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Ferdinand Ier de Saxe-Cobourg

Publié le 23/02/2013

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1   PRÉSENTATION

Ferdinand Ier de Saxe-Cobourg (1861-1948), prince de Bulgarie (1887-1908), puis roi de Bulgarie (1908-1918).

2   UNE ÉLECTION CONTESTÉE

Né à Vienne le 26 février 1861, Ferdinand de Saxe-Cobourg officie dans l’armée hongroise lorsqu’il est élu prince de Bulgarie en 1887, après l’abdication d’Alexandre Ier de Battenberg. Cette élection est faite à l’instigation du président du Conseil de régence, Stefan Stamboulov, qui œuvre à la construction d’un État bulgare.

L’hostilité d’Alexandre III de Russie à cette élection est avivée par le mariage du prince avec la catholique Marie-Louise de Bourbon-Parme. Aussi, afin d’obtenir la reconnaissance internationale à l’insu de la Russie, Ferdinand multiplie-t-il les voyages diplomatiques alors que Stefan Stamboulov mène, pour sa part, une politique extérieure hostile à la Russie. En 1894, le prince Ferdinand — dont la dynastie est pérennisée par la naissance d’un fils — écarte Stamboulov du pouvoir et tente de se rapprocher de la Russie. Puis en 1896, après qu’il a baptisé son fils dans la religion orthodoxe, le tsar le reconnaît comme chef de la principauté autonome.

3   LE « MACHIAVEL DE SOFIA «

Le prince Ferdinand marche cependant dