Devoir de Philosophie

Article de presse: La Chine adulte

Publié le 17/01/2022

Extrait du document

18-24 septembre 1985 - L'oubli venant avec le temps, les Chinois ont tendance aujourd'hui à considérer les premières années du régime, de 1949 à 1956, comme une sorte d'âge d'or. Ce furent, en vérité, des années terribles, marquées de campagnes d'épuration draconiennes de tous les " ennemis de classe ". Les rares témoins occidentaux de cette époque se rappellent comment ils virent se tarir, petit à petit, le courant de leurs amitiés. Les suspects tombaient alors comme des mouches. Mais il régnait parmi ceux qui s'estimaient représentés par le nouveau régime une ferveur naïve. Montré sur les écrans pékinois, le film Vive la jeunesse!, tourné d'après l'oeuvre de l'écrivain Wang Meng, en donne la mesure. Auréolés de leurs exploits-l'épopée de la Longue Marche-et de leur victoire, le parti et l'armée, respectés et admirés, faisaient régner un ordre que la guerre civile avait fait oublier, mais auquel chacun aspirait. La Chine " enfin debout " s'attaquait, dans la dignité, à la tâche exaltante de la reconstruction et du développement. Trente-cinq ans plus tard, c'est peu de dire que l'exaltation originelle n'habite plus le Chinois de la rue. Et pourtant, jamais depuis 1949, cet immense pays de plus d'un milliard d'hommes, véritable défi à l'art de gouverner, n'a connu une aussi grande stabilité. Encore dures, parfois même très dures, surtout à la campagne... où l'homme supplée la bête de trait, les conditions de vie et de travail s'améliorent. Surtout, l'espoir de les voir réellement progresser existe, grâce à la politique économique plus raisonnable désormais suivie. D'où vient alors cet hiatus, tout à fait évident, entre gouvernants et gouvernés, ce rejet de la politique, cette indifférence, que l'on rencontre si souvent? La tradition confucéenne de l'ordre et de la hiérarchie sociales y ont leur part, sans aucun doute. Pour la première fois depuis la révolution culturelle, l'anniversaire de la naissance du sage de Qufu (Shandong)-il y a deux mille cinq cent trente-cinq ans!-vient d'être publiquement célébré. Le doute et le repli sur soi, assurément le " chemin tortueux " suivi par la révolution ces trois dernières décennies-c'est le langage officiel,-en sont aussi, dans une large mesure, responsables. Cette histoire a été impitoyable. Pour la première fois, Pékin vient d'admettre que le " Grand Bond en avant " (1959-1961) a causé la mort de " plus de dix millions " de personnes. Selon des démographes américains, le surcroît des décès pendant cette période serait trois fois plus élevé. Pour ce qui est de la révolution culturelle, qui connut des phases plus ou moins aiguës de 1966 à 1976, Hu Yaobang, actuel secrétaire général du Parti communiste, a avancé un jour le chiffre de cent millions de victimes, au sens large du terme : morts, blessés, persécutés, exclus du parti, bannis. Comment oublier, surtout lorsqu'on a été soi-même l'un de ces pestiférés? Comment faire de nouveau confiance, lorsque, dans sa jeunesse, on a été une ou plusieurs fois floué? La Chine aussi a sa " génération perdue "... A ces facteurs historiques s'ajoutent aujourd'hui les conséquences du choix volontaire d'un processus inégalitaire de développement dont la logique et les perspectives se concilient mal, c'est le moins qu'on puisse dire, avec la doctrine marxiste-léniniste ou la " pensée Mao Zedong ". L'exhortation à produire mieux et plus, sur des bases légales ou contractuelles respectant davantage l'initiative individuelle, paraît, certes, frappée au coin du bon sens. Après l'austérité collectiviste de la période précédente, le choc, malgré tout, est brutal. Elle débouche sur une demande très forte de la consommation individuelle: après le transistor, la télévision pénètre peu à peu dans les campagnes. Mais ce bien-être inconnu jusqu'alors est atteint au prix d'une course épuisante à la production, avec ses effets pervers sur la démographie et sur les équipements collectifs. A la ville, dans les services (magasins, restaurants), les salaires varient désormais en fonction des résultats, mais les normes sont généralement fixées autoritairement par la direction. Par rapport aux efforts supplémentaires exigés, les gains sont minces. La corruption, la contrebande, la résurgence de sociétés secrètes apparaissent comme les manifestations les plus pernicieuses d'un cynisme mercantiliste qui se développe à la faveur de l'assouplissement relatif des structures économiques et du rôle nouveau accordé à l'argent. Une main de fer Que valent les appels à l'initiative personnelle, quand on sait la somme d'efforts et de manoeuvres qu'exige de la part d'un salarié le changement d'unité de travail? Dans cette société extrêmement cloisonnée que reste la Chine, chaque " unité " (danwei) se comporte en mini-Etat et traite son personnel comme son bien propre. Parfois, le couvercle saute. A la fin du mois de mai, plusieurs centaines d'étudiants de l'université de Nankin, excédés par les contraintes de toutes sortes, ont manifesté bruyamment. Explosion d'impatience vouée à l'échec, mais révélatrice de tensions, d'exaspérations, qui ne sont pas isolées. Au printemps et cet été, les tenues vestimentaires, surtout féminines, ont été d'une fantaisie oubliée depuis longtemps. Maquillage léger et permanentes agrémentent de plus en plus le visage des jeunes femmes, tandis que le qipao, la longue robe fendue traditionnelle, a fait sa réapparition dans les rues des grandes villes. Mais, quelques mois plus tôt seulement, profitant de la campagne contre la " pollution des esprits ", certaines unités avaient aussitôt émis des règlements interdisant à leurs employées le port de cheveux longs et de colifichets. Pendant quelques semaines, à la fin de l'année dernière, ce soudain bégaiement de l'histoire fit passer des frissons dans le dos. Comme font trembler, après avoir d'abord sécurisé le brave citoyen, les vagues d'exécutions de " criminels " qui se succèdent dans tout le pays depuis le mois d'août 1983. Le nombre des personnes fusillées atteindrait au moins dix mille. Le code pénal adopté en 1980 n'a cessé, depuis lors, d'être amendé dans le sens d'une plus grande sévérité. L'absence quasi totale d'avocats dignes de ce nom auprès des accusés, le caractère sommaire des procédures, donnent une idée de l'arbitraire qui continue d'y présider. A la différence de celles de naguère, ces campagnes de répression policière ne visent pas de catégorie politique précise. Il s'agit d' " éliminer " des éléments asociaux qui relèvent du droit commun. Mais il est significatif que les autorités, dans leurs justifications, en appellent à la " lutte de classes " contre les " activités contre-révolutionnaires " de ces criminels. L'objectif, en effet, n'est-il pas le même? Ne s'agit-il pas, par l'exemple, d'inspirer la terreur à une société civile tentée de trop profiter, voire d'abuser, du maigre espace de liberté qui lui a été accordé? Prisonnier des structures politiques totalitaires qu'il a établies, incapable d'instaurer avec la population un libre consensus, le régime, tout en s'assouplissant, continue de tenir le pays d'une main de fer. L'unité du parti, soumis lui aussi à une campagne de " rectification " est, dans ces conditions, un garant indispensable du maintien de la stabilité, que risquent de menacer, à terme, les tensions nées d'un développement social impétueux. L'ouverture L'ouverture, voilà le mot magique lâché! Dans un pays aussi profondément tourné vers lui-même et dont les dirigeants ont, de tout temps, été intimement convaincus que leur code de valeurs morales correspondait parfaitement aux nécessités d'un bon gouvernement de leur peuple, il y a, de fait, quelque chose de pas très naturel, voire de quasiment blasphématoire, à imaginer le salut dans l'appel aux " diables étrangers ". Fidèle à cette tradition, Mao n'exhortait-il pas son pays à " compter sur ses propres forces "? C'est dire la rupture qu'a représentée la décision, formalisée en décembre 1978, de cultiver davantage les relations économiques et commerciales avec l'extérieur, par conséquent avec l'Occident et le Japon. A l'origine de cette orientation nouvelle se trouvent un constat et une volonté. Le constat, c'est celui que les dirigeants chinois ont fait après la mort de Mao : malgré l'effort gigantesque d'édification d'infrastructures depuis 1949 et de création d'une industrie nationale, la Chine s'essouffle. Entravé par une démographie galopante, le " décollage " se fait attendre. Les moyens financiers manquent cruellement. Sauf dans certains domaines précis (industries spatiale, nucléaire, par exemple), le niveau technique est terriblement arriéré. Moderniser, la Chine en a bien besoin. Sait-on, par exemple, que 50 à 60 % des équipement industriels nécessiteraient, aujourd'hui, un renouvellement complet? Faute d'installations adéquates, les ports, au lieu d'être des poumons de l'activité économique, sont en permanence engorgés. Quant aux méthodes de gestion, longtemps bridées par les impératifs politiques, elles témoignent souvent d'une incompétence notoire de la part de ceux qui les appliquent. Comment moderniser ? Comment alors moderniser plus vite? Eh bien! tout simplement en permettant aux capitaux étrangers d'entrer dans le pays, ensuite en recourant à des prêts en devises occidentales, enfin en augmentant sensiblement le volume du commerce extérieur. Dans un premier temps, l'appel aux investisseurs occidentaux et japonais s'est limité à des régions désignées à cette fin : des " zones économiques spéciales " (ZES). La plus connue est celle de Shenzen, en bordure de Hongkong. Après des débuts difficiles, Shenzen connaît depuis deux ans un essor spectaculaire, que symbolise la construction d'un centre de commerce international de quarante étages. De nombreuses banques d'affaires, françaises notamment, y ont ouvert des bureaux de représentation. L'expérience de Shenzen a fait école. D'autres ZES ont été crées : Zhuhai, près de Macao, et Shantou, dans la province du Guangdong, Xiamen (ex-Amoy), dans le Fujian. Cette politique d'introduction de fonds étrangers a connu, cette année, un nouveau développement avec son extension à quatorze villes côtières. D'autre part, de nombreuses provinces, même parmi les plus attardées, comme le Ningxia, coincée entre la Mongolie-Intérieure et le couloir du Gansu, ont été autorisées à lancer des appels d'offre à des sociétés étrangères. Quant aux achats de technologies étrangères pour rénover les entreprises, ils pourraient atteindre, cette année, entre 1 milliard et 3 milliards de dollars. Le montant des crédits en devises inscrits au budget 1984 est de 2,5 milliards de dollars. Au-delà des opérations de charme à l'intention des sociétés étrangères, les responsables économiques chinois reconnaissent que l'injection de capitaux extérieurs dans leur système apporte à celui-ci une bouffée d'oxygène, mais est en même temps coûteuse. Pour un dollar en devises, la Chine serait obligée d'investir elle-même 1,50 dollar. Or, tant en matière de déficit budgétaire que d'endettement, ses dirigeants suivent une politique d'une extrême prudence. D'un montant de 3 milliards de dollars, la dette chinoise est l'une des plus faibles du monde par tête d'habitant. La