Devoir de Philosophie

Coudenhove-Kalergi, Richard

Publié le 07/04/2013

Extrait du document

1 PRÉSENTATION

Coudenhove-Kalergi, Richard (1894-1972), l’un des grands précurseurs de l’idée d’union européenne, fondateur de l’Union paneuropéenne (1923) et initiateur de la création du Conseil de l’Europe (1949).

Né en 1894 à Tokyo, fils d’une Japonaise et d’un Autrichien, le comte Richard Coudenhove-Kalergi est un aristocrate cosmopolite. Il grandit en Bohême dans le château familial, puis étudie à Vienne dans une institution qui forme les cadres de l’Empire austro-hongrois. En 1919, il est de nationalité tchèque, avant d’être naturalisé français en 1939.

2 L’UNION PANEUROPÉENNE

En 1923, Richard Coudenhove-Kalergi publie Pan-Europe, livre qui le rend célèbre. Fort de son succès, il fonde l’Union paneuropéenne, dont le programme consiste à fédérer les États démocratiques européens (33 pays, représentant 300 millions d’habitants). Il en exclut la Russie et la Grande-Bretagne, et fonde ses espoirs sur un rapprochement franco-allemand. Dans le Tract programme de l’Union paneuropéenne (1926), il appelle notamment à la mise en place d’une cour fédérale européenne, à l’abolition des barrières douanières, à la constitution d’une alliance militaire et à la création d’une monnaie européenne.

Peu le soutiennent — à l’image du secrétaire général de la Société des Nations (SDN), sir Eric Drummond —, mais Richard Coudenhove-Kalergi obtient néanmoins l’appui de quelques-uns, des Français notamment : Aristide Briand, président du Conseil, accepte ainsi d’être le président d’honneur de l’Union paneuropéenne et appelle à la constitution d’une « Paneurope « dans le discours qu’il prononce à la tribune de la SDN, le 5 septembre 1929. Des hommes politiques, tels que Louis Loucheur, Paul Painlevé, Joseph Paul-Boncour, Léon Blum, Édouard Herriot et Joseph Caillaux, et des industriels, adhèrent à l’Union paneuropéenne, mais c’est auprès des cercles intellectuels que Richard Coudenhove-Kalergi rencontre le plus d’échos, soutenu entre autres par Paul Claudel, Paul Valéry, Thomas Mann, Stefan Zweig, Sigmund Freud ou José Ortega y Gasset.

Le 17 mai 1930, un congrès paneuropéen s’ouvre à Berlin, au moment de la présentation du mémorandum français à la SDN, proposant un « régime d’union fédérale européenne «. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Richard Coudenhove-Kalergi se réfugie aux États-Unis, où il organise un nouveau congrès paneuropéen en 1943, à New York.

3 L’UNION PARLEMENTAIRE EUROPÉENNE

Après la guerre, de retour en Suisse, Richard Coudenhove-Kalergi collabore à la préparation du discours de Zurich (18 septembre 1946), où Winston Churchill propose la création d’un Conseil de l’Europe (créé en 1949). En 1947, il fonde l’Union parlementaire européenne qui, prenant la suite de l’Union paneuropéenne, regroupe les parlementaires favorables à l’unité européenne, et il en devient le secrétaire général. Édouard Herriot et le comte Carlo Sforza en sont les présidents d’honneur, et René Coty en préside la section française. En 1962, il soutient le projet du général de Gaulle d’une union confédérale des trois grands européens (France, République fédérale d’Allemagne, Italie).

Figurant parmi les initiateurs fondamentaux de l’idée d’union européenne, il meurt en 1972, à Zurich, assistant à la validation de ses paroles : « Tout événement a commencé comme utopie pour finir comme réalité «. Il existe toujours aujourd’hui une Union paneuropéenne internationale dont le Comité français a pour objectif de poursuivre la construction européenne selon les perspectives tracées par Richard Coudenhove-Kalergi, le général de Gaulle et Georges Pompidou.

Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

Liens utiles