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Bir Hakeim, bataille de

Publié le 21/02/2013

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1   PRÉSENTATION

Bir Hakeim, bataille de, bataille qui, du 27 mai au 11 juin 1942, a opposé dans le désert de Libye les Forces françaises libres (FFL) aux troupes germano-italiennes commandées par le colonel-général Rommel.

2   UN POINT STRATÉGIQUE

Situé à 70 km au sud de la côte, dans le désert Cyrénaïque, le point d'eau de Bir Hakeim — défendu depuis février 1942 par la 1re brigade française libre (BFL) — constitue le verrou le plus au sud de la ligne de défense mise en place par la VIIIe armée britannique commandée par le lieutenant général Ritchie. À la surprise générale, alors que l'Afrikakorps (DAK) semble en pleine déroute, Rommel décide de passer à l'offensive. Son plan consiste à déborder le dispositif britannique par le sud afin, d'une part, de le prendre à revers et, d'autre part, de lancer ses blindés sur Tobrouk. La première partie de son plan est un succès. Dès les premiers mois de 1942, Rommel parvient à contourner la ligne de défense adverse, mais ses lignes de communication sont considérablement allongées. Bir Hakeim devient dès lors un site stratégique pour les Allemands qu'il faut enlever non seulement pour permettre un ravitaillement plus rapide, mais aussi pour éviter qu'il ne devienne le point de départ d'une contre-attaque qui les couperait de leurs arrières. En effet, depuis le début du mois de mai, les 3 300 Français commandés par le général Kœnig multiplient les raids aux alentours de Bir Hakeim, causant de nombreuses pertes aux troupes de l'Axe.

3   UNE DÉFENSE DE SEIZE JOURS

L'offensive est lancée le 27 mai par la division blindée « Ariete « du XXe Corps d’armée italien, qui doit se replier, au bout d'une heure, après avoir subi un lourd revers. Cependant, l'isolement progressif des positions françaises se poursuit et, le 2 juin, l'opération d'encerclement s'achève. Commence alors le véritable assaut mené conjointement par la division motorisée italienne « Trieste « et par la 90e division allemande, sous les ordres de Rommel. Malgré de violents bombardements menés par la Lufwaffe, soutenus par un pilonnage intensif d'artillerie, les Français rejettent à trois reprises des offres de reddition. L'attaque s'intensifie à partir du 8 juin et les assiégés subissent de très durs assauts, notamment la compagnie du capitaine Pierre Messmer, qui défend le côté nord. À bout de munitions et d'eau potable, les Français obtiennent finalement l’autorisation de se retirer et effectuent dans la nuit du 10 au 11 juin un repli, qui, au milieu des champs de mines et sous un déluge de feu, permet à 2 500 hommes de rejoindre les Britanniques.

En retenant pendant 16 jours les forces du général Rommel, les unités des Forces françaises libres, même si elles ne sont pas parvenues à empêcher la chute de Tobrouk le 14 juin, ont toutefois permis à la VIIIe armée anglaise de se replier sur de nouvelles positions, et ont ainsi évité un désastre. Surtout, par son retentissement, habilement relayé par la radio française de Londres, Bir Hakeim a révélé à l'opinion internationale et française, l'existence d'une armée française capable de se battre et de tenir tête aux armées allemandes.

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