gourmandise, d'autre part, du secteur énergétique-dramatiquement faible-réduit automatiquement la part d'autres domaines. En raison de la pénurie d'énergie, une machine sur cinq est en permanence immobilisée dans l'industrie. La production énergétique progressant plus lentement que la production industrielle, le gouvernement chinois paraît enfin décidé à " mettre le paquet ". Cette année, les investissements, dans ce secteur, ont été substantiellement augmentés. Enfin, les difficultés de communication (téléphone), de transports, sans parler des lourdeurs, parfois exaspérantes, de la bureaucratie chinoise, découragent nombre de candidats à l'investissement. Il s'y ajoute, sur le plan juridique, que les sociétés constituées exclusivement par un apport de fonds extérieurs sont l'exception, la formule la plus courante imposée par Pékin étant celle des sociétés mixtes (51 % pour la Chine, 49 % pour le ou les partenaires étrangers). Un autre chiffre donne la mesure de la portée relative de l'ouverture économique de Pékin. En 1983, le volume total du commerce extérieur de la Chine populaire, avec son milliard d'habitants, a été inférieur à celui de Taiwan, qui ne compte que 19 millions d'habitants. Alors que le plan prévoyait l'an dernier un solde négatif des échanges, la balance commerciale a, de nouveau, dégagé un surplus, arrondissant ainsi un matelas de réserves en devises fortes qui dépassera à la fin de cette année 16 milliards de dollars. Situation paradoxale pour un pays aux besoins immenses, mais compréhensible si l'on prend en compte les obstacles qui s'opposent à un développement plus intensif. Parmi ceux-ci, le surpeuplement est certainement le plus angoissant. De l'ordre de 35 pour mille il y a trente ans, le taux de natalité est tombé l'an dernier en dessous de 20 pour mille (environ 18 pour mille). Il n'en reste pas moins que le doublement de la population dans le même temps a presque annulé les effets de l'augmentation de la production agricole. La part alimentaire par habitant, aujourd'hui, est sensiblement la même qu'au début des années 50. Cet excès de population n'a pas seulement pour effet d'annuler les gains de productivité. Il crée un chômage masqué par les chiffres officiels, mais bien réel, qui toucherait entre 20 millions et 30 millions de personnes. Au cours de la présente décennie, 9 millions à 12 millions de jeunes arriveront chaque année sur le marché du travail. Or l'Etat ne se dit en mesure de créer que 6 millions d'emplois annuels. A la campagne, le surplus de main-d'oeuvre est estimé à plus de 100 millions de personnes. Ces paysans vont être invités à quitter la terre et à s'orienter vers la petite industrie et les services. L'existence d'une telle masse pèse lourdement sur l'oeuvre d'éducation. Un quart de la population est considéré comme analphabète. Surtout, le taux de fréquentation des universités reste ridiculement faible (1,3 % de la population concernée). Alors qu'en 1952 on comptait un enseignant pour 7,1 enseignés, le rapport en 1984 est de 1 pour 23,1. Conséquence de ces insuffisances : il n'y aurait parmi le personnel salarié de l'industrie que 1,6 % d' " intellectuels " proprement dits. Incapable d'assumer tout seul les tâches qu'il monopolisait naguère, l'Etat encourage désormais l'initiative privée (artisanat, écoles payantes), à la ville comme à la campagne. Le dogme monolithique est abandonné dans la recherche désespérée d'une plus grande efficacité. En pleine mutation, la Chine de Deng Xiaoping présente le visage d'un pays à deux vitesses : des pesanteurs accablantes d'un côté, de brillantes potentialités de l'autre. Des élites privilégiées s'opposent à une masse sous-éduquée, mal nourrie et sans pouvoir. MANUEL LUCBERT Le Monde du 27-28 septembre 1984

