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Aliev, Gueïdar

Publié le 05/04/2013

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1   PRÉSENTATION

Aliev, Gueïdar (1923-2003), homme politique azerbaïdjanais, qui a exercé de hautes fonctions au sein du KGB et du Parti communiste de l’Union soviétique (PCUS), avant de devenir président de la république d’Azerbaïdjan indépendante de 1993 à 2003.

2   UN PARCOURS POLITIQUE D’APPARATCHIK

Né à Nakhitchevan dans une famille musulmane modeste, Gueïdar Aliev interrompt des études d’architecture pour travailler, à partir de 1941, pour la sûreté de l’État soviétique. Il suit parallèlement des études d’histoire, qu’il termine à Bakou en 1957. Gravissant les échelons du KGB, il en est le responsable pour l’Azerbaïdjan de 1967 à 1969. En 1966, il rejoint le comité central du Parti communiste de la république d’Azerbaïdjan, dont il devient le premier secrétaire en 1969. À partir de 1971, il est en outre membre du comité central du Parti communiste de l’Union soviétique (PCUS). Membre du politburo du PCUS à partir de 1982, il devient vice-Premier ministre de l’URSS (1983-1987). Lorsque Mikhaïl Gorbatchev arrive au pouvoir, Gueïdar Aliev est destitué de toutes ses fonctions tant au niveau de l’État qu’au sein du parti.

En 1990, Gueïdar Aliev fait un premier retour sur la scène politique en tant que député nationaliste au Soviet suprême de l’Azerbaïdjan, puis, à partir de 1991, comme président du Parlement de la République autonome du Nakhitchevan (territoire enclavé en Arménie). Le 30 août 1991, l’Azerbaïdjan proclame son indépendance.

3   UN PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE AUTORITAIRE

Après le renversement en juin 1993 d’Aboulfaz Eltchibey, le premier président de l’Azerbaïdjan indépendant (élu en juin 1992), Gueïdar Aliev revient au premier plan, fort de sa longue expérience politique : en juin 1993, il est élu à Bakou président du Parlement azerbaïdjanais, qui lui accorde les pouvoirs présidentiels. Lors de l’élection présidentielle d’octobre 1993, il est élu président de la République avec 98,8 p. 100 des suffrages exprimés, alors que le conflit avec l’Arménie au sujet de la région du Haut-Karabagh s’intensifie.

Après avoir fait face à plusieurs tentatives de coup d’État en 1995, Gueïdar Aliev organise des élections législatives et un référendum sur une nouvelle Constitution au mois de novembre de la même année. Ces scrutins, marqués par de nombreuses irrégularités — interdiction faite aux partis de l’opposition de présenter des candidats et forte censure de la presse — illustrent le durcissement de son régime autoritaire. Instaurant un climat fait de dénonciations, de complots et de procès politiques, il limoge régulièrement des responsables gouvernementaux. Prédisant un retour de la prospérité grâce à l’exploitation des ressources pétrolières sur laquelle il axe tout le développement économique du pays depuis 1994, il est réélu en octobre 1998 avec plus de 76 p. 100 des suffrages, faisant toutefois l’annonce de sa victoire avant même le dépouillement des urnes.

4   UNE SUCCESSION DYNASTIQUE

En novembre 2000 le parti présidentiel, Nouvel Azerbaïdjan, recueille environ 70 p. 100 des suffrages lors des élections législatives, entachées de nombreuses irrégularités. L’opposition dénonce également les fraudes qui accompagnent l’organisation du référendum sur la révision de la Constitution en août 2002. 97 p. 100 des électeurs approuvent la volonté du président Aliev d’accroître les pouvoirs du Premier ministre afin que celui-ci puisse gouverner par intérim en cas de vacance à la tête de l’État. Âgé, Gueïdar Aliev est soupçonné de vouloir ainsi préparer sa succession en se réservant la possibilité de nommer son fils au poste de Premier ministre ; c’est le cas au mois d’août 2003.

Après avoir été nommé Premier ministre par le Parlement, Ilham Aliev, âgé de 41 ans, est élu à la présidence de la République en octobre 2003 avec 76,3 p. 100 des suffrages, deux mois avant la mort de son père.

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