1995 : Jacques Chirac élu président.

A la suite d’un 1er tour à rebondissements, où, contre toute attente, Lionel Jospin est arrivé en tête , alors que Jacques Chirac coiffait Edouard Balladur d’une courte tête, les résultats du second tour portent Chirac à la présidence avec 52,6 % des suffrages contre 47,4 % à Jospin.

Chirac Jacques Homme d'État français * 29.11.1932, Paris La carrière politique de cet ancien élève de l'ENA débute en 1967 lorsqu'il est élu député de la Corrèze. En 1968, alors secrétaire d'État aux Affaires sociales, il joue un rôle important dans la négociation des accords de Grenelle. Proche collaborateur de Georges Pompidou et fervent gaulliste, il se voit attribuer dans les années soixante-dix plusieurs portefeuilles ministériels : celui de ministre chargé des relations avec le Parlement en 1971, de ministre de l'Agriculture en 1972 et de ministre de l'Intérieur en 1974. La même année, il soutient la candidature de Valéry Giscard d´Estaing à la présidence de la République et devient, à l'élection de ce dernier, Premier ministre. En 1976, année où il démissionne pour divergences avec le chef de l'État, il fonde le RPR (Rassemblement pour la République). Son élection à la mairie de Paris en 1977 constitue une victoire de son parti, non seulement face à l'Union de la gauche mais aussi face aux giscardiens qui ont présenté leur propre candidat. Devancé par François Mitterrand et Valéry Giscard d'Estaing aux élections présidentielles de 1981, il est cependant réélu député de la Corrèze la même année, puis maire de Paris en 1983, fonction qu'il conserve quand, suite à la victoire de la droite aux élections législatives de 1986, il prend la tête du premier gouvernement de cohabitation de la Ve République. Mais la crise économique et le chômage grandissant qui dominent à la fin des années quatre-vingt, vouent à l'échec sa candidature aux élections présidentielles de 1988, remportée une seconde fois par les socialistes (il recueille 45,98 % des suffrages). Dès lors, Chirac se voue aux destinées du RPR tout en siégant au Parlement et à la mairie de Paris. De nouveau candidat à la présidence en 1995, il l'emporte cette fois au second tour, avec 52,64 % des suffrages, devenant ainsi le cinquième président de la Ve République. En 1997, afin de conserver la majorité à l'Assemblée nationale, il est contraint de se séparer de son Premier ministre, Alain Juppé, alors impopulaire et décide de dissoudre l'Assemblée. Mais les élections législatives anticipées, remportées par l'opposition, mènent à une nouvelle cohabitation sous la direction du premier secrétaire du parti socialiste, Lionel Jospin, celui-là même qu'il avait battu aux élections présidentielles de 1995. Il publie \"Une nouvelle France\" (1994) et \"La France pour tous\" (1995).