Devoir de Philosophie

austro-prussienne, guerre

Publié le 12/02/2013

Extrait du document

1   PRÉSENTATION

austro-prussienne, guerre, conflit ayant opposé la Prusse à l’Autriche en 1866.

Également appelée « guerre des Sept Semaines «, cette guerre civile entre Allemands a ouvert la voie à l’unité allemande sous domination prussienne.

2   LA MARCHE PRUSSIENNE VERS L’UNITÉ ALLEMANDE

Pour réaliser l’unité de la « Petite Allemagne « sous influence prussienne, le roi Guillaume Ier et son ministre Otto von Bismarck cherchent le moyen d’affaiblir l’influence de l’Autriche sur les trente-neuf États allemands membres de la Confédération germanique. En 1864, la Prusse s’associe à l’Autriche pour mener à bien la guerre des Duchés contre le Danemark qui, défait, doit abandonner les duchés de Holstein (qui échoit à l’Autriche), de Schleswig et de Lauenburg (revenant à la Prusse).

Profitant de l’éloignement viennois du Holstein, Otto von Bismarck soutient le mouvement pangermaniste en germe et dénonce la mauvaise gestion autrichienne du duché. L’intérêt des deux pays pour ces petits territoires germaniques est majeur : pour l’Autriche, l’acquisition du Holstein lui offre un accès à la mer du Nord ; pour le Prussien Bismarck, le Holstein autrichien empêche toute continuité géographique entre les territoires prussiens et le Schleswig, d’autant que, les trois territoires appartenant à la Confédération, il est primordial de les avoir avec lui afin d’unifier la « Petite Allemagne « autour de la Prusse.

Après s’être assuré de la neutralité de la Grande-Bretagne (craignant une expansion autrichienne), de la Russie (rivale de Vienne depuis la guerre de Crimée) et de la France (Napoléon III imagine des compensations territoriales à sa neutralité, la fameuse « politique de pourboires «) et l’alliance de l’Italie par le traité d’avril 1866, Bismarck provoque de nouveau l’Autriche : à la diète de Francfort, il réclame l’élection d’une Assemblée constituante allemande, excluant l’empire autrichien, pour réformer la Confédération germanique.

Cette politique offensive de Bismarck entraîne des protestations de l’Autriche devant la diète de la Confédération germanique, ce qui fournit au chancelier prussien le prétexte attendu : la Prusse mobilise ses troupes et les envoie, début juin 1866, dans le duché de Holstein. Quant à l’Autriche, elle vient d’obtenir de la France l’assurance de sa neutralité en échange de l’abandon de la Vénétie au profit de l’Italie, quelle que soit l’issue du conflit.

3   LA BATAILLE DE SADOWA

Le 21 juin 1866, la Prusse déclare la guerre à l’Autriche. Plusieurs États de la Confédération (Hanovre, Hesse-Kassel, Saxe, Bavière et Wurtemberg) se rangent aux côtés de l’Autriche agressée. Le théâtre des opérations militaires se tient principalement en Bohême, mais également en Allemagne et en Italie.

Avantagés par la stratégie du comte Helmuth von Moltke, les Prussiens s’emparent rapidement de Hanovre et du Hesse-Kassel ; puis ils envahissent la Saxe et la Bohême et infligent, le 3 juillet, une défaite décisive aux Autrichiens lors de la bataille de Sadowa, en Bohême. Au soir de la victoire, le comte von Moltke signale à Guillaume Ier : « Non seulement nous avons remporté le combat mais encore nous occupons le champ de bataille. «

En effet, malgré les victoires autrichiennes de Custozza (25 juin) et de Lissa (20 juillet) en Italie — écrasant les troupes du jeune royaume d’Italie —, l’armée prussienne est aux portes de Vienne. L’Autriche est contrainte à l’armistice (22 juillet). En cela, la bataille de Sadowa marque une transformation profonde de l’équilibre européen : la Prusse domine désormais l’Europe centrale, et l’Autriche n’est plus la grande puissance qui jusqu’alors a fait et défait l’Europe.

4   UNE PAIX PRUSSIENNE

Après les préliminaires de paix, signés le 26 juillet à Nikolsburg, le conflit est définitivement clos par le traité de Prague (23 août 1866). Il met fin à la Confédération germanique : la Prusse annexe les duchés de Hanovre, de Hesse-Kassel, de Nassau et de Francfort ; l’Autriche abandonne le duché de Holstein à la Prusse, paie des indemnités et cède la Vénétie à l’Italie.

Bismarck bénéficiant désormais d’une très forte popularité dans tous les territoires allemands, la Prusse crée la Confédération de l’Allemagne du Nord dont l’Autriche est exclue. Refoulée d’Italie et d’Allemagne, cette dernière se retourne vers ses territoires et trouve un compromis avec la Hongrie (1867) pour former l’Empire austro-hongrois. Pour la Prusse, l’unification allemande est à portée de mains, il lui faut maintenant désarmer l’hostilité française (voir guerre franco-allemande).

Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

Liens utiles