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Donne-le-moi tout de suite ! Tu ne peux pas le garder ! »

Publié le 30/03/2014

Extrait du document

Donne-le-moi tout de suite ! Tu ne peux pas le garder ! «

« Bon, Monsieur Frodon, dit Sam, assez alarmé. Le voici. « Il sortit lentement l’Anneau et passa la chaîne par-dessus sa tête. « Mais vous êtes en Pays de Mordor maintenant, monsieur, et quand vous sortirez, vous verrez la Montagne de Feu et tout. Vous allez trouver l’Anneau très dangereux à présent, et très dur à porter. Si c’est une tâche trop pénible, je pourrais la partager avec vous, peut-être ? «

« Non, non ! cria Frodon, arrachant l’Anneau et la chaîne des mains de Sam. Non, tu ne l’auras pas, voleur ! « Il haletait, fixant sur Sam des yeux écarquillés de peur et d’hostilité. Puis soudain, serrant l’Anneau dans un poing crispé, il resta médusé. Un brouillard sembla se lever de ses yeux, et il passa une main sur son front douloureux. La hideuse vision lui avait paru si réelle, à demi obnubilé qu’il était encore par sa blessure et la peur. Sam s’était mué sous ses yeux en un orque de nouveau, guignant et patouillant son trésor, infecte petite créature aux yeux avides et à la bouche baveuse. Mais la vision était à présent passée. Il y avait là Sam, agenouillé devant lui, le visage tordu de douleur, comme s’il eût été frappé d’un coup de poignard au coeur les larmes coulaient à flot de ses yeux.

« Oh, Sam ! s’écria Frodon. Qu’ai-je dit ? Qu’ai-je fait ? Pardonne-moi ! Après tout ce que tu as fait. C’est l’horrible pouvoir de l’Anneau. Je voudrais qu’il n’ait jamais, jamais été trouvé. Mais ne te soucie pas de moi, Sam. Je dois porter le fardeau jusqu’au bout. On ne peut rien y changer. Tu ne peux pas intervenir entre moi et le destin. «

« Ça va bien, Monsieur Frodon, dit Sam, passant sa manche sur ses yeux. Je comprends. Mais je peux encore vous aider, n’est-ce pas ? Il faut que je vous sorte d’ici. Tout de suite, vous comprenez ! Mais il vous faut d’abord des vêtements et un équipement, et puis quelque nourriture. Les vêtements, c’est ce qui sera le plus facile. Étant donné que nous sommes en Mordor, mieux vaut s’habiller à la mode de Mordor, et d’ailleurs il n’y a pas le choix. Ça va devoir être des trucs d’orque pour vous, Monsieur Frodon, j’en ai peur. Et pour moi aussi. Si nous allons ensemble, il faut bien être assortis. Pour le moment, enveloppez-vous dans ceci ! «

Sam dégrafa son manteau gris, qu’il jeta sur les épaules de Frodon. Puis il ôta son paquet et le déposa sur le sol. Il tira Dard du fourreau. On voyait à peine un clignotement sur la lame. « J’oubliais ceci, Monsieur Frodon, dit-il. Non, ils n’ont pas tout pris ! Vous m’aviez prêté Dard, si vous vous en souvenez, ainsi que le verre de la Dame. Je les ai tous deux encore. Mais prêtez-les-moi encore un peu, Monsieur Frodon. Il faut que j’aille voir ce que je vais trouver. Vous, restez ici. Déambulez un peu pour vous dérouiller les jambes. Je ne resterai pas longtemps absent. Je n’aurai pas à aller loin. «

« Fais attention, Sam ! dit Frodon. Et fais vite ! Il peut y avoir encore des orques vivants, qui restent tapis en attente. «

« Il me faut prendre le risque «, dit Sam. Il alla à la trappe et se laissa glisser le long de l’échelle. Sa tête reparut au bout d’une minute. Il jeta un long poignard sur le sol.

« Voilà qui pourra être utile, dit-il. Il est mort : celui qui vous a donné des coups de fouet. Il s’est cassé le cou dans sa précipitation, à ce qu’il semble. Maintenant, remontez l’échelle, si vous le pouvez, Monsieur Frodon, et ne la redescendez pas avant d’entendre crier le mot de passe. Je crierai Elbereth. Ce que disent les Elfes. Aucun orque ne dirait cela. «

Frodon resta un moment assis et il frissonna, tandis que d’horribles peurs se succédaient dans sa tête. Puis il se leva, resserra le manteau gris d’elfe autour de lui et, pour s’occuper l’esprit, se mit à arpenter la pièce, furetant et scrutant tous les coins de sa prison.

Il ne se passa pas un très long temps, encore que la peur le fit paraître une heure au moins, avant qu’il n’entendît la voix de Sam qui appelait doucement d’en bas : Elbereth, Elbereth. Frodon fit descendre la légère échelle, et Sam monta, tout soufflant sous le poids d’un gros paquet qu’il portait sur la tête. Il le laissa tomber avec un bruit sourd.

« Vite maintenant, Monsieur Frodon ! dit-il. Il m’a fallu chercher un peu pour trouver quelque chose d’assez petit pour des gens comme nous. Il faudra qu’on s’en accommode. Mais il faut faire vite. Je n’ai rien rencontré de vivant, et je n’ai rien vu, mais je ne suis pas tranquille. Je crois que cet endroit est observé. Je ne puis l’expliquer, mais enfin… j’ai comme l’impression qu’un de ces infâmes Cavaliers volants se promène là-haut dans les ténèbres où on ne peut le voir. «

Il ouvrit le paquet. Frodon regarda le contenu avec dégoût, mais il n’y pouvait rien, il lui fallait mettre les vêtements ou aller tout nu. Il y avait un long pantalon poilu fait de quelque peau immonde, et une tunique de cuir sale. Il les enfila. Sur la tunique allait une solide cotte de mailles, courte pour un orque adulte, trop longue pour Frodon et lourde. Il la serra avec une ceinture, à laquelle pendait un fourreau court enserrant une épée d’estoc à large lame. Sam avait rapporté plusieurs casques d’orques. L’un d’eux allait assez bien à Frodon : un bonnet noir avec des arceaux de fer recouverts de cuir sur lequel était peint le mauvais OEil au-dessus du nasal en forme de bec.

« Les trucs de Morgul, l’équipement de Gorbag, allaient mieux et ils étaient mieux faits, dit Sam, mais ça ne ferait pas l’affaire, je pense, d’aller porter sa marque dans Mordor, pas après ce qui s’est passé ici. Enfin… vous voilà un parfait petit orque, sauf votre respect du moins le seriez-vous si on pouvait vous couvrir la figure d’un masque, vous allonger les bras et vous arquer les jambes. Ceci cachera un peu des signes indicateurs. « Il enveloppa les épaules de Frodon d’une cape noire. « Et maintenant vous êtes prêt ! Vous pourrez ramasser un

bouclier au passage. «

« Et toi, Sam ? demanda Frodon. Ne vas-tu pas te vêtir à l’avenant ? «

« Eh bien, Monsieur Frodon, j’ai réfléchi, répondit Sam. Mieux vaut ne rien laisser de mes affaires derrière, et on ne peut les détruire. Et je ne peux pas porter une cotte de mailles tout partout sur mes habits, n’est-ce pas ? Il faudra simplement que je me couvre entièrement. «

Il se mit à genoux et plia avec soin son manteau d’elfe. Ce manteau fit un rouleau étonnamment petit. Il le mit dans son paquet, étalé par terre. Puis, se redressant, il jeta celui-ci sur son dos, se couvrit la tête d’un casque d’orque et s’enveloppa les épaules d’un autre manteau noir. « Voilà ! dit-il. À présent, nous allons assez bien ensemble. Et maintenant, il faut filer ! «

« Je ne peux pas faire tout le chemin au pas de course, Sam, dit Frodon avec un sourire forcé. J’espère que tu t’es enquis d’auberges le long de la route ? Ou as-tu tout oublié du boire et du manger ? «

« Nom de nom, c’est vrai que j’avais oublié ! « s’écria Sam. Il émit un sifflement de consternation. « Par exemple, Monsieur Frodon, voilà que vous m’avez donné faim et soif ! Je ne sais plus depuis combien de temps je n’ai pas pris une goutte ou un morceau. Je l’avais oublié tant que j’essayais de vous trouver. Mais attendez, que je réfléchisse ! La dernière fois que j’ai regardé, il me restait assez de ce pain de route et de ce que le Capitaine Faramir nous avait donné pour me tenir sur mes jambes une quinzaine de jours au besoin. Mais s’il reste une goutte dans ma bouteille, c’est bien tout. Ça ne suffira aucunement pour deux.

Les orques ne mangent-ils et ne boivent-ils pas ? Ou ne vivent-ils que d’air vicié et de poison ? «

« Non, ils mangent et ils boivent, Sam. L’Ombre qui les a produits peut seulement imiter, elle ne peut fabriquer : pas de choses vraiment nouvelles, qui lui soient propres. Je ne crois pas qu’elle ait donné naissance aux orques, elle n’a fait que les abîmer et les dénaturer, et pour vivre, ils doivent faire comme toutes les autres créatures vivantes. Ils prendront des eaux et des viandes immondes, s’ils ne peuvent en trouver de meilleures, mais pas du poison. Ils m’ont nourri, de sorte que je suis mieux en point que toi. Il doit y avoir quelque part ici de la nourriture et de l’eau. «

« Mais le temps manque pour les chercher «, répliqua Sam.

« Eh bien, les choses sont un peu mieux que tu ne le penses, dit Frodon. J’ai eu un petit bout de chance durant ton absence. En fait, ils n’avaient pas tout pris. J’ai retrouvé mon sac à vivres dans un tas de chiffons par terre. Ils y ont farfouillé, naturellement. Mais je pense qu’ils ont eu pour l’aspect même du lembas une aversion encore pire que celle de Gollum. Il a été éparpillé alentour, et une partie en est écrasée et brisée, mais je l’ai rassemblé. Il n’y en a pas beaucoup moins que tu n’en as. Mais ils ont pris la nourriture de Faramir et ils ont pulvérisé ma gourde. «

« Il n’y a donc rien à ajouter, dit Sam. Nous en avons assez pour commencer. L’eau va poser un problème, toutefois. Mais allons, Monsieur Frodon ! Partons, sans quoi un lac entier ne nous servira de rien ! «

« Pas avant que tu n’aies pris une bouchée, Sam, dit Frodon. Je ne céderai pas. Tiens, prends ce gâteau elfique, et bois cette dernière goutte de ta gourde ! Toute l’affaire est sans espoir, ce n’est donc pas la peine de se soucier de demain. On ne le verra sans doute jamais. «

Ils finirent par partir. Ils descendirent l’échelle, que Sam retira et posa dans le couloir à côté du corps recroquevillé de l’orque qui était tombé. L’escalier était sombre, mais on pouvait encore voir sur le toit la lueur de la Montagne, bien qu’elle eût décru à présent jusqu’à un rouge lugubre. Ils ramassèrent deux boucliers pour compléter leur déguisement et poursuivirent leur chemin.

Ils descendirent péniblement le grand escalier. La grande chambre de la tourelle de derrière, où ils s’étaient retrouvés, leur parut presque agréable : ils étaient de nouveau à l’air libre, mais la terreur courait le long des murs. Tout pouvait être mort dans la Tour de Cirith Ungol, mais elle suait toujours la peur et le mal.

Arrivés enfin à la porte de la cour extérieure, ils s’arrêtèrent. De l’endroit même où ils se tenaient, ils sentaient déferler sur eux la malice des Guetteurs, formes noires et silencieuses assises de part et d’autre de la porte par laquelle apparaissait vaguement la clarté de Mordor. Tandis qu’ils se faufilaient entre les hideux cadavres des orques, chaque pas devenait plus difficile. Avant même d’atteindre la voûte, ils furent contraints à faire halte. Avancer d’un seul pouce était une douleur et une fatigue tant pour la volonté que pour les membres.

Frodon n’avait pas assez de forces pour une pareille lutte. Il se laissa tomber sur le sol. « Je ne puis pas continuer, Sam, murmura-t-il. Je vais m’évanouir. Je ne sais pas ce qui m’arrive. «

« Moi si, Monsieur Frodon. Retenez-vous ! C’est la porte. Il y a là quelque sorcellerie. Mais je suis passé, et je vais sortir. Ça ne peut pas être plus dangereux qu’avant. Allons-y ! «

Il sortit de nouveau le verre elfique de Galadriel. Comme pour faire honneur à son intrépidité et pour orner de splendeur sa fidèle main brune de hobbit qui avait accompli de tels exploits, la fiole flamboya soudain, de sorte que toute la cour sombre fut illuminée d’un rayonnement aveuglant comme celui d’un éclair, mais elle demeura ferme et ne passa point.

«Gilthoniel ! A El ber et h !« cria Sam. Car, il ne savait pourquoi, sa pensée revint brusquement vers les Elfes de la Comté et au chant qui avait repoussé le Cavalier Noir parmi les arbres.

«Aiya elenion ancalima !« cria de nouveau Frodon derrière lui.

La volonté des Guetteurs fut brisée avec la soudaineté d’une corde qui saute, et Frodon et Sam basculèrent en avant. Puis ils coururent. Ils franchirent la porte et passèrent devant les deux grandes figures assises avec

leurs yeux étincelants. Il y eut un craquement. La clef de voûte de l’arche s’écrasa presque sur leurs talons, et le mur d’au-dessus se désagrégea et tomba en ruine. Ils n’y échappèrent que de justesse. Une cloche retentit, et un grand et terrible gémissement monta des Guetteurs. De bien loin dans les ténèbres supérieures, vint une réponse. Du ciel noir se laissa tomber comme un éclair une forme ailée, qui déchira les nuages d’un cri effroyablement perçant.

« bouclier au passage. » « Et toi, Sam ? demanda Frodon.

Ne vas -tu pas te vêtir à l’avenant ? » « Eh bien, Monsieur Frodon, j’ai réfléchi, répondit Sam.

Mieux vaut ne rien laisser de mes affaires derrière, et on ne peut les détruire.

Et je n e peux pas porter une cotte de mailles tout partout sur mes habits, n’est- ce pas ? Il faudra simplement que je me couvre entièrement. » Il se mit à genoux et plia avec soin son manteau d’elfe.

Ce manteau fit un rouleau étonnamment petit.

Il le mit dans son paquet, étalé par terre.

Puis, se redressant, il jeta celui - ci sur son dos, se couvrit la tête d’un casque d’orque et s’enveloppa les épaules d’un autre manteau noir.

« Voilà ! dit - il.

À présent, nous allons assez bien ensemble.

Et maintenant, il faut fil er ! » « Je ne peux pas faire tout le chemin au pas de course, Sam, dit Frodon avec un sourire forcé.

J’espère que tu t’es enquis d’auberges le long de la route ? Ou as -tu tout oublié du boire et du manger ? » « Nom de nom, c’est vrai que j’avais oublié ! » s’écria Sam.

Il émit un sifflement de consternation.

« Par exemple, Monsieur Frodon, voilà que vous m’avez donné faim et soif ! Je ne sais plus depuis combien de temps je n’ai pas pris une goutte ou un morceau.

Je l’avais oublié tant que j’essayais de vo us trouver.

Mais attendez, que je réfléchisse ! La dernière fois que j’ai regardé, il me restait assez de ce pain de route et de ce que le Capitaine Faramir nous avait donné pour me tenir sur mes jambes une quinzaine de jours au besoin.

Mais s’il reste une goutte dans ma bouteille, c’est bien tout.

Ça ne suffira aucunement pour deux.

Les orques ne mangent-ils et ne boivent -ils pas ? Ou ne vivent -ils que d’air vicié et de poison ? » « Non, ils mangent et ils boivent, Sam.

L’Ombre qui les a produits peut seul ement imiter, elle ne peut fabriquer : pas de choses vraiment nouvelles, qui lui soient propres.

Je ne crois pas qu’elle ait donné naissance aux orques, elle n’a fait que les abîmer et les dénaturer, et pour vivre, ils doivent faire comme toutes les autres créatures vivantes.

Ils prendront des eaux et des viandes immondes, s’ils ne peuvent en trouver de meilleures, mais pas du poison.

Ils m’ont nourri, de sorte que je suis mieux en point que toi.

Il doit y avoir quelque part ici de la nourriture et de l’eau .

» « Mais le temps manque pour les chercher », répliqua Sam.

« Eh bien, les choses sont un peu mieux que tu ne le penses, dit Frodon.

J’ai eu un petit bout de chance durant ton absence.

En fait, ils n’avaient pas tout pris.

J’ai retrouvé mon sac à vivres dans un tas de chiffons par terre.

Ils y ont farfouillé, naturellement.

Mais je pense qu’ils ont eu pour l’aspect même du lembas une aversion encore pire que celle de Gollum.

Il a été éparpillé alentour, et une partie en est écrasée et brisée, mais je l’ai rassemblé.

Il n’y en a pas beaucoup moins que tu n’en as.

Mais ils ont pris la nourriture de Faramir et ils ont pulvérisé ma gourde. » « Il n’y a donc rien à ajouter, dit Sam.

Nous en avons assez pour commencer.

L’eau va poser un problème, toutefois.

Mais allons, Monsieur Frodon ! Partons, sans quoi un lac entier ne nous servira de rien ! » « Pas avant que tu n’aies pris une bouchée, Sam, dit Frodon.

Je ne céderai pas.

Tiens, prends ce gâteau elfique, et bois cette dernière goutte de ta gourde ! Toute l’af faire est sans espoir, ce n’est donc pas la peine de se soucier de demain.

On ne le verra sans doute jamais. » Ils finirent par partir.

Ils descendirent l’échelle, que Sam retira et posa dans le couloir à côté du corps recroquevillé de l’orque qui était to mbé.

L’escalier était sombre, mais on pouvait encore voir sur le toit la lueur de la Montagne, bien qu’elle eût décru à présent jusqu’à un rouge lugubre.

Ils ramassèrent deux boucliers pour compléter leur déguisement et poursuivirent leur chemin. Ils desce ndirent péniblement le grand escalier.

La grande chambre de la tourelle de derrière, où ils s’étaient retrouvés, leur parut presque agréable : ils étaient de nouveau à l’air libre, mais la terreur courait le long des murs.

Tout pouvait être mort dans la To ur de Cirith Ungol, mais elle suait toujours la peur et le mal.

Arrivés enfin à la porte de la cour extérieure, ils s’arrêtèrent.

De l’endroit même où ils se tenaient, ils sentaient déferler sur eux la malice des Guetteurs, formes noires et silencieuses as sises de part et d’autre de la porte par laquelle apparaissait vaguement la clarté de Mordor.

Tandis qu’ils se faufilaient entre les hideux cadavres des orques, chaque pas devenait plus difficile.

Avant même d’atteindre la voûte, ils furent contraints à faire halte.

Avancer d’un seul pouce était une douleur et une fatigue tant pour la volonté que pour les membres.

Frodon n’avait pas assez de forces pour une pareille lutte.

Il se laissa tomber sur le sol.

« Je ne puis pas continuer, Sam, murmura -t- il.

Je vais m’évanouir.

Je ne sais pas ce qui m’arrive.

» « Moi si, Monsieur Frodon.

Retenez -vous ! C’est la porte.

Il y a là quelque sorcellerie.

Mais je suis passé, et je vais sortir.

Ça ne peut pas être plus dangereux qu’avant.

Allons -y ! » Il sortit de nouveau l e verre elfique de Galadriel.

Comme pour faire honneur à son intrépidité et pour orner de splendeur sa fidèle main brune de hobbit qui avait accompli de tels exploits, la fiole flamboya soudain, de sorte que toute la cour sombre fut illuminée d’un rayonnem ent aveuglant comme celui d’un éclair, mais elle demeura ferme et ne passa point. «Gilthoniel ! A El ber et h ! » cria Sam.

Car, il ne savait pourquoi, sa pensée revint brusquement vers les Elfes de la Comté et au chant qui avait repoussé le Cavalier Noir p armi les arbres.

«Aiya elenion ancalima ! » cria de nouveau Frodon derrière lui.

La volonté des Guetteurs fut brisée avec la soudaineté d’une corde qui saute, et Frodon et Sam basculèrent en avant.

Puis ils coururent.

Ils franchirent la porte et passèrent d evant les deux grandes figures assises avec. »

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