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Churchill reçut le Prix Nobel de littérature en 1953 après la parution de ses Mémoires

Publié le 29/10/2014

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Aux hommes d'une trempe exceptionnelle, il faut bien souvent des circonstances exceptionnelles pour qu'ils se révèlent dans leur plénitude. C'est le cas pour Wins-ton Churchill (1874-1965), homme avide de gloire, dont les revers de fortune, entre 1915 et 1939, n'eurent d'égal que l'enthousiasme qu'il suscita dans sa jeu­nesse et la popularité qui fut la sienne durant la Seconde Guerre mondiale.

Sa jeunesse fut marquée par quelques actions d'éclats, entre autres, contre les tribus afghanes. Durant la guerre des Boers (1899-1902), il accéda à la célébrité alors qu'il était reporter et profita de cette popularité pour se faire élire député de Oldham. Il fut d'ailleurs député de manière quasi continue de 1900 à 1964. Sa carrière politique fut brillante. Il occupa, notam­ment, le poste de Lord de l'Amirauté entre 1914 et 1915, puis de 1939 à 1940. Il fut ensuite Premier mi­nistre de 1940 à 1945, puis de 1951 à 1955.

Cet homme au caractère égocentrique, plein de talent et d'ambition, aurait pu faire carrière dans la peinture, son loisir préféré, ou vivre de sa plume, domaine où il excella et qui lui valut d'ailleurs le Prix Nobel de littérature en 1953, peu après la publication de ses

Mémoires.

L'homme fut violemment anticommuniste et son atti­tude confina parfois au comportement réactionnaire. Après la révolution bolchevique, il apporta une aide fi­nancière aux Années blanches et aux Polonais lorsque ceux-ci envahirent l'Ukraine. Il fut également farou­chement opposé à l'indépendance des colonies. Par contre, sur le plan intérieur, il fut beaucoup plus libéral (mesures sociales importantes), même s'il se montra brutal dans la répression des grèves de 1910. La diver­sité de ses opinions et ses variations d'humeur se mar­quèrent encore lorsqu'il changea de jaquette politique, quittant les libéraux pour rejoindre les conservateurs et vice-versa. Homme doué mais versatile et imprévi­sible, il fera l'unanimité lors de l'offensive allemande, laquelle transforma en triste réalité les avertissements répétés du "bouledogue à l'éternel cigare".

 

Il sut tour à tour charmer, convaincre et même, à l'occasion, lancer quelques phrases historiques. C'est au cours d'un discours retransmis par la BBC, peu après la victoire qui couronnait l'héroïsme des pilotes alliés lors de la Bataille d'Angleterre, qu'il prononça ces mots célèbres: "Jamais au cours de l'histoire de l'humanité, un si grand nombre d'hommes n'a dû au­tant à un si petit nombre".

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