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acropole

Publié le 30/01/2013

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acropole, en grec Akropolis (« ville haute «), dans le monde grec antique, promontoire rocheux fortifié sur lequel sont édifiés les bâtiments officiels et sacrés.

Sous la civilisation mycénienne, l'acropole (sur lequel sont élevés le palais et les tombeaux des rois) est la demeure des dieux, et son pôle majeur est le temple de la divinité poliade, ou protectrice de la cité. Entourée d'une enceinte magistrale, couverte de monuments splendides, lieu de cérémonies fastueuses, l'acropole concentre toutes les richesses matérielles, artistiques et spirituelles de la civilisation grecque. Sous l'âge classique, c’est à partir de l’acropole que s’étend progressivement, jusque dans la plaine, la ville basse (asty).

De toutes les villes hautes les plus réputées, tels l'Acrocorinthe de Corinthe et la Cadmée de Thèbes et d’Argos, l'Acropole d'Athènes a la prééminence, autant par l'ancienneté de son histoire, que par la qualité de ses monuments et la position dominante de la cité à l'âge classique.

Les premières traces d'une occupation au pied du promontoire, qui domine la plaine d'une centaine de mètres, remontent au néolithique. Cependant, c'est à l'âge du bronze, dans la première moitié du deuxième millénaire av. J.-C., qu'apparaissent sur le sommet les premiers habitats, contemporains de la royauté mythique de Cécrops, héros fondateur d'Athènes. Un autre mythe attribue cette création à Thésée vers 1300 av. J.-C., époque à laquelle l'Acropole est entouré d'un rempart cyclopéen et abrite un premier palais-sanctuaire. Une deuxième enceinte extérieure est construite dans les siècles suivants. Connue sous le nom d'Ennéapylon, les Neuf Portes, elle enserre les sources qui coulent sur les flancs de l’Acropole : la Clepsydre, l'Agauros et l'Asklèpieion.

Après les troubles de la fin du Ier millénaire, qui provoquent la ruine et l’abandon temporaire du site, l'Acropole possède, vers 800 av. J.-C., un petit temple d'Athéna mentionné par Homère. Durant le VIe siècle, il est remplacé par un édifice beaucoup plus vaste, l'Hékatompédon, ou temple aux cent pieds de long. Sous la tyrannie des Pisistratides (561-510 av. J.-C.), qui investissent l'Acropole et organisent les premières panathénées empruntant la nouvelle Voie sacrée, est construit le premier temple d'Athéna Niké, déesse de la Victoire. À la chute des tyrans, l'enceinte est partiellement démontée et Clisthène entreprend la construction d'un premier Parthénon, interrompue lorsque les Perses saccagent le sanctuaire en 480 av. J.-C. Dans la décennie suivante, les stratèges Thémistocle et Cimon redressent les murailles en utilisant les matériaux des monuments ruinés.

Le serment de ne reconstruire aucun des sanctuaires dévastés durant les guerres médiques, afin de témoigner de l'impiété des Barbares, est rompu par Périclès qui, après le transfert du trésor de la ligue de Délos sur l'Acropole, promulgue en 450-449 av. J.-C. un décret autorisant le financement d'un programme architectural ambitieux par des prélèvements sur le phoros, ou tribut versé par les alliés. L'œuvre monumentale de Périclès comprend quatre édifices majeurs, qui donnent à l'Acropole sa physionomie générale définitive : le Parthénon (447-432 av. J.-C., construit par Ictinos et Callicratès), les Propylées (seconde moitié du Ve siècle av. J.-C.), le nouveau temple d'Athéna Niké (430-420 av. J.-C.) et l'Érechthéion (seconde moitié du Ve siècle av. J.-C.) avec son célèbre portique des Caryatides. D'autres édifices dédiés à Zeus et à Artémis, ainsi que de nombreuses statues, dont le bronze colossal d'Athéna Promachos — celle qui combat au premier rang — exécuté par Phidias, complètent l'Acropole athénienne du Ve siècle av. J.-C., sanctuaire panhellénique où se déroulent annuellement les célébrations des panathénées.

Durant l'époque hellénistique, Attale Ier, roi de Pergame, ajoute sur le site plusieurs statues de Gaulois mourants qui célèbrent ses victoires en Asie Mineure (240-230 av. J.-C.). L'annexion de la Grèce dans l'Empire romain est également marquée par l'implantation, derrière le Parthénon, du Temple rond de Rome et d'Auguste (27 av. J.-C.) et, à proximité de la rampe d'accès aux Propylées, de la statue d'Agrippa (14 apr. J.-C.). Les derniers aménagements importants sont dus à l'empereur Claude, qui installe un escalier monumental (50 apr. J.-C.) et à Hérode Atticus, qui établit sur le versant sud l'Odéon, un théâtre couvert de 5 000 places (v. 170 apr. J.-C.).

La destruction des temples païens, ordonnée par Théodose II en 435, épargne le Parthénon et l'Érechthéion, transformés en églises. Lors de l'occupation turque (1458-1827), les deux édifices sont respectivement aménagés en mosquée et en harem. En 1640, les Propylées utilisés comme poudrière explosent, et il en est de même pour le Parthénon lors du siège de 1687 par le Vénitien Morosini. Depuis l'indépendance de la Grèce en 1832, et jusqu'à nos jours, les fouilles archéologiques et les travaux de restauration n'ont jamais cessé.

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