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Alban Berg et de Webern et Schönberg

Publié le 22/02/2012

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Auteur de lieder dès quinze ans, Alban Berg devient, grâce à l'un de ses frères aînés, l'élève de Schönberg et rencontre chez lui un complice, Anton Webern. L'atonalité que Schönberg élabore alors ne peut que fasciner ses élèves. Le Quatuor à cordes op. 3 de 1910 que compose Berg démontre non seulement la maturité d'un compositeur âgé de vingt-cinq ans, mais encore la fascination que provoque chez lui les partitions de Malher et de Debussy dont l'influence est présente encore dans les Trois Pièces pour orchestre op. 6 composées en 1914 et 1915. C'est dix ans plus tard qu'est créée son oeuvre décisive, l'opéra Wozzeck. Wozzeck, dont la partition est achevée en 1921, impose sur la scène un monde implacable où les personnages ne peuvent être que brisés et détruits par le destin. Cet opéra met Berg au nombre des compositeurs décisifs du XXe siècle. Dès 1928, Berg commence d'élaborer lui-même le livret de son deuxième opéra, Lulu. Les pièces de Wedekind sont ses modèles. À sa mort en 1935, le dernier acte demeure inachevé. Lulu est sans doute une fable implacable. Sa création à Zurich le 2 juin 1937 dans la version en deux actes présente au monde l'angoisse et le désespoir que suscite une force sauvage et infernale. Le langage dodécaphonique, nuancé de lyrisme par Berg, est peut-être celui d'un hymne terrible qui marque l'échec de l'humanisme. C'est le sérialisme que Webern pour sa part adopte en 1924. Cette technique lui permet d'élaborer des oeuvres aux formes strictement symétriques. Cette rigueur fonde l'unité de l'oeuvre de Webern. Elle est celle d'oeuvres instrumentales comme le Quatuor pour violon, clarinette, saxophone ténor et piano de 1930, les Variations pour orchestre composées dix ans plus tard. Autre unité dans l'oeuvre de Webern, celle des textes qu'il utilise pour les lieder ou les cantates qu'il compose entre 1934 et 1943. Tous les textes sont ceux de la poétesse Hildegarde Jone. Peut-être Arnold Schönberg ne s'engage-t-il dans l'atonalité que poussé par ses élèves Berg et Webern même s'il répugne à fonder son enseignement sur les nouvelles idées qui sont les siennes. La première de ses oeuvres atonales fait appel à une variété de couleurs, de rythmes et d'harmonies qui impose le qualificatif " d'expressionniste ". Il s'agit de Cinq Pièces pour orchestre op. 16 de 1909. C'est au même monde étrange que convie le Pierrot Lunaire op. 21 de 1912, que singularise l'usage du Sprechgesang qui est une sorte de récitatif entre la diction et le chant. À partir de 1908, Schönberg élabore une technique sérielle. Celle-ci lui permet de retrouver des formes anciennes comme en témoignent la Suite pour piano op. 25 et le Quintette à vent op. 26, dont les formes reprennent celles de la suite baroque et les mouvements traditionnels de la musique de chambre. Contraint à l'exil par l'arrivée des nazis au pouvoir, il émigre aux États-Unis et devient professeur à l'université de Californie à Los Angeles. Son opéra Moïse et Aaron révèle autant son ambition de compositeur que son inquiétude religieuse.

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