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Aréopage

Publié le 30/01/2013

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Aréopage, tribunal de la Grèce antique, se réunissant à Athènes sur la « colline d’Arès « située à l’ouest de l’Acropole.

Le tribunal de l’Aréopage (Areios Pagos) réunit en plein air un conseil d’eupatrides (citoyens de naissance noble) ; l’accusateur et l’accusé se tiennent debout sur des estrades taillées à même le roc. L’Aréopage peut appeler à la barre n’importe quel membre du gouvernement et, comme ses décisions sont sans appel, son pouvoir indirect sur l’État est estimé considérable.

En 621 av. J.-C., le législateur athénien Dracon limite les compétences judiciaires de l’Aréopage. Puis la réforme de Solon, au début du vie siècle av. J.-C., remplace le privilège de la naissance par celui de la fortune pour l’accès à l’Aréopage. De même, elle confère au tribunal le pouvoir de poursuivre, tant les officiels que les simples citoyens, pour immoralité et faits contraires au bien-être de la communauté. Sous Solon, toutefois, l’Aréopage n’est plus autorisé à prendre part directement à l’administration et à la législation de la cité. Malgré cette perte d’autorité, le tribunal demeure le corps législatif le plus écouté à Athènes et conserve son prestige moral, même après la conquête de la cité par les Romains au iie siècle av. J.-C.

Selon la mythologie grecque, l’Aréopage a acquitté Oreste, accusé du meurtre de sa mère Clytemnestre. Athéna, déesse de la sagesse, est supposée avoir fondé et présidé ce premier tribunal humain. L’Aréopage est également un lieu du christianisme, saint Paul ayant prêché son sermon aux Athéniens sur la colline d’Arès (Actes des Apôtres, XVII, 19 sq.).

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