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Bokassa, Jean-Bedel

Publié le 06/04/2013

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1   PRÉSENTATION

Bokassa, Jean-Bedel (1921-1996), homme d’État centrafricain, autoproclamé président de la République centrafricaine (1966-1977), puis empereur du Centrafrique (1977-1979).

2   ASCENSION D’UN ENFANT DE TROUPE DEVENU CAPITAINE DE L’ARMÉE FRANÇAISE

Né à proximité de Bangui, dans le sud-ouest du territoire français d’Oubangui-Chari (l’actuelle République centrafricaine), Jean-Bedel Bokassa est le fils d’un chef de village. Il entre dans l’armée coloniale française en 1939. Après avoir lutté aux côtés de la France libre durant la Seconde Guerre mondiale (1939-1945) et servi lors de la guerre d’Indochine (1946-1954), il quitte l’armée française avec le grade de capitaine en 1960, alors que son pays vient d’accéder à l’indépendance. Le président de la nouvelle République centrafricaine, David Dacko, cousin de Jean-Bedel Bokassa, le nomme chef d’état-major de l’armée.

3   DÉRIVE D’UN DICTATEUR MÉGALOMANIAQUE SOUTENU PAR LA FRANCE

Le 31 décembre 1965, à la faveur du « coup d’État de la Saint-Sylvestre «, Jean-Bédel Bokassa renverse David Dacko et s’autoproclame président. Il instaure un régime tyrannique et sanguinaire et, malgré ses excès et ses frasques, bénéficie du soutien de la France, soucieuse de préserver ses intérêts économiques et militaires en Centrafrique et d’y perpétuer sa présence. Président à vie en 1972, maréchal en 1974, il proclame l’Empire en 1976 et organise son « sacre napoléonien « le 4 décembre 1977, avec l’aide de la France.

4   CHUTE ET DÉCADENCE D’UN « PARENT « ENCOMBRANT

En 1979, alors que se développe en France une polémique concernant des diamants offerts par l’empereur Bokassa Ier à son « cher parent « Valéry Giscard d’Estaing, des manifestations de lycéens centrafricains sont violemment réprimées par l’armée. Une commission d’enquête réunissant des juristes centrafricains et français conclut à la responsabilité directe de l’empereur dans le massacre. Cet événement, dont le retentissement est international, marque la fin de la bienveillance française. Le 20 septembre 1979, tandis que Bokassa Ier est en visite en Libye, la France lance contre lui l’opération « Barracuda «. Jean-Bedel Bokassa est destitué au profit de l’ex-président Dacko. Il trouve refuge en Côte d’Ivoire, puis en France.

De retour inopiné à Bangui en octobre 1986, il est arrêté, jugé et condamné à mort pour le meurtre de ses opposants. Sa peine ayant été commuée en emprisonnement à perpétuité, puis à dix ans de réclusion, il est libéré en 1993 alors que la République centrafricaine s’apprête à connaître sa première élection présidentielle transparente. Il meurt à Bangui trois ans plus tard, dans le dénuement et l’isolement.

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