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Elizabeth Browning

Publié le 22/02/2012

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browning

1806-1861

La légende, aidée de quelques pièces de théâtre et biographies romancées, nous a laissé du couple Browning une image idyllique. C'est là son droit — et son devoir — les plus stricts. D'où la vision d'une Elizabeth semi-infirme (elle l'était, et restera souffrante toute sa vie, même avec les bienfaits de l'amour et du mariage, qui ne compenseront qu'à demi les ennuis de maternités imparfaites) — tyrannisée par un Père victorien (c'est vrai) et que vient enlever un jeune et beau Seigneur, arborant fièrement la cape des Romantiques (il n'était pas laid, et avait effectivement tendance à une certaine flamboyance vestimentaire). Bref, une Andromède au Monstre, délivrée par Persée. La réalité est moins romantique. Hivers pluvieux d'Italie, adolescence émotionnelle du poète, et surtout, gloire rapide d'Aurora Leigh, tandis que les poèmes de Browning ne connaissent encore qu'un succès d'estime : autant de dangers qui menacent ce ménage d'écrivains. Il n'est pas facile d'être la femme d'un génie. Mrs Browning semble pourtant avoir assumé merveilleusement cette position entre toutes difficile. Son mari lui en rendit doublement témoignage, d'abord par l'étonnante connaissance du cœur féminin qu'attestent ses poèmes d'amour, puis par le culte qu'il lui voua après sa mort, tout entier voué à son souvenir, et comme vivant sur le capital d'amour qu'elle lui avait légué. Histoire exemplaire d'une passion vécue par une femme de génie avec un homme également génial.

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