Devoir de Philosophie

DU CLAN DES IDÉOLOGUES...

Publié le 09/09/2014

Extrait du document

DU CLAN DES IDÉOLOGUES...

MAO ZEDONG (1893-1976).

Il naît à Shaoshan (Hunan), d'une mère illettrée et superstitieuse. Il travaille avec son père, paysan enrichi dans le com¬merce des grains, «dont la sévérité fut la cause première d'une tendance à la rébel¬lion«. A l'école normale du Hunan, il lit Rousseau, Montesquieu et Darwin. Insti¬tuteur puis aide-bibliothécaire à l'univer¬sité de Pékin, il découvre le marxisme auprès de Chen Duxiu. Il est un des 12 fondateurs du PCC (1921), siège au Comité central et au Bureau exécutif du Guomindang. En 1927, date de la rup¬ture entre communistes et nationalistes, il est exclu du CC du PC, publie son Enquête sur le mouvement paysan du Hunan («la révolution n'est ni un dîner de gala, ni une oeuvre litté¬raire«) et organise des soviets ruraux dans le Jiangxi. Il dirige la Longue Marche (1934-1935), écrit des ouvrages theoriques (1936¬1938), se réconclie (1937) puis se brouille avec le Guomindang, proclame à Pékin la République populaire de Chine (1949) qu'il consolide par 5 millions d'exécutions politiques (1949-1952). Heros national, il est surnommé «le Grand Timonier«.

ZHOU ENLAI 11898-1976/.

Né dans une famille de mandarins à Huaian (Kiangsu), il étudie à l'école amé¬ricaine de Tianjin et dans les universités japonaises. Il participe au mouvement du 4 mai 1919, anime la section française du PCC, séjourne en G.-B. et en Alle¬magne, devient en 1924 Commissaire politique de l'Académie militaire de Whampoa. Lors de la campagne anticom¬muniste de 1927, il gagne Hong Kong (inspirant à Malraux le personnage de Kyo Gisors dans La Condition humaine), participe à la Longue Marche puis négo¬cie avec Chiang Kai-shek l'alliance contre le Japon (incident de Sian). Premier ministre (1949-1974) chargé jusqu'en 1959 des affaires étrangères, il participe aux conférences de Genève

r1

951 et Bandoeng (1955), prepare l'entrée de son pays à l'ONU 971 et la visite de Nixon a Pekin (1972). L'éviction de Lin Biao 1971 en fait le 2e personnage de l'État. Fidèle à Mao, il stabilise le pays après le Grand Bond (1958) et la révolution culturelle (1965¬1971). Conciliant mais tenace, organisateur à l'esprit subtile, ce «Talleyrand chinois« survit à toutes les crises. Il meurt d'un cancer à 78 ans.

112

 

...AU CLAN DES PRAGMATIQUES

LIU SHAOQI (1899-1974).

Issu comme Mao, d'une famille de pay¬sans aisés du Hunan, passé par la même école normale, il devient révolutionnaire sous les mêmes influences. Mais il incar¬ne la voie soviétique : recruté par le Komintern pour suivre à Moscou les cours de l'université communiste pour les pays orientaux (1921-1922), il orchestre comme syndicaliste des grèves dans la vallée du Yangzi. Élu au Comité central du PCC (1927), il retourne à Moscou (1931), participe à la Longue Marche, devient responsable du parti pour la Chine du Nord et la Chine cen¬trale. En 1939, il publie De l'auto-éducation des communistes qui sert de

manuel politique de base. Vice-Président de la République en 1949, il remplace Mao à la Présidence en 1959, est réélu en 1964. Il

voyage à Moscou et en Asie, appuie le Pakistan contre l'Inde, tem¬père les excès du Grand Bond et tente, avec Deng Xiaoping, de mar¬ginaliser Mao au sein du parti. Ce dernier lance contre lui les gardes rouges (1966). Traité de «Khrouchtchev chinois, bandit, renegat et escroc politique«, il est exclu du parti en 1968.

DENG XIAOPING (né en 1904).

Né dans le Sichuan, il fait son appren¬tissage révolutionnaire en France, aux côtés de Zhou Enlai, étudie à Moscou (1926), milite à Shanghai (1927-1929), se replie dans la zone controlee par Mao à la tête d'une des principales armées rouges et participe à la Longue Marche. Apres 1949, il reorganise le Sichuan, de¬vient ministre des Finances (1953-1954), dirige la délégation chinoise chargee d'éviter la rupture sino-soviétique (1963). Secrétaire genéral du Comité central des 1954, il marque sa réticence pour l'idéo-logisme de Mao («Peu importe qu'un chat soit noir ou gris, pourvu qu'il attra¬pe les souris«). Parodiant volontiers les slogans maoistes («se dévouer tout entier à sa tâche«) pour décrire sa passion du bridge, il est accusé de révisionnisme droitier et évincé en 1966 ; réhabilité en 1973, de nouveau limogé en 1976, il devient Vice-Président du Parti en 1977, place ses amis aux postes-clés et s'affirme comme maitre de la Chine. Affable, bon vivant et plein d'humour, il pratique le Ping-Pong et le mah-jong (dominos chinois).

« ...

AU CLAN DES PRAGMATIQUES LIU SHAOQI ( 1899-1974).

Issu comme Mao, d'une famille de pay­ sans aisés du Hunan, passé par la même école normale, il devient révolutionnaire sous les mêmes influences.

Mais il incar­ ne la voie soviétique : recruté par le Komintern pour suivre à Moscou les cours de l'université communiste pour les pays orientaux (1921-1922), il orchestre comme syndicaliste des grèves dans la vallée du Yangzi.

Élu au Comité central du PCC (192 7), il retourne à Moscou (1931), participe à la Longue Marche, devient responsable du parti pour la Chine du Nord et la Chine cen­ trale.

En 1939, il publie De l'auto­ éducation des communistes qui sert de manuel politique de base.

Vice-Président de la République en 1949, il remplace Mao à la Présidence en 1959, est réélu en 1964.

Il voyage à Moscou et en Asie, appuie le Pakistan contre l'Inde, tem­ père les excès du Grand Bond et tente, avec Deng Xiaoping, de mar­ ginaliser Mao au sein du parti.

Ce dernier lance contre lui les J!ardes rouges (1966).

Traité de «Khrouchtchev chinois, bandit, renegat et escroc politique», il est exclu du parti en 1968.

DENG XIAOPING (né en 1904).

Né dans le Sichuan, il fait son appren- · tissage révolutionnaire en France, aux côtés de Zhou Enlai, étudie à Moscou (1926), milite à Shanghai· (1927-1929), se replie dans la zone controlée par Mao à la tête d'une des principales armées rou11.es et partidpe à la Longue Marche.

Apres 1949, il reorganise le Sichuan, de­ vient ministre des Finances (1953-1954), dirige la délégation chinoise chargee d'éviter la rupture sino-soviétique (1963).

Secrétaire genéral du Comité central des 1954, il marque sa réticence pour l'idéo­ logisme de Mao («Peu importe qu'un chat soit noir ou gris, pourvu qu'il attra­ pe les souris»).

parodiant volontiers les slogans mao istes («se dévouer tout entier à sa tâche») pour décrire sa passion du bridge, il est accusé de révisionnisme droitier et évincé en 1966 ; réhabilifé en 1973, de nouveau limogé en 1976, il devient Vice-Président du Parti en 1977, place ses amis aux postes-clés et s'affirme comme maître de la Chine.

Affable, bon vivant et plein d'humour, il pratique le Ping-Pong et le mah-jong (dominos chinois).

113. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles