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Dissertation gratuite: La beauté peut-elle être naturelle ?

Publié le 22/07/2010

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Les différentes définitions du beau :  -Le beau est une satisfaction qui ne résulte d’aucun intérêt. -Le beau produit une universalité subjective qui postule l’accord de tous. -Le jugement de goût n’est pur que s’il n’est pas conditionné par la représentation d’une fin. -Le beau est l’objet d’une satisfaction nécessaire, il ne s’agit pas d’une nécessité logique, mais de l’ordre subjectif du sentiment.  La beauté est relative. C’est l’idée commune, en effet, le goût est propre à chacun et la beauté qui en dépend est donc relative à chaque personne. Par exemple, un vêtement ou un objet plaira à un sujet mais ne sera pas apprécié par quelqu’un d’autre. Cependant, il existe des beautés qui ne sont pas libres mais régies par des caractéristiques spécifiques. Par exemple, une œuvre d’art est dite « belle « non pas si elle plaît et éveille les passions de l’observateur mais si elle correspond à des critères clairement définis tels que l’harmonie, la convenance ou la perfection par exemple. Ces critères varient selon les époques. La beauté relève du domaine artistique, c’est donc quelque chose de culturel, mais le sublime, la grandeur de la nature ne relèvent-ils pas de la beauté, eux aussi ? Peut-on dire qu’un coucher de soleil ou qu’une cascade est beau comme on le dirait d’une œuvre ? La beauté est-elle ce qui est représenté par l’artiste, à savoir la nature, ou est-ce les productions d’un artiste, la finalité d’une pensée ? Comment alors comprendre le beau qui à la fois nous renvoie à la beauté de l’harmonie naturelle tout en nous renvoyant à la beauté du geste culturel de l’artiste ? La beauté nécessite t-elle la médiation d’autrui pour exister ou est-elle inhérente, belle en elle-même ?  L’art a longtemps était synonyme de technique, c’est-à-dire de savoir-faire dans un domaine particulier. L’artisan fait une chaise par exemple à partir de règles bien définies et d’une compétence particulière. Mais l’art, aujourd’hui, n’a plus la même signification, il représente les productions de choses dîtes « belles «, qui touchent notre sensibilité. La finalité est donc le jugement esthétique. La beauté relève donc du domaine artistique.   Hegel compare la beauté artistique et la beauté naturelle. Selon lui, la beauté artistique est supérieure à la beauté naturelle car l’art relève de l’esprit, c’est une création spirituelle alors que la nature n’a pas été créée dans le but d’être belle, c’est notre environnement. Par exemple, Hegel nous parle du soleil et de sa nécessaire existence. En effet, la beauté des productions de la nature ne relève plus du jugement esthétique à partir du moment où l’on en voit le côté vital. Quand on étudie le soleil, nous sommes fascinés par sa constitution, sa puissance mais c’est une approche scientifique que l’on a dans ce cas, pas une approche artistique, la beauté ne rentre donc plus en compte.
 Mais si Hegel compare ces deux beautés, cela nous prouve donc qu’une beauté naturelle existe. De quelle genre de beauté parlerons-nous alors ?  Nous pouvons alors parler du sublime. Le sublime définit la grandeur des productions naturelles. Par exemple, quand nous sommes face à la mer, nous n’en voyons pas le bout et cette impression d’immensité et d’infini fait naître en nous un sentiment qui ressemble à l’admiration et à la stupéfaction. Alors, quand  Kant nous dit « Est beau ce qui plaît universellement sans concept «, nous pouvons dire que la nature est belle car nous sommes tous victimes de ces sensations de bien-être et de satisfactions face à une cascade ou à un coucher de soleil.
 Plotin nous parle également d’une autre beauté, mais naturelle elle aussi , la beauté de l’âme. En effet, l’artiste, s’il sait transmettre une beauté à une œuvre et à créer des émotions dans l’âme de l’observateur, c’est lui, non pas son enveloppe corporelle mais son âme qui a retranscrit cette beauté, il est donc beau à travers son âme. Nous pouvons également mettre en rapport encore une fois la beauté naturelle et l’homme avec le génie. En effet Kant définit les beaux arts comme les arts du génie. Le génie est un don, une qualité inhérente à l’artiste en question. L’art regrouperait donc travail et don. Mais le génie comme nous le disions naît d’une disposition innée, la beauté proviendrait donc du naturel.  Il existe aussi des beautés qui regroupent art et nature. Effectivement, nous pouvons dire que les arts des jardins ou l’art éphémère naissent d’une faculté intellectuelle comme nous dit Kant mais il relève également de la nature qui est indispensable à ces formes d’art. L’art éphémère par exemple, touche notre sensibilité d’une part par l’installation qui est mise en forme et d’autre part par le côté naturel et donc éphémère de la chose.  La beauté regroupe différentes définitions et significations en fonction de l’époque, de la catégorie (objet, être) où elle se trouve. La beauté est artistique car c’est une notion qui fait appel à la réflexion et à l’intelligence selon Kant. La beauté dépend du spirituel, car ce n’est pas une chose qui est mais que l’on pense, de ce point de vue, on peut l’attribuer à un être comme à un objet, une beauté naturelle est donc possible. La beauté se créé dans l’âme, en effet si je suis amoureuse de quelqu’un ou que j’admire ou apprécie quelqu’un, je le trouverais beau, même si son apparence physique n’est pas séduisante. C’est ce qu’est réellement la personne que je trouverai beau, et cette force dépassera la barrière du physique.

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