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BOIS SEC BOIS VERT Charles-Albert Cingria - résumé de l'œuvre

Publié le 24/09/2018

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BOIS SEC BOIS VERT

Charles-Albert Cingria. Récits, 1948.

 

Cingria (1883-1954), né et mort à Genève, est l’auteur d’une œuvre inclassable, où se côtoient récits, fictions, essais critiques, autobiographie, constats descriptifs. Bois sec bois vert présente tous les aspects de cette diversité. La disparate semble en effet régner: des nouvelles (Xenia et le diamant, La Couleuvre), un récit fantastique et parodique (Hippolyte hippocampe), un chapitre d’histoire littéraire (Lou Sordel), la description d’une ville (Le Comte des formes), des récits autobiographiques. Mais cette diversité est sans doute le vrai sujet: récits et réflexions procèdent toujours par digressions.

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)BOIS SEC BOIS VERT.

Recueil de textes de Charles-Albert CJngria (1883-1954).

Le volume, publié en 1948, comprend : c Recensement •.

• Lou Bordel •, c Hippolyte Hippocampe •.

c Bois sec Bois vert •, • Le Camp de César •.

c Le Petit Laby­ rinthe harmonique •.

• Vair et Foudres •.

c Xénia et le Diamant •.

• La Couleuvre •.

c Le Comte dœ Formes • .

n est à peu près impossible de réSllmer ce livre, dont la fréquentation impose 11n vagabon­ dage perpétuel, vagabondage que l'auteur dirige avec une familiarité extrêmement étudiée, savante, qui frise le pédantisme sans jamais y tomber.

La prose de Cingria est gourmande d'un monde que la per­ manence des odeurs, des besoins essentiels, auxquels tous les homm es de tous les temps ont répondu.

sauve de l'absttrdité.

On la dirait protégée, cette prose.

par un cortège d'éléphants de l'Inde somptueu­ sement couverts, aussi bien que par les petites chèvres des bords de la Loire.

Diogène avait son tonneau.

Cingria sa bicyclette, dont il e�t souvent question.

et gageons qu'il n'appuyait pas très fort sur les pédales.

Mais s'arrêtait, flânait, regardait sans trop ouvrir les ye11X, et reprenait son grand bonhomme de che­ min.

Car c'est d'un grand chemin qu'il s'agit.

Cingria se détache très singulièrement sur la fresque littéraire du xxe siècle, par un rythme, une perception musicale aristocratique, civilisée, qui serait d'tin clochard dandy, capable de traduire toutes les langues {même la sienne -secrète, imprévue): par la grâce d'être là, tout simplement : à Rome, qu'il glorifie admirable­ ment, à Constantinople, à Louxor.

A peine pourrait­ on dire qu'il écrit en francais, tant sa déambulation en appelle à toutes les formes, tant il semble près d'11n • espéranto • acceptable.

TI a le goût des virages.

son écriture donne 11ne très haute idée de la véritable paresse, qui est métier, curiosité infinie: non station, mais séjour: ici, de funambule, aussi léger, aérien, gracieux, que le corps peut être lourd.

(C'était le cas de celui de Cingria.) Avec, souvent, une pointe d'agressivité, le quart d'heure de la colère contre ses contemporains.

Ne se voulant d'auct1ne époque.

mais en bénissant quelques-lmes, qu'il s'ingénie à ret rouver, il y a du mage en lui, de l'investi.

Il se connaît un pouvoir, assez proche · de l'ésotérisme mais toujours rétabli dans sa quotidienneté.

• Habi­ tuez-vous à des chances, vous les aurez.

Comm andez­ lui : je crois qu'il n'y a rien qu'elle (la chance) déteste autant que l'indécision et l'incertitude.

Elle veut tJn compagnonnage, une familiarité.

Si elle les a.

elle est radieuse.

Autrement elle vous fusille.

• Bois sec Bois vert offre cette chance que seul le poète sait réserver à ceux qui croient en sa radieuse nécessité.. »

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