basoche
Publié le 07/02/2013
Extrait du document
basoche, appellation de nombreuses communautés de clercs, à Paris et dans d’autres villes de France.
Les basoches sont des corporations préparant leurs élèves à la pratique judiciaire par un enseignement fondé sur la discipline, le travail des audiences et les divertissements ; elles sont investies d’importants privilèges, dont une juridiction souveraine de la communauté : leurs clercs ne relèvent pas de la justice de droit commun.
Trois basoches se sont particulièrement illustrées en France : la basoche du Palais, communauté ecclésiastique de procureurs au Parlement, la basoche du Châtelet, spécialisée dans le notariat, et la basoche de la Chambre des comptes, où les clercs sont procureurs.
La basoche du Palais est créée en 1303 par un édit de Philippe le Bel qui la patronne en la dotant de privilèges. Cette basoche s’organise autour d’un roi élu, entouré d’une forme de cour et de conseillers : chancelier, vice-chancelier, maîtres de requêtes, avocat du roi, grand audiencier ou procureur général, etc. Doté de sujets, d’une juridiction autonome, d’armoiries, le chef de cette communauté à tous les attributs d’un souverain. C’est pourquoi Henri III revoit cette organisation en supprimant la mention royale.
Plus ancienne que la basoche du Palais dont elle est cependant vassale, la basoche du Châtelet est formée en confrérie dès l’année 1278.
La troisième grande basoche, celle de la Chambre des comptes, prend le titre de « Haut et Puissant Empire de Galilée « et son chef celui d’empereur.
Les décrets révolutionnaires du 16 août et du 7 septembre 1790 provoquent leur disparition.