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attentat du 20 juillet 1944 (histoire)

Publié le 19/02/2013

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histoire

1   PRÉSENTATION

attentat du 20 juillet 1944, complot organisé par un groupe d’officiers de haut rang de la Wehrmacht, qui ont cherché à éliminer Adolf Hitler dès 1943, pour sauver l’Allemagne.

Le comte Claus von Stauffenberg a joué un rôle essentiel dans cette conspiration, qui a abouti, le 20 juillet 1944, à une tentative d’assassinat du Führer. L’échec de l’opération a eu pour conséquence l’arrestation de la plupart des conjurés et leur élimination physique brutale, mais elle a aussi été le prétexte d’une grande vague de répression déclenchée par la Gestapo contre des opposants présumés qui n’avaient rien à voir avec les militaires initiateurs de l’attentat manqué.

2   LA MISE EN PLACE DE LA CONJURATION

Depuis le début de la Seconde Guerre mondiale, un petit groupe d’opposition a réussi à survivre au sein de l’armée allemande : parmi eux, le général Henning von Tresckow et le général Beck. Le premier a échoué, en mars 1943, dans sa tentative d’assassinat du Führer : la bombe placée dans l’avion n’a pas fonctionné.

Après cet échec, le comte Claus von Stauffenberg joue un rôle décisif. Né en 1907, brillant officier originaire d’une famille aristocratique de Souabe, nationaliste et monarchiste profondément hostile au « diktat « du traité de Versailles, il s’est d’abord rallié à un régime qui, pour lui, signifie l’espérance d’un retour à l’Allemagne impériale. Mais, catholique convaincu, il condamne les lois raciales et est choqué par les violences antisémites ; ses préventions à l’égard du régime augmentent face à la politique belliciste d’Hitler ; les exactions commises lors de la campagne de Pologne, puis en URSS, le poussent à entrer en contact avec les officiers qui tentent de s’opposer au national-socialisme. Après la défaite de Stalingrad, il demande son transfert en Tunisie, où il est très grièvement blessé ; mutilé, à peine rétabli, il est nommé lieutenant-colonel affecté à l’état-major de l’armée de terre, à Berlin. Ayant noué des liens avec les différents cercles oppositionnels civils et militaires d’obédiences idéologiques très variées, soucieux de proposer une alternative politique qui sauverait l’Allemagne, il organise, avec le soutien de Erwin Rommel, une conspiration qui doit abattre le régime ; il recrute un groupe d’officiers et de hauts fonctionnaires sûrs, prend contact avec des diplomates, avec des personnalités étrangères comme le banquier suédois Wallenberg, bâtit un plan précis qui prévoie l’arrestation et le jugement d’Hitler, l’établissement d’un régime démocratique et social susceptible d’être accepté par les alliés occidentaux pour négocier un armistice et poursuivre la guerre contre les Soviétiques.

En 1944, la Gestapo resserre son filet contre les opposants conspirateurs, au moment même où la situation de l’Allemagne s’aggrave après le débarquement en Normandie (voir bataille de Normandie). Les conjurés décident de ne plus attendre : ils disposent de Stauffenberg, nommé chef d’état-major du général Fromm, qui a accès aux conférences du quartier général du Führer à Rastenburg, en Prusse-Orientale. Un attentat qui éliminerait Hitler et, si possible, Heinrich Himmler et Hermann Göring est programmé minutieusement.

3   L’ÉCHEC DE L’ATTENTAT

Néanmoins, le temps passe et aucune occasion favorable ne se présente d’assassiner les trois chefs nazis simultanément ; les conjurés décident alors de tuer uniquement le Führer. Le 20 juillet 1944, Stauffenberg dissimule une bombe dans l’une des salles de conférences du quartier général d’Hitler, dit la Tanière du loup, à Rastenburg. Il place l’engin explosif, dissimulé dans une serviette, sous une table, à proximité d’Hitler qui confère avec ses généraux, sort de la salle et réussit à rentrer à Berlin sans être inquiété, persuadé de la mort d’Hitler. La bombe explose entre 12 h 40 et 12 h 50, faisant quatre morts et de nombreux blessés sur les vingt-quatre personnes présentes dans la pièce, mais Hitler en sort presque indemne, la valise ayant été légèrement déplacée.

Les conjurés, croyant l’opération réussie, déclenchent, dans tout le Reich et les pays occupés, la procédure prévue de renversement du régime, se dénonçant ainsi eux-mêmes, tel le gouverneur militaire en France, le général von Stülpnagel. Stauffenberg et plusieurs autres conjurés, le général Olbricht, le lieutenant von Haeften, Mertz von Quirnheim, sont arrêtés le soir de l’attentat manqué et fusillés immédiatement. Nombre de militaires de haut rang se suicident comme Beck, Tresckow, Kluge et Rommel, contraint de s’empoisonner lorsque son rôle est révélé par l’enquête (le régime lui assure des funérailles grandioses, présentant sa mort comme naturelle, pour mieux masquer la gravité et l’ampleur de la conspiration). Le général Canaris, arrêté comme des milliers d’autres personnes, est envoyé en camp de concentration et exécuté en avril 1945.

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