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Exposé: Influence Du Pétrole Sur L'Économie Mondiale

Publié le 06/10/2012

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Dès que les cours du pétrole font un peu de yoyo, un débat revient sur le devant de la scène : quelle est l'influence réelle du prix du baril sur les économies dites "développées" ? Voici le cours actuel du Brent extrait du site Capital.fr. Le prix du pétrole retenu ici est le prix du Brent, pétrole « léger/doux «, le moins cher à raffiner. C’est la référence pour le marché européen. Au 17 avril 2009, le baril était à 53,15$. Mais il a connu un pic à plus de 140$ en Juillet 2008. Je vais donc tout d’abord exposer une étude qui a été faite sur l’influence du prix du baril sur l’économie. Je vais expliquer la flambée du pétrole et enfin, l’impact sur la croissance économique. Ceux qui pensent qu'il y a une dépendance forte de la croissance économique au prix du baril considèrent de fait que les ministres peuvent faire de grands discours, et les responsables syndicaux tout autant : une fois que le cours du baril est ce qu'il est, la messe est dite, et les actions correctives des gouvernements pour préserver l'emploi ou obtenir la fameuse "croissance" jouent à la marge. Cet argument de "dépendance forte", s'il est valide, désigne le prix de l’or noir comme le véritable coupable. Ceux qui considèrent que la dépendance est faible ont
une manière de voir le monde qui est l'exact opposé : le cours du pétrole joue à la marge, les véritables déterminants étant les politiques économiques des gouvernements, les plans pour l'emploi, etc. Le meilleur moyen de savoir qui a raison n'est-il pas finalement d'aller voir ce que racontent les statistiques ? La première façon de comparer est simplement de mettre sur un même graphique les valeurs au cours du temps de la croissance économique, du chômage, et du cours moyen du baril sur l'année. On obtient alors ceci. Bien sûr, comme les valeurs sont très différentes, on fait une normalisation des valeurs. Avec ce traitement, la valeur en 79 vaut toujours 100, quelle que soit la série, et ensuite cela monte ou baisse en reflétant la tendance réelle. Au vue du graphique, cette simple comparaison ne permet donc pas de départager les deux discours possibles sur le degré de dépendance des économies occidentales au cours du baril. Mais en procédant à un petit traitement, on va pouvoir y voir plus clair. Nous allons non pas regarder les valeurs normalisées, mais la variation normalisée du plus haut au plus bas de la période 79-2003 pour le chômage, le prix du pétrole, et la "faiblesse de la croissance".  Sur ce graphique, le prix du
baril est en dollars constants, la faiblesse de la croissance de l'année est celle de l’année suivante et le taux de chômage est celui de 3 ans après. Pour mettre encore mieux cette corrélation en évidence, on utilise la moyenne glissante sur 3 ans. La corrélation entre prix du baril et le taux de chômage semble relativement "claire" : lorsque le prix du baril monte ou descend, le taux de chômage fait grosso modo de même 3 ans après (en moyenne), avec une amplitude qui est cependant variable. Bien sûr, le graphique ci-dessus n'est pas une preuve définitive, car les corrélations s'observent a posteriori. On ne peut pas établir de prévision définitive par simple extrapolation de ce qui a été observé. Maintenant, on va s’intéresser à ce qui s’est vraiment passé dans les faits. Il y a eu la hausse du prix du pétrole. D’abord, il faut savoir quand cette hausse est survenue. Et c’est au moment où on l’attendait le moins, c’est-à-dire au lendemain de la deuxième guerre du Golfe, en avril 2003. On tablait alors sur une augmentation de la production de pétrole en Irak. On attendait aussi le retour à un prix d’équilibre physique. Ce prix d’équilibre est estimé au alentour de 25$ le baril. Mais les prix du pétrole sont repartis à la hausse
