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Delamuraz, Jean-Pascal

Publié le 07/04/2013

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Delamuraz, Jean-Pascal (1936-1998), homme politique et homme d'État suisse.

Né à Paudex, près de Lausanne, Jean-Pascal Delamuraz accomplit dans cette ville des études de sciences politiques et y commence sa carrière d'homme public. En 1964, il devient adjoint à la direction administrative de l'Exposition nationale. Un an plus tard, il adhère au Parti radical, formation de centre droit qui domine la scène politique vaudoise depuis plus d'un siècle. La même année, il est élu à l'exécutif de Lausanne, où il dirige les Travaux publics. En 1974, il devient syndic (maire) de cette ville.

En 1975, il est élu au Conseil national, l'une des deux chambres du Parlement fédéral, puis au gouvernement cantonal, en 1983. A Berne, il se distingue notamment sur le dossier de la défense des minorités et de la langue française au sein de l'administration. En 1988, il est élu au conseil fédéral (gouvernement) après la démission d'un autre Vaudois, Georges-André Chevallaz. Comme il est de tradition pour un benjamin au gouvernement, il prend d'abord la tête du Département militaire (Défense) qu'il dirige pendant moins de deux ans avant de passer à l'Économie publique. Il y terminera, avec René Felber, la négociation engagée depuis plusieurs années avec la Communauté européenne et qui aboutit, le 2 mai 1992, à Porto, à la signature du traité sur l'Espace économique européen. Simultanément, et sous son impulsion, la Suisse dépose une demande d'adhésion à l'Union européenne.

En décembre 1992, l'échec de la ratification du traité en votation populaire entraîne le gel de la demande d'adhésion. Jean-Pascal Delamuraz, converti sur le tard à l'ouverture européenne, en concevra une profonde amertume. Cela ne l'empêchera pas de rester à son poste et d'amorcer un recentrage politique : il s'en prend aux banques lors des hausses à répétition des taux hypothécaires, au début des années quatre-vingt-dix, puis aux grandes entreprises lors des annonces de fusions et de licenciements.

Coutumier de mots d'esprit, cultivant une convivialité bon enfant, il endosse sans déplaisir le rôle de père latin de la Nation que lui a taillé la presse et l'opinion romande. Cette attitude lui vaudra aussi de nombreuses attaques de la droite patronale et de la presse suisse alémanique. Malade dès 1997, il finit par démissionner, en février 1998, rongé par un cancer qui l'emportera sept mois plus tard, entouré d'une dévotion médiatique sans précédent.

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