.

Cette politique suscite des résistances et le gouvernement finit par adopter une solution moins rigide.

Deux institutions coexistent à l'intérieur du shintô.

L'une, dite «shintô d'État)) ou «shintô des sanctuaires)), qui affirme l'origine divine de la dynastie impériale, est une religion civique, une sorte de rituel, avec ses temples où officient des prêtres fonction­ naires.

L'autre, dite « shintô des sectes)), ras­ semble divers mouvements souvent syncrétiques, autonomes par rapport à la religion officielle.

Entre 1920 et 1945, le nationalisme japonais se durcit et le shintô d'État devient l'instrument .l Les prêtres a shintoïstes sont les gardiens des traditions et des rites, marqués par les matsuri, fêtes rituelles périodiques, primitivement liées à la culture du riz.

Parades et danses créent une véritable extase collective.

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L� s p an�es ceremomes officielles sont ordonnées selon le rite shintoïste, comme Ici le mariage du prince Naruhlto avec Masako Owada (1993).

idéal pour l'embrigadement de la population.

La fréquentation des temples devient obligatoire, tout comme le salut quotidien et collectif dans la direction du Palais impérial.

S'y dérober est inter­ prété comme un crime de lèse-majesté.

La défaite ge 1945 impose la séparation du shintô et de l'Etat, l'empereur ne se réfère plus à son ascendance divine et on ne lui rend plus de culte.

Il n'en demeure pas moins qu'il est tou­ jours intronisé selon les rites du shintô.

Les fêtes et les rites Des cérémonies quotidiennes se déroulent dans les temples, où l'on célèbre les rites mensuels (souvent le premier du mois) et les fêtes, liées pour la plu­ part aux saisons.

D'autres célébrations marquent la naissance, la présentation du nouveau-né à un sanctuaire, le succès des études, le mariage, etc.

Le plus grand pèlerinage est celui d'Ise, dans l'île de Honshu, qui possède un ensemble de temples dédiés à Amaterasu et à la déesse des Moissons, dont l'un abrite un miroir magique, d'origine mythique.

De grandes fêtes de purifica­ tion s'y tiennent tous les ans, attirant de nom­ breux Japonais, et les bâtiments en bois de cèdre sont reconstruits à l'identique tous les vingt ans.. »

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