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Charles Ier (de Portugal)

Publié le 15/02/2013

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Charles Ier (de Portugal), (1863-1908), roi du Portugal de 1889 à 1908.

Le règne de Charles Ier, fils et successeur de Louis Ier — et également descendant d’Alphonse Ier, duc de Bragance —, est marqué par deux événements majeurs : la crise coloniale avec la Grande-Bretagne en 1889-1890, et la mise en place d’une dictature de 1906 à 1908.

Sur le plan colonial, un contentieux oppose le Portugal et la Grande-Bretagne à propos de la domination sur l’Afrique dite « méridionale «. Selon un projet cher à son père, Charles Ier désire construire un bloc homogène d’influence lusitanienne depuis l’Angola (côte ouest) jusqu’au Mozambique (côte est). Ce projet dit de la « carte rose « s’oppose aux ambitions des Anglais qui souhaitent établir une jonction entre Le Caire et Le Cap. Dans un climat de forte tension et après plusieurs escarmouches en 1889, Charles Ier est contraint d’accepter un compromis : il n’y aura pas de « carte rose « et les Anglais lui offrent, en contrepartie, des compensations territoriales qui sauvegardent très partiellement le prestige impérial d’un pays ayant perdu la plupart de ses colonies depuis le début du siècle (surtout le Brésil).

Sur le plan intérieur, Charles Ier hérite d’une monarchie en danger. L’instabilité ministérielle est permanente. L’opposition républicaine et socialiste se renforce. Les monarchistes se déchirent entre eux. Pour préserver le régime, Charles Ier démet Hintze Ribeiro et confie à João Franco le soin de diriger une dictature provisoire. Mais sa politique autoritaire, marquée notamment par la dissolution des Chambres et la suppression de la liberté de la presse (1906), par la répression des grèves étudiantes de Coimbra (1907), jette le pays dans un grand trouble, encore accentué lorsque l’énorme endettement du roi vis-à-vis de l’État est rendu public. Cette situation de crise entraîne l’assassinat par des républicains du souverain et de son fils aîné.

Son cadet, Manuel II (né de son mariage avec Marie Amélie, fille du comte de Paris, en 1886), lui succède et rétablit aussitôt les principales libertés, pour tenter, une dernière fois, de sauver la monarchie.

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