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Buchenwald

Publié le 21/02/2013

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1   PRÉSENTATION

Buchenwald, l’un des plus grands camps de concentration nazis situé en Allemagne.

2   UN DES PREMIERS ET DES PLUS GRANDS CAMPS DE CONCENTRATION ALLEMANDS

Dès juin 1936, les autorités nazies décident de construire un camp à huit kilomètres de la ville de Weimar, en Thuringe, camp destiné à 3 000 à 6 000 prisonniers politiques. Cette construction débute en juillet 1937 sur un versant boisé de l’Ettersberg (autour de « l’arbre de Goethe «, le chêne sous lequel le grand écrivain allemand venait méditer). Construire un camp de concentration à côté de Weimar, le lieu emblématique de la République, la ville de Goethe mais aussi de Schiller, apparaît au regard de l’histoire et des hommes comme un des plus infâmes affronts faits à la culture allemande. Ce camp, qui est celui qui a livré le plus d’archives, a successivement été dirigé par les SS Karl Otto Koch (de 1937 à 1941) et Hermann Pister (de 1942 à 1945).

Le camp principal est divisé en trois camps : un grand camp qui reçoit les prisonniers de longue durée, un petit camp pour les prisonniers de passage et un camp de toile pour les prisonniers politiques. Il y a aussi un camp spécial pour les Polonais, un camp pour mille enfants juifs transférés d’Auschwitz (Kinderblock) et un camp pour les personnalités politiques, telles que la famille du comte von Stauffenberg (incarcérée après l’attentat du 20 juillet 1944 contre Hitler) ou Léon Blum. Parmi les 120 kommandos (groupes de détenus, et par extension lieux où ces détenus sont affectés à un travail particulier à l’extérieur du camp principal) et camps satellites qui dépendent administrativement de Buchenwald, certains sont situés fort loin du camp de base.

3   DES MILLIERS DE DÉPORTÉS DE 1937 À 1945

Le premier convoi de déportés arrive le 16 juillet 1937. Le 31 décembre 1937, le camp compte 2 561 prisonniers, en majorité des adversaires du régime hitlérien, militants de gauche et opposants bourgeois, des témoins de Jéhovah, des homosexuels. Si, au début, les prisonniers sont essentiellement des prisonniers politiques, à partir de novembre 1938 y sont massivement emprisonnés des Juifs, à la suite de la Nuit de cristal. Au fur et à mesure de l’expansion hitlérienne, des déportés politiques étrangers arrivent à Buchenwald, ainsi que des prisonniers de guerre soviétiques, et des Tsiganes . De 1943 à 1945, des convois massifs de déportés issus de 28 pays sont acheminés à Buchenwald. Le premier en provenance de France arrive en juin 1943. Les Russes, les Polonais et les Français ont fait partie des nationalités les plus représentées.

Les prisonniers, dans leur majorité, sont soumis aux travaux forcés, notamment dans l’industrie de l’armement (fabrication de fusils, de fusées, de munitions, etc.), dans des établissements horticoles, dans des étables ou dans une carrière. Plus de mille personnes ont perdu la vie après avoir servi de cobayes humains lors d’expériences médicales sur le typhus, le choléra, la diphtérie, et d’autres maladies. L’horreur n’ayant pas de limites, sont fabriqués avec la peau des prisonniers exterminés, des objets d’usage courant, comme des abat-jour destinés aux SS. En tout, 238 980 personnes sont passées par Buchenwald ou par ses camps satellites. 60 000 prisonniers y ont trouvé la mort, pour la plupart des suites des terribles conditions de détention qui leur étaient imposées. Environ 8 000 prisonniers soviétiques y ont été fusillés.

Le 24 août 1944, les usines d’armement et les baraquements des SS sont la cible d’un raid de l’aviation alliée. En janvier 1945, avec ses 110 000 détenus, Buchenwald est le camp le plus important de tous les camps existant encore ; il est libéré le 11 avril 1945 par les troupes américaines.

Après la fin de la guerre, les forces d’occupation soviétiques ont utilisé jusqu’en 1950 le camp spécial numéro deux de Buchenwald comme camp d’internement des opposants au nouveau régime (7 000 des 28 000 détenus y ont péri de maladie et de malnutrition). Aujourd’hui, Buchenwald est un lieu de mémoire, qui, outre quelques baraquements et le portail d’entrée (comportant toujours sa sinistre inscription : « à chacun son dû «) comprend un musée-mémorial (avec une exposition permanente), une bibliothèque et un centre d’archives. Plusieurs manifestations s’y sont tenues en 1999 dans le cadre du 250e anniversaire de la naissance de Goethe (exposition de dessins de Goethe et d’œuvres d’anciens prisonniers du camp), Weimar ayant été choisie cette même année comme « capitale européenne de la culture «.

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