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ALEXANDRE DOVJENKO

Publié le 19/10/2013

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NOTICE BIOGRAPHIQUE

Alexandre Pétrovitch Dovjenko est, ainsi qu'on l'a souvent dit, le troisième grand de la « troïka « du cinéma soviétique, après Eisenstein et Poudovkine. Pour certains, sensibles à son lyrisme, à sa fougue militante, à son sens épique, à son refus des théories au bénéfice d'un art en prise directe sur la nature, les hommes, le combat social, il serait même le plus grand.

Il est né le 12 septembre 1894 à Sosnitsy, province de Tchernigov, en Ukraine, sur les bords de la Desna. Réformé en 1914, il travaille pendant la guerre comme instituteur et poursuit des études de droit et d'économie. Carrière diplomatique entre 1921 et 1923, peintre et caricaturiste (sous le pseudonyme de Sachko) de 1923 à 1926. Entre aux studios de la VUFKU, le Centre Ukrainien du Cinéma, en 1926. Écrit et co-réalise la même année un premier film, VASSIA LE RÉFORMATEUR, une comédie, qu'il reniera par la suite. C'est surtout ZVENIGORA, en 1928, vaste fresque sur la paysannerie ukrainienne, qui l'impose. LA TERRE (1930), magnifique hymne matérialiste, le fait comparer à Homère, à Virgile. Par la suite, il aura, comme tous ses collègues, des démêlés avec la censure stalinienne. Il meurt le 23 novembre 1956, d'une crise cardiaque, au premier jour de tournage d'un film qu'il considérait comme un véritable « retour aux sources « : LE POÈME DE LA MER. «C'est le dernier épisode d'une trilogie. Peut-être le titre LE POÈME DE LA MER est-il trop ambitieux : peut-être aurais-je dû préférer « Prose de la Mer «. J'ai eu beaucoup de joie à préparer mon travail en fonction de l'écran panoramique... Cette grande largeur convient aux éléments de mon film : steppes immenses et monotones, eaux rassemblées de la mer, avions, toute l'idée des grands espaces... « (cité par Jay Leyda, dans « Kino «).

Sa femme et fidèle collaboratrice, Youlia Solntséva, terminera le film et en réalisera même trois autres, à partir de scénarios écrits et parfois prédécoupés par lui. Dovjenko connaîtra alors une gloire posthume, ces dernières oeuvres continuant à exalter, en images superbes, ce qu'il avait toujours chanté : la joie terrestre, le triomphe du nouveau sur l'ancien, l'alliance de l'homme et des forces élémentaires qui gouvernent le monde.

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