Devoir de Philosophie

Charles le Téméraire

Publié le 07/02/2013

Extrait du document

Charles le Téméraire (1433-1477), dernier duc de Bourgogne (1467-1477).

Fils de Philippe le Bon et d’Isabelle de Portugal, Charles est né à Dijon le 10 novembre 1433. En 1452, il devient comte de Charolais. Lorsque le roi de France, Louis XI, oblige Philippe le Bon à céder certaines villes situées sur la Somme, Charles le Téméraire fonde la ligue du Bien public, alliance féodale contre le monarque. Après avoir menacé Paris, la ligue défait le roi à Montlhéry en 1465. Les traités de Saint-Maur et de Conflans (1465) restituent à Charles les villes de la Somme et lui accordent les comtés de Boulogne et de Guines. Grand vainqueur du roi, Charles, qui brigue la couronne de France, obtient de Louis XI une promesse de mariage avec sa fille aînée ; il reçoit immédiatement Ponthieu et, comme dot à venir, la Champagne.

Mais, devenu duc de Bourgogne à la mort de son père, il néglige son engagement et épouse Marguerite d’York en 1468, s’alliant ainsi avec le frère de cette dernière, le roi d’Angleterre Édouard IV.

Plus riche et plus puissant que tous les autres princes, Charles le Téméraire entreprend la restauration du vieux royaume de Bourgogne et la création, entre la France et l’Empire, d’une nouvelle Lotharingie, regroupant ses possessions de Flandre, de Bourgogne et de Franche-Comté. Après ce jeu d’alliances diplomatiques aux dépens de la France, le Téméraire affronte à nouveau directement Louis XI, l’obligeant à assister au massacre des Liégeois que le souverain a poussé à la révolte. Il ravage ensuite la Picardie mais est arrêté dans sa conquête devant Beauvais par Jeanne Hachette (1472). Il annexe néanmoins la Gueldre, en 1473, et tente de conquérir la Lorraine, en 1475.

Le règne de Charles le Téméraire n’est en définitive qu’un long conflit avec le souverain français. Après une période d’annexions systématiques, le Téméraire se voit freiné par les armées françaises et alliées : lorsqu’il tourne ses ambitions vers la Suisse, il essuie de sévères défaites pendant les batailles de Grandson et Morat (1476). Combatif, il refuse néanmoins les conditions de paix et entreprend, en octobre 1476, le siège de Nancy, devant lequel il meurt le 5 janvier 1477. La Bourgogne est alors rattachée à la France, tandis que les possessions de Flandre reviennent aux Habsbourg, après le mariage de son héritière, Marie, avec Maximilien, le fils de l’empereur Frédéric III.

Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

Liens utiles