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en admettant une évolution graduelle de la so­ciété sans la nécessité d'une insurrection populaire

Publié le 29/10/2014

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Jean Jaurès (1859-1914) ne fut jamais un marxiste pur. A partir de 1889, ses lectures, la rencontre avec Jules Guesde et surtout la grève des mineurs de Car­maux l'orientent vers le socialisme. Il est élu puis réélu député et siège parmi les socialistes indépendants. Après l'affaire Dreyfus, dans laquelle il s'engage totalement en faveur de ce dernier, il devient progres‑

sivement l'un des grands leaders des socialistes fran­çais. Il est élu vice-président de la Chambre des députés en 1903. Un an plus tard, il crée le journal l'Humanité. Bien que les thèses de Jules Guesde l'emportent lors de la création du Parti socialiste unifié, Jaurès en devient rapidement le leader. Homme de synthèse, il récuse certains éléments marxistes mais en admet le postulat de base, en l'occurrence le concept de lutte des classes. Sans bannir l'insurrection populaire en tant que moyen d'établir le pouvoir du prolétariat, Jaurès estime que l'évolution doit être progressive et que le renforcement de la classe ouvrière mènera graduellement la société vers une démocratie popu­laire. Les tensions internationales du début du siècle l'entraînent dans un combat pour la paix.

 

A la veille de la Première Guerre mondiale, Jaurès représente le dernier espoir de paix en France, mais est haï par les nationalistes qui voient en lui un agent allemand soucieux de désarmer la France. Le 31 juillet 1914, l'un d'entre eux, R. Villain, le tue de deux coups de revolver. Les socialistes se rallient alors aussitôt à l'Union sacrée.

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