Devoir de Philosophie

Bob Marley

Publié le 17/01/2022

Extrait du document


 
 « Get up ! Stand up ! Don't give up the fight ! «
 Bob Marley est sans conteste le prophète du reggae. Qui n'a en tête au moins l'un de ses refrains ? Qui s'intéresserait à la Jamaïque, son île de naissance, s'il n'avait attiré sur elle l'attention du monde entier? En 1974, l'Occident découvre ce métis aux cheveux tressés, qui se dit descendant du peuple élu, appelle à un soulèvement mondial contre les oppressions matérielles et spirituelles et fait découvrir au monde entier le reggae, musique descendant du ska, au rythme souple et lancinant.
 Dans sa jeunesse, à la Jamaïque, Bob préfère le football aux études, mais il baigne déjà dans un climat musical. En effet sa mère pratique et écrit des chants religieux. Pour nombre de jeunes Jamaïcains, la musique représente l'un des rares moyens d'échapper à la misère des ghettos ou au travail harassant dans les mines de bauxite. Les débuts de Bob Marley sont difficiles. Il s'associe avec Jimmy Gliff pour former en 1963 les Wailers. Un groupe rebelle qui célèbre les gangsters dans ses chansons et se taille une solide réputation dans le ghetto dur de Trenchtown. Bob Marley, la voix du groupe, prône la prochaine libération du peuple noir. Coiffé d'un béret aux couleurs de la Jamaïque et un colt à la main, il pose en tenue de Black Panther, mouvement nationaliste noir.
 En même temps qu'il fait évoluer le ska primaire, binaire, vers le reggae, bien plus fluide, Bob Marley s'enracine chaque jour davantage dans la culture rasta. À partir de 1971, la réputation des Wailers dépasse le simple territoire des îles de la Caraïbe. L'album Burnin' est un succès. Il contient de nombreux classiques : Get Up Stand Up, Put it on et surtout I Shot The Sheriff, inspiré par la violence qui règne à la Jamaïque. La reprise de cette chanson par Eric Clapton se classe n° 1 aux États-Unis. Mais le groupe se disloque. Bob Marley, désormais seul, est reconnu dans le monde comme le maître du reggae. En Jamaïque, il est considéré comme un dieu vivant, héritier du rebelle Marcus Garvey et du roi éthiopien Hailé Sélassié. Au cours d'un concert, il oblige les deux leaders politiques de la Jamaïque à se serrer la main, provoquant une trêve miraculeuse dans leur lutte sanglante. Mais l'espoir est de courte durée. Marley, désabusé par la politique, préfère militer par la musique. Ses messages tiers-mondistes dénoncent en particulier les politiciens corrompus qui abandonnent leur peuple dans la famine.
 Il meurt le 11 mai 1981 des suites d'un cancer du poumon, laissant un héritage musical toujours intact et qu'aucune autre vedette du reggae n'a réussi à éclipser. 

Liens utiles