au cours de l’été 2003, atteignant 29,4 dollars le baril en moyenne en août 2003. L’historique des cours met en évidence une hausse continue des cours du Brent entre décembre 2003 (29,81 $/b en moyenne) et octobre 2004 (49,78 $/b en moyenne). Trois facteurs sont avancés pour expliquer la flambée des cours observée notamment depuis 2004. D’abord, la forte demande mondiale : la Chine est désormais le second importateur mondial derrière les Etats-Unis. Ensuite, les tensions géopolitiques. Des tensions au Venezuela, au Nigeria, au Moyen-Orient, mais il y aussi la faiblesse des stocks pétroliers et l’insuffisance d’investissements dans les capacités de raffinage aux Etats-Unis. Et enfin, une vague de froid en Europe et aux Etats-Unis, début 2005, qui pousserait à des achats massifs de nature spéculative. La spirale de la hausse se poursuit en dépit du maintien de l’offre globale de pétrole brut qui sert à couvrir les besoins de consommation. Ainsi, selon l’Agence internationale de l’énergie, l’offre mondiale de pétrole au 2e trimestre 2004 a excédé la demande de 150 000 barils/jour en moyenne. Les stocks de brut dans la zone OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques, en gros Europe+USA+Japon) ont continué
à progresser. Par exemple, en 2002, 69% de la production a été consommée contre 75% en 1973. Les stocks représentent en 2005, près de 80 jours de couverture des besoins. La hausse des cours du pétrole a un impact sur l’économie, sur la facture énergétique et l’inflation notamment, mais la situation n’est pas la même que lors des chocs pétroliers de 73 et de 79. Pourquoi ? Tout d’abord, la situation de la France énergétique de 2008 n’est pas comparable à celle de 1980. Avec le choix du nucléaire en 74, la France a réduit sa dépendance en pétrole de 50 %. Grâce au parc EDF de centrales nucléaires, la France produit aujourd’hui plus de 80 % de l’électricité nationale. En outre, une meilleure utilisation du pétrole et le fait que l’économie française est de plus en plus tertiaire ont conduit à une amélioration de l’intensité énergétique. En unité arbitraire, 40 unités de pétrole sont nécessaires pour constituer une unité de PIB, contre 100 en 1973. Selon le ministère de l’économie, la facture énergétique française en 2003 ne représenterait plus que 1,47% du PIB en 2003 contre 5% en 1982. Autre argument avancé pour relativiser l’impact de la hausse des prix du pétrole en France et en Europe, c’est la hausse de l’euro par rapport au
dollar. Le prix du pétrole exprimé en dollars a progressé d’environ 40% depuis un an et demi, mais de 20% en euros. En 2003 et 2004, la forte dépréciation du dollar a permis de limiter la hausse en euros du prix du baril. La part du pétrole dans la production mondiale d’énergie a diminué au cours des 30 dernières années. En 2004, elle représente le tiers de la production contre environ la moitié en 73. Les pays de la zone OCDE sont devenus moins dépendants du pétrole grâce à des moyens de transport et de chauffage plus économes, un recours accru au gaz et au nucléaire et une montée en puissance des services. Conséquence logique de cette plus grande autonomie vis-à-vis du pétrole, l’inflation est de moins en moins sensible à l’évolution des cours de l’or noir. De plus, dans un contexte de mondialisation et de concurrence accrue, les entreprises sont davantage tenues de limiter la répercussion de la hausse de leurs coûts de production sur leurs prix de vente. Avec la crise financière mondiale qui s'annonce, le cours du pétrole a chuté. La crise économique mondiale touche tous les secteurs d'activités. En effet, la crise économique présente en Amérique et en Europe a un impact sur le prix du baril de pétrole brut. Aujourd'hui, le
prix du baril de pétrole a chuté. Le prix du baril de pétrole brut est en dessous de 55$ alors qu'il était à plus de 140$ en Juillet 2008. Les causes de la chute du prix du baril de pétrole sont diverses. Tout d'abord, la demande est de moins en moins importante dans les pays grands consommateurs de pétrole comme les Etats Unis, la France, l'Angleterre, la Chine etc. Cela est dû à la baisse de leur pouvoir d'achat. Aussi, à cause de la crise financière mondiale, les investisseurs se méfient du marché pétrolier et du renforcement du dollar et rechignent à y investir de l'argent. A noter que les grands pays producteurs de pétrole réunis au sein de l'OPEP envisagent de réduire leur production de 2,2 millions de barils par jour. Décision qui a été prise lors de leur réunion le 17 décembre 2008 à Oran. A l’horizon 2050, toutes les prévisions indiquent que l’accroissement de la demande d’énergie primaire se poursuivra à un rythme soutenu dans les prochaines décennies, malgré la crise économique qu’on connait aujourd’hui, et que la part du pétrole dans ces besoins restera prédominante. La hausse de la demande de pétrole accélérera l’épuisement de la ressource, les nouvelles découvertes de gisements pétroliers étant de plus en plus rares.

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