Ben Bella, Ahmed
Publié le 06/04/2013
Extrait du document
1 | PRÉSENTATION |
Ben Bella, Ahmed (né en 1916), homme d'État algérien, l’un des chefs historiques de l’indépendance algérienne, premier président de l’Algérie (1963-1965).
2 | L’UN DES CHEFS HISTORIQUES DU FLN |
Né à Marnia, village limitrophe du Maroc, Ahmed Ben Bella grandit dans une famille de paysans, et poursuit des études secondaires à Tlemcen. Durant la Seconde Guerre mondiale, il combat au sein des Forces françaises libres (FFL) engagées dans la campagne d’Italie et se distingue comme sous-officier à la bataille de Cassino. Après la guerre, il adhère au Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD), fondé par le leader nationaliste Messali Hadj. En 1947, avec d’autres jeunes militants nationalistes (dont Hocine Aït Ahmed et Mohamed Boudiaf), il participe à la création de l’Organisation spéciale (OS), structure militaire clandestine du parti chargée de préparer la lutte armée contre la colonisation française. Arrêté en 1950, il s’évade en 1952 et gagne Le Caire, en Égypte. En 1954, il est l'un des neuf membres fondateurs (les « chefs historiques «) du Comité révolutionnaire d’unité et d’action (CRUA), qui donnera naissance au Front de libération nationale (FLN) et déclenchera l’insurrection algérienne le 1er novembre 1954.
3 | L’HOMME FORT DE L’ALGÉRIE INDÉPENDANTE |
Le 22 octobre 1956, l’armée française intercepte l’avion marocain dans lequel il se rend en Tunisie avec plusieurs autres chefs historiques du FLN. Interné en France, il est libéré à la suite de la signature des accords d’Évian (18 mars 1962) entre le gouvernement français et le gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA). De retour à Alger, il est l’un des principaux acteurs de la lutte pour le pouvoir qui l’oppose notamment au GPRA. À l’issue d’une longue crise, il parvient à éliminer du pouvoir ses rivaux (le négociateur des accords d’Évian, Krim Belkacem, et le président du GPRA, Youssef Ben Khedda) et, avec l’appui de l’état-major de l’armée dirigé par le colonel Houari Boumédiène, il devient président du Conseil en septembre 1962. Il prend les rênes du FLN (avril 1963) et se fait élire président de la République par référendum (septembre 1963).
4 | LE PARTISAN DE L’AUTOGESTION |
Ahmed Ben Bella met en place un régime de parti unique et entend édifier un socialisme algérien fondé sur la participation des travailleurs au pouvoir contre la planification centralisée de type soviétique (doctrine de l’autogestion). Son mode de gouvernement se heure aux élites militaires, et son pouvoir sort affaibli de l’insurrection menée en Kabylie par le Front des forces socialistes (FFS) de Hocine Aït Ahmed. Le 19 juin 1965, il est destitué par le coup d'État de son ancien allié Houari Boumédiène. Interné, il ne recouvre sa liberté qu’en 1980. Exilé en Europe (Suisse, France) à partir de 1981, il fonde le Mouvement pour la démocratie en Algérie (MDA, 1984). Il rentre en Algérie en 1990 à la faveur du processus de démocratisation du régime mis en œuvre par le président Chadli mais son audience reste limitée.
Liens utiles
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