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Alamein, bataille d'El-

Publié le 21/02/2013

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1   PRÉSENTATION

Alamein, bataille d'El-, bataille de la Seconde Guerre mondiale qui a eu lieu en Égypte entre les forces britanniques et allemandes, en 1942.

2   L’OFFENSIVE ALLEMANDE (JANVIER-JUILLET 1942)

L'offensive de l'Afrikakorps du général Erwin Rommel et de ses alliés italiens a débuté fin janvier 1942 en Libye ; elle fait reculer les troupes britanniques jusqu'à El-Alamein, à environ 100 km d'Alexandrie. Six mille soldats alliés sont faits prisonniers. Tobrouk, seul port en eau profonde de toute la côte, entre Sfax et Alexandrie, sous le contrôle des forces britanniques et du Commonwealth depuis 1941, tombe le 21 juin, malgré une résistance acharnée des Britanniques et l'aide que leur ont apportée les hommes de la France libre qui, sous le commandement du général Kœnig, se sont battus à Bir Hakeim du 26 mai au 11 juin. Benito Mussolini pense que l'Égypte sera rapidement occupée par l'Axe, et il se prépare déjà à entrer au Caire en vainqueur. Cependant, fin juillet, la VIIIe armée, sous le commandement du général sir Claude Auchinleck, parvient à arrêter la percée des armées de Rommel vers Alexandrie et la zone stratégique du canal de Suez.

Depuis 1940 et leurs victoires contre les Italiens, les forces militaires britanniques n’ont plus particulièrement brillé dans la guerre du désert : elles ont été totalement surpassées par les tactiques militaires et par la qualité du matériel des forces blindées allemandes. Le char britannique Crusader est moins puissant, et sa mécanique n’est pas fiable. Le canon antiaérien allemand de 88 mm, utilisé comme arme antichars, surpasse tous les canons antichars britanniques. Les avions de combat britanniques restent inférieurs à ceux des Allemands jusqu'à l'automne 1942. Les Britanniques peuvent néanmoins profiter d'un avantage : leurs capacités à décoder les signaux de l'armée de terre et de la marine italienne, et à déchiffrer les codes de l'armée allemande (voir Enigma, code). Ces informations, ainsi que le contrôle de Malte, leur permettent de couler les convois italo-allemands indispensables au ravitaillement de Rommel, et de retrouver la maîtrise partielle de la Méditerranée, ce qui rend possible l'envoi des équipements vitaux pour la VIIIe armée.

3   L’ARRIVÉE DE MONTGOMERY (AOÛT 1942)

À la fin du mois d'août 1942, Winston Churchill limoge Auchinleck et porte le général sir Bernard Montgomery à la tête de la VIIIe armée. Montgomery rétablit rapidement le moral de troupes affaiblies par la défaite et la retraite. Il se donne pour premier objectif de constituer une armée britannique supérieure à l'adversaire en terme d'hommes, de chars, d’artillerie et d’avions, avant de lancer son offensive contre les forces de Rommel, retranchées bien à l'abri derrière un système complexe de fortifications, protégé par des champs de mines. Le plan de Montgomery consiste, grâce à une bonne préparation d'artillerie et d'attaque aérienne, à lancer l’infanterie à l'assaut de la ligne de front allemande et à ouvrir ainsi la voie aux chars pour qu'ils puissent détruire les forces ennemies retranchées. Tout cela nécessite de longues préparations et un entraînement intensif.

4   « UN TOURNANT CAPITAL DE LA GUERRE « (OCTOBRE-NOVEMBRE 1942)

La seconde bataille d'El-Alamein (ou Al-Alamayn) commence le 23 octobre 1942. Après une guerre d'usure impitoyable, Rommel, sentant ses troupes s'épuiser, veut donner l'ordre du repli, mais Hitler lui ordonne de tenir. Sous le nom de code de « Supercharge «, l'offensive britannique décisive a lieu le 2 novembre, menée par deux divisions blindées et une division d'infanterie. Au soir de cette journée, il ne reste plus à Rommel que 35 chars sur 500. Le 4 novembre, les Britanniques réussissent la percée ; Rommel organise la retraite vers Bengazi, puis vers la Tunisie. Du côté de l’Axe, le bilan est lourd : 2 300 morts et 28 000 prisonniers de guerre. Dans le même temps, le 8 novembre 1942, les forces anglo-saxonnes débarquent en Afrique du Nord française, prenant dès lors les troupes italo-allemandes en étau. L'Afrikakorps n'échappe à la destruction totale qu'à cause de l'avancée prudente de Montgomery en Libye ; ce dernier craint en effet une contre-attaque allemande, alors que ses troupes sont exposées dans des positions avancées très loin de leurs bases. Néanmoins, El-Alamein représente « un tournant capital de la guerre « (Montgomery) : pour la première fois, les troupes britanniques gagnent du terrain face à l'armée allemande. Cette bataille préfigure la défaite des forces de l'Axe en Tunisie, au printemps 1943.

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