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Religion: L'HINDOUISME

Publié le 28/01/2019

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L'hindouisme aujourd'hui
 
L'hindouisme contemporain se signale par l'abandon complet des grands rites collectifs de l'époque védique. Depuis longtemps ces rites sont devenus impraticables pour des raisons diverses, parmi lesquelles figure la perte du soma, la plante sacrificielle qui, dans ces rites, jouait un rôle capital. Les rites domestiques et individuels ont survécu, inchangés, mais la plupart des dieux célébrés par le Veda ont cédé la
Pèlerin au temple de Bellur. Les pèlerinages jouent un rôle considérable dans l'hindouisme, notamment ceux sur le Gange.
Les cérémonies sacrées et familiales comme le mariage (ici à Udaipur) sont l'occasion de vêtir les sari les plus colorés.
prééminence à deux grandes divinités qui partagent la collectivité hindouiste en deux branches principales, connues sous les noms de vishnuisme et de shivaïsme. En même temps sont venues progressivement à l'avant-plan les çakti respectives de l'un et l'autre dieu, représentant, sous la forme symbolique d'épouses, la double action conservatrice et destructrice de ces deux principes dans le devenir universel.
 
Deux sortes de textes sont essentiels pour comprendre les multiples aspects de l'hindouisme contemporain : les Purana et les Tantra. Les premiers, écrits en un sanskrit facile, en vue d'une grande audience, comprenant les femmes et les sudra, ont été élaborés avec des matériaux de toutes provenances dont certains remontent à une très haute Antiquité. Mythes et légendes y côtoient des considérations cosmogoniques (explication de la formation de l'univers) et théo-goniques (qui raconte la naissance et la généalogie des dieux), la description des avatars de Vishnu, le récit des exploits ascétiques et guerriers de shiva, mêlés de préceptes sur le dharma, le rituel, les fêtes religieuses, les pèlerinages, etc. JI faut associer aux Purana certaines œuvres en

DES PRINCIPES UNIVERSELS
Si son rituel et le régime des castes font de l'hindouisme un domaine interdit aux mlecchas, aux étrangers et aux parias, il n'en est pas de même sur le plan spéculatif. Le sanatana dharma tout entier, avec son panthéon et ses applications, est comme suspendu à des principes métaphysiques dont l'universalité les rend assimilables pour quiconque possède les capacités requises de compréhension. Ces principes ont reçu leur plus haute expression dans le Vedanta, qui est la fin (anta), au sens d'accomplissement, du Veda et qui comprend trois sortes de textes : les Upanishad, les Brahmasutra et la Bhagavad-gita
 
Aujourd'hui comme hier, un enseignement n'est acceptable en Inde que s'il est en parfait accord avec ces textes canoniques. La Bhagavadgita en particulier, qui a été traduite à peu près dans toutes les langues, est, dans son pays d'origine, l'ouvrage le plus populaire de la littérature sanskrite, l'objet de commentaires constamment renouvelés. Quel que soit le rite auquel il se rattache, aucun hindou ne met en doute que le • chant du Bienheureux • contienne tous les éléments nécessaires à un exposé valable et complet de sa religion.

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« L' hindouisme ! Représentation de Shiva assis en compagnie a de sa parèdre Parvatl, à Ellora, important ensemble de sanctuaires brahmaniques.

(Ouzbékistan et Afghanistan actuels), se répan­ dent en Inde.

Ils se nomment eux-mêmes arya, «nobles» , dont nous avons fait aryens.

Les peuples autochtones auxquels ils se heurtent d'abord, et avec lesquels ils finiront par se fondre, ne possèdent pas de tradition écrite.

Ils leur apportent leurs livres saints, les Veda.

L'ensemble de textes que nous nommons les Veda transmet le veda, le «Savoir» par excellence, la connaissance sacrée.

À l'origine, ces textes ont été transmis ou vus par des sages, les rishis, ou voyants: tel rishi a eu la vision de telle portion du Veda.

Ces sages les ont aussi entendus: cette révé­ lation, shruti en sanskrit, est littéralement une «connaissance par audition».

D'abord conservée oralement, elle a été écrite progressivement, au cours d'une très longue période, sans doute entre le XVIII• et le vm• siècle avant notre ère.

Organisés en recueils, les samhita, les quatre Veda sont des compilations différentes d'une seule et même tra­ dition commune à tous.

Ils s'organisent en quatre groupes, selon les fonctions sacerdotales du culte védique.

Le Rig veda contient mille vingt-huit hymnes répartis en dix cercles, ou mandala, et destinés à l'officiant chargé des offrandes aux dieux.

Le Yajurveda est un recueil de formules sacrificielles à l'usage de l'acolyte de l'officiant.