« Maquillage léger et permanentes agrémentent de plus en plus le visage des jeunes femmes, tandis que le qipao, la longue robefendue traditionnelle, a fait sa réapparition dans les rues des grandes villes.

Mais, quelques mois plus tôt seulement, profitant de lacampagne contre la " pollution des esprits ", certaines unités avaient aussitôt émis des règlements interdisant à leurs employées leport de cheveux longs et de colifichets. Pendant quelques semaines, à la fin de l'année dernière, ce soudain bégaiement de l'histoire fit passer des frissons dans le dos.Comme font trembler, après avoir d'abord sécurisé le brave citoyen, les vagues d'exécutions de " criminels " qui se succèdentdans tout le pays depuis le mois d'août 1983.

Le nombre des personnes fusillées atteindrait au moins dix mille.

Le code pénaladopté en 1980 n'a cessé, depuis lors, d'être amendé dans le sens d'une plus grande sévérité.

L'absence quasi totale d'avocatsdignes de ce nom auprès des accusés, le caractère sommaire des procédures, donnent une idée de l'arbitraire qui continue d'yprésider. A la différence de celles de naguère, ces campagnes de répression policière ne visent pas de catégorie politique précise.

Il s'agitd' " éliminer " des éléments asociaux qui relèvent du droit commun.

Mais il est significatif que les autorités, dans leurs justifications,en appellent à la " lutte de classes " contre les " activités contre-révolutionnaires " de ces criminels.

L'objectif, en effet, n'est-il pasle même? Ne s'agit-il pas, par l'exemple, d'inspirer la terreur à une société civile tentée de trop profiter, voire d'abuser, du maigreespace de liberté qui lui a été accordé? Prisonnier des structures politiques totalitaires qu'il a établies, incapable d'instaurer avec lapopulation un libre consensus, le régime, tout en s'assouplissant, continue de tenir le pays d'une main de fer.

L'unité du parti,soumis lui aussi à une campagne de " rectification " est, dans ces conditions, un garant indispensable du maintien de la stabilité,que risquent de menacer, à terme, les tensions nées d'un développement social impétueux. L'ouverture L'ouverture, voilà le mot magique lâché! Dans un pays aussi profondément tourné vers lui-même et dont les dirigeants ont, detout temps, été intimement convaincus que leur code de valeurs morales correspondait parfaitement aux nécessités d'un bongouvernement de leur peuple, il y a, de fait, quelque chose de pas très naturel, voire de quasiment blasphématoire, à imaginer lesalut dans l'appel aux " diables étrangers ".

Fidèle à cette tradition, Mao n'exhortait-il pas son pays à " compter sur ses propresforces "? C'est dire la rupture qu'a représentée la décision, formalisée en décembre 1978, de cultiver davantage les relationséconomiques et commerciales avec l'extérieur, par conséquent avec l'Occident et le Japon.

A l'origine de cette orientationnouvelle se trouvent un constat et une volonté. Le constat, c'est celui que les dirigeants chinois ont fait après la mort de Mao : malgré l'effort gigantesque d'édificationd'infrastructures depuis 1949 et de création d'une industrie nationale, la Chine s'essouffle.

Entravé par une démographiegalopante, le " décollage " se fait attendre.

Les moyens financiers manquent cruellement.

Sauf dans certains domaines précis(industries spatiale, nucléaire, par exemple), le niveau technique est terriblement arriéré. Moderniser, la Chine en a bien besoin.

Sait-on, par exemple, que 50 à 60 % des équipement industriels nécessiteraient,aujourd'hui, un renouvellement complet? Faute d'installations adéquates, les ports, au lieu d'être des poumons de l'activitééconomique, sont en permanence engorgés.

Quant aux méthodes de gestion, longtemps bridées par les impératifs politiques, ellestémoignent souvent d'une incompétence notoire de la part de ceux qui les appliquent. Comment moderniser ? Comment alors moderniser plus vite? Eh bien! tout simplement en permettant aux capitaux étrangers d'entrer dans le pays,ensuite en recourant à des prêts en devises occidentales, enfin en augmentant sensiblement le volume du commerce extérieur. Dans un premier temps, l'appel aux investisseurs occidentaux et japonais s'est limité à des régions désignées à cette fin : des" zones économiques spéciales " (ZES).

La plus connue est celle de Shenzen, en bordure de Hongkong.

Après des débutsdifficiles, Shenzen connaît depuis deux ans un essor spectaculaire, que symbolise la construction d'un centre de commerceinternational de quarante étages.

De nombreuses banques d'affaires, françaises notamment, y ont ouvert des bureaux dereprésentation. L'expérience de Shenzen a fait école.

D'autres ZES ont été crées : Zhuhai, près de Macao, et Shantou, dans la province duGuangdong, Xiamen (ex-Amoy), dans le Fujian.

Cette politique d'introduction de fonds étrangers a connu, cette année, unnouveau développement avec son extension à quatorze villes côtières.

D'autre part, de nombreuses provinces, même parmi lesplus attardées, comme le Ningxia, coincée entre la Mongolie-Intérieure et le couloir du Gansu, ont été autorisées à lancer des. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles