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dévot, parti

Publié le 09/02/2013

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dévot, parti, nom donné au xviie siècle à un parti de courant catholique influent dans le royaume de France.

En 1598, l’édit de Nantes a mis un terme aux guerres de religion mais, dès le début du xviie siècle, un mouvement de renouveau catholique se manifeste contre les réformés. Les « dévots « succèdent à la Ligue et, sous couvert de piété catholique, s’immiscent dans la vie politique du royaume.

Le parti dévot est spirituellement lié au cercle de Mme Acarie et du cardinal de Bérulle. Favorable aux dévots, la reine mère Marie de Médicis règne sous leur influence ; le parti dévot lui inspire un rapprochement avec la puissance catholique d’Espagne parallèlement à une lutte véhémente contre les protestants du Midi. Mais la politique étrangère du cardinal de Richelieu, entré au Conseil du roi en 1624, met au grand jour les dissidences existantes entre le garde des Sceaux Michel de Marillac, chef du parti dévot, et lui-même : durant la guerre de Trente Ans, afin d’éviter l’hégémonie de la maison d’Autriche, Richelieu se rapproche en effet des princes protestants du Saint Empire.

Le parti dévot n’accepte pas cette ouverture faite aux réformés et fait alliance avec Marie de Médicis pour provoquer le renvoi du cardinal. Ce complot se solde par l’échec des dévots et aboutit à la « journée des dupes « (10 novembre 1630) : le roi Louis XIII renouvelle sa confiance à Richelieu, tandis que Michel de Marillac et Marie de Médicis sont disgraciés. Après cette humiliation, l’influence du parti dévot s’exerce à travers la compagnie du Saint-Sacrement.

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