Le Samaveda rassemble les hymnes qui seront psalmodiés par le chantre.

Ces trois recueils constituent le trayi vidya, la triple doctrine : hymnes, formules liturgiques et strophes chan­ tées.

C'est l'expression la plus authentique de la vie sacerdotale, la science des prêtres.

À ces recueils s'ajoute l'Atharuaveda, à l'usage du cha­ pelain royal, ou brahmane, en contact avec le peuple.

La religion de l'Atharuaveda est celle des guerriers, des artisans, des agriculteurs et des 1832 femmes; le texte abonde en exorcismes et incan­ tations, qui voisinent avec de grands hymnes phi­ losophiques dont la pensée annonce les spécula­ tions postérieures du brahmanisme.

À chacun de ces recueils se rapportent un ou plusieurs Brahmana, en prose, qui traitent du sacrifice, du rite et de sa symbolique.

Les Brah­ mana se prolongent par des textes ésotériques, lesAranyaka, qu'on ne peut étudier et réciter que dans la solitude des forêts.

En dernier lieu, les Up anishad mettent en lumière les correspon­ dances entre l'homme et le cosmos et enseignent l'identité finale entre l'atman, l'âme individuelle, et le brahman, l'âme cosmique, l'Absolu.

La division de la société apparaît relativement tard dans les Veda.

Ainsi les quatre varna humains naissent du sacrifice d'un Purusha cos­ mique, ce dernier étant l'un des noms de l'Ab solu, mais désignant aussi le Mâle.

Les varna correspondent à une fonction sociale et religieuse.

Les brahmanes, les prêtres consti­ tuent le plus haut varna; ils naissent de la bouche du Purusha; les kshatryas sont les guer­ riers et naissent de ses bras; les vaïçya, cultiva­ teurs et artisans, de ses cuisses; les sudra, les serviteurs, de ses pieds.

Seuls les membres des trois premières castes reçoivent l'initiation 1;S rituelle: ils sont dits «deux-fois-nés».

Le sanskrit � emploie le mot varna («couleur>> ), ce qui fait $ peut-être référence aux fonctions assignées à � chaque groupe, fonctions qui ont chacune une couleur emblématique.

Mais varna a été traduit maladroitement par «caste», alors qu'il existe un autre mot, jati, pour désigner les castes sociales réelles.

Celles-ci sont très diverses, très nombreuses, et ont une hiérarchie complexe.

En dessous des varna se trouvent les parias (ou intouchables ou encore hors-caste), relégués aux besognes impures qui mettent en contact avec le sang, la saleté, les excréments: ils sont blanchisseurs, corroyeurs, vidangeurs ...

Gandhi les nommait hanjan, «enfants de Dieu».

Si la constitution indienne refuse aux castes toute valeur légale, la loi n'a pu abolir des clivages qui remontent aux origines.

Les dieux des Veda Le panthéon védique groupe une multitude de dieux, répartis en trois groupes: les dieux du ciel, de l'air et de la terre.

Divinités célestes, Mitra et Varuna sont les fils d'Aditi, la Grande Mère, l'uni­ verselle nature; ils font respecter l'ordre du monde, Varuna représentant le pouvoir séculier et Mitra le pouvoir sacerdotal, la force spirituelle.

Ushas est le Soleil à son lever, l'aurore, et Surya le Soleil éclatant.

Vishnu a mesuré le monde en trois pas; très en retrait dans le védisme, il deviendra un des dieux majeurs du brahmanisme.

Dieu de l'air, Indra, qui possède la foudre, délivre le monde du démon et libère les eaux prisonnières; séparant le ciel de la terre, il la rend habitable.

Près de lui, ses alliés, les Marut, représentent le tonnerre, la tempête, l'éclair, la lumière.

Ils franchissent l'espace sur de rapides coursiers.

Rudra, leur père, est le maître des forêts et des animaux, des chasseurs et des tribus non-aryennes; dieu terrible, il est aussi le dieu médecin, une divinité bienfaisante.

Ses attributs seront plus tard ceux de Sriva.

Dieux jumeaux, les Açvin, liés au soleil levant, restaurent la lumière occultée par la nuit.

Tvashtar , «le façonneur», aidé des Rbhu, est le forgeron des ateliers célestes.

Dans le Rigveda, Savitar, le ! Le dieu Shiva, à la fois terrible et bienveillant, a symbolise par sa danse cosmique l'alternance de la création et de la destruction.

dieu qui mesure le monde, met en branle l'éner­ gie humaine et maintient la vie, est dit Prajapati; seigneur des créatures, auteur du monde, il devient chef des dieux: c'est le Tout infini et incréé, le Grand Tout.

La figure d'Agni est pri­ mordiale.

Dieu terrestre, dieu du feu, feu lui-. »

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