Devoir de Philosophie

à la suite des élections présidentielles de 1965

Publié le 29/10/2014

Extrait du document

 

Ferdinand Marcos (1917-1989) fut l'artisan de la re­conquête du pouvoir par les nationalistes en 1965. Battu aux élections précédentes par Diosdado Macapa-gal, candidat des libéraux, Garcia cède la présidence de son parti à Marcos. Le résultat ne tarde pas et les élections présidentielles de 1965 voient la victoire de

Marcos. Macapagal crie à la fraude électoral et la sus­picion s'installe. Quatre ans plus tard, Marcos est réélu dans un climat de réelle violence.

Le pays commence à souffrir du despotisme de Mar­cos. A partir de 1972, il décrète la loi martiale pour lutter contre la guérilla communiste de la Nouvelle ar­mée du peuple (NAP) et la guérilla du Front national de libération Moro (FNLM) tandis que, depuis 1968, les attentats sont légion.

Jusqu'en 1986, corruption, violence et incompé­tence sont les caractéristiques du pouvoir. Le vent tourne pour Marcos lorsque, en 1983, à sa descente d'avion, Benigno Aquino, le leader de l'opposition démocratique, est assassiné. Les Etats-Unis forcent alors Marcos à annoncer des élections anticipées. La violence de la campagne est terrifiante. Quelque 57 personnes en sont victimes.

Entre-temps, Cory Aquino, la femme de Benigno, re­prend le flambeau, soutenue par les Etats-Unis. Elle se présente aux élections de 1986 après avoir conclu un accord avec l'autre leader de l'opposition, Salvador Laurel. Les élections de 1986 sont truquées par Mar­cos et ses partisans. Elles leur donnent une légère majorité. Marcos est crédité de 10,8 millions de voix contre 9,29 millions de voix pour Aquino. Cory Aquino accède cependant au pouvoir et Marcos prend la fuite. Pour son malheur, il ne pourra pas récu­pérer les sommes amassées frauduleusement durant ses années au pouvoir. Adnan Khashoggi, l'homme d'affaires saoudien qui se serait occupé du recel des 6 milliards de dollars de la famille Marcos, est arrêté et menacé d'extradition vers les Philippines. Les avoirs de Marcos sont bloqués par les banques. En 1989, à

l'âge de 72 ans, Ferdinand Marcos décède à Honolulu où il vivait en exil.

Liens utiles