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Charles-Albert

Publié le 15/02/2013

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1   PRÉSENTATION

Charles-Albert (1798-1849), roi de Piémont-Sardaigne (1831-1849), acteur controversé du mouvement pour l’indépendance et l’unification de l’Italie.

2   DU LIBÉRALISME AU CONSERVATISME

Né à Turin et fils de Charles-Emmanuel de Savoie (de la branche de Savoie-Carignan), Charles-Albert n’est pas destiné par sa naissance à devenir roi. Il étudie à Genève et Paris, où il découvre les idées libérales qui le portent à se lier au carbonarisme. Mais l’abdication de son cousin Victor-Emmanuel Ier lui permet de devenir régent du Piémont en 1821. Durant les quelques semaines pendant lesquelles il assure cette fonction, il affiche sa volonté réformatrice. Mais il doit s’enfuir après avoir été désavoué par son cousin, le nouveau roi, Charles-Félix de Sardaigne, appuyé par les Autrichiens.

Dès lors, Charles-Albert doit renier ses idées libérales pour assurer sa succession au trône : il participe en 1823 à la répression du mouvement libéral en Espagne, pour donner des preuves de son engagement contre-révolutionnaire à l’empereur d’Autriche. Il rompt alors avec les milieux carbonaristes, puis se soumet, en avril 1825, au pouvoir de Charles-Félix. Ces décisions et ces reniements lui permettent d’accéder au trône du Piémont à la mort de Charles-Félix, en 1831.

3   UN ROI PARTISAN DE L’INDÉPENDANCE ITALIENNE

Tout en faisant connaître sa sympathie aux patriotes italiens, le nouveau roi Charles-Albert n’hésite pas à les réprimer : Giuseppe Mazzini et Giuseppe Garibaldi échappent à la mort en fuyant le royaume, ce qui lui permet de revendiquer une politique conservatrice et pro-autrichienne. Mais, dans le même temps, il tolère l’organisation de patriotes réformistes qui fondent des revues nationales, comme l’Antologia italiana, à laquelle collaborent Cesare Balbo et Massimo D’Azeglio, et Il Risorgimento de Camillo Cavour.

En 1848, Charles-Albert salue le tournant libéral pris par le pape Pie IX qui met en place des réformes dans ses États. À son tour, le roi de Piémont-Sardaigne octroie un Statut constitutionnel (Statuto albertini) qui crée deux chambres et donne naissance à une monarchie constitutionnelle. Mais les révolutions libérales de 1848 déchaînent l’opposition de l’Autriche à laquelle il déclare la guerre, le 22 mars 1848. Charles-Albert est battu à Custozza (24-25 juillet) puis de nouveau à Novare le 23 mars 1849 : le soir même de cette défaite, il est contraint à l’abdication en faveur de son fils Victor-Emmanuel II et meurt quatre mois plus tard de maladie.

Malgré un bilan de règne mitigé, Charles-Albert demeure l’initiateur du Statut constitutionnel du Piémont-Sardaigne qui a été étendu à toute la péninsule lors de l’unification (1861) et a servi de constitution italienne jusqu’en 1946.

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