Artaban III

12-38

Roi des Parthes, de la famille des Arsacides il avait été d'abord roi d'Atropatène. Appelé au trône par les Parthes, qui supportaient mal le roi trop romanisé établi par les Romains, Artaban, après un échec initial, demeura vainqueur, fut proclamé à Ctésiphon, et profita des années de tranquillité pour rétablir l'ordre et une bonne administration à l'intérieur du pays, où il jouissait d'une autorité incontestée. Les Romains cependant ne se lassaient pas de lui susciter des rivaux, et l'un d'eux, Tiridate, réussit à se faire proclamer roi par une population qui s'était mise à détester Artaban, “ élevé parmi les Scythes, et qui ne tenait aux Arsacides que par sa mère ”. Artaban n'ayant plus que sa garde, “ composée de gens qui n'avaient ni intelligence du bien ni souci du mal ”, fut contraint à fuir chez les tribus nomades des bords de la Caspienne. Mais ses anciens sujets vite mécontents de Tiridate, “ un lâche gâté par la mollesse étrangère ”, envoyèrent bientôt chercher Artaban, qu'ils trouvèrent “ sous de misérables haillons et n'ayant que son arc pour se procurer des aliments ” : ils lui demandèrent de revenir. Artaban, d'abord incrédule, comprit néanmoins que “ si leur affection était fausse, leurs haines n'étaient pas feintes ”, et il revint dans son royaume qu'il n'eut pas de peine à reconquérir Tibère lui ayant fait des propositions de paix, Artaban rencontra Vitellius sur une rive de l'Euphrate et envoya son fils à Rome. Mais le pays étant réduit à l'anarchie à la suite de la guerre civile, Artaban dut reconnaître l'indépendance virtuelle de plusieurs provinces. Un soulèvement qui avait commencé à Séleucie devint même si sérieux qu'Artaban jugea prudent de se réfugier chez le roi d'Adiabène. Il fut toutefois rappelé dans le royaume et mourut peu après sa restauration.