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Cordeliers

Publié le 11/02/2013

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1   PRÉSENTATION

Cordeliers, nom donné aux membres d’un club politique, fondé le 27 avril 1790, durant la Révolution française.

De son vrai nom « Société des amis des droits de l’homme et du citoyen «, l’organisation politique est dénommée « club des Cordeliers « car ses membres parisiens se réunissent, à l’origine, dans un couvent désaffecté de cordeliers — moines franciscains portant une ceinture de corde tressée.

2   LA VOIX DES SANS-CULOTTES

De recrutement populaire (ouverture aux citoyens passifs et aux femmes) et aux idées plus avancées que leurs rivaux les Jacobins, le club des Cordeliers a pour premiers dirigeants des hommes comme Georges Danton, Jean-Paul Marat, Camille Desmoulins et Fabre d’Églantine.

Après la tentative de fuite de Louis XVI hors de France et son arrestation à Varennes (20-21 juin 1791), les Cordeliers redéfinissent leur principal objectif (« procéder au remplacement et à l’organisation d’un nouveau pouvoir exécutif «) et réclament à ce titre la chute de la monarchie. C’est à cette fin qu’ils organisent, le 17 juillet 1791, une manifestation au cours de laquelle une pétition réclamant la République doit être déposée au Champ-de-Mars. La sanglante répression de ce mouvement populaire — orchestrée par le chef de la Garde nationale, le Jacobin-Feuillant La Fayette (voir fusillade du Champ-de-Mars) — entraîne l’interdiction des sociétés révolutionnaires qui refleurissent cependant dès la fin de l’année 1791. S’affirmant après le printemps 1792 comme l’un des mouvements les plus proches de la base populaire, les Cordeliers prennent une large part à la préparation de l’insurrection du 10 août qui conduit à la prise des Tuileries, à la destitution du roi et à la chute de la monarchie.

3   RADICALISATION ET SCISSION DU CLUB

Après cette date historique, les plus extrémistes des membres, dirigés par Jacques René Hébert et Pierre Gaspard Chaumette, s’imposent au sein des Cordeliers ; Hébert, porté au Conseil général de la Commune, devient substitut du procureur syndic Chaumette. Le groupe se divise alors entre « hébertistes « ou « enragés « et « indulgents «.

Hébertistes et enragés sont partisans d’une dictature de la Commune insurrectionnelle de Paris, défendent l’idée d’une déchristianisation de la société et militent pour la guerre révolutionnaire contre les monarchies étrangères. Ils contribuent, lors des journées d’émeutes du 31 mai au 2 juin 1793, à la chute du gouvernement girondin et à la proscription de ses membres. Extrémistes, ils poussent ensuite au renforcement du régime de Maximilien de Robespierre, ce que contestent les indulgents (dont fait partie Georges Danton).

Après l’assassinat de Marat (13 juillet 1793), les hébertistes se radicalisent encore ; se félicitant que la Terreur soit passée à l’ordre du jour (septembre), ils poussent les Conventionnels montagnards à adopter la loi des suspects — qui condamne à mort les « ennemis « du gouvernement révolutionnaire (17 septembre) — ainsi que la loi du maximum général, taxant les produits de première nécessité et bloquant les salaires (29 septembre).

4   VICTIMES DE LA TERREUR « ROBESPIERRISTE «

Taxant néanmoins les Conventionnels montagnards de « mollesse « politique (notamment en ce qui concerne la déchristianisation), les hébertistes entrent en conflit ouvert avec le gouvernement de Robespierre. En mars 1794, Hébert et d’autres dirigeants cordeliers sont traduits devant le Tribunal révolutionnaire et guillotinés. Le club des Cordeliers ayant été mis hors la loi par le Comité de salut public, les membres épargnés rejoignent bientôt les Jacobins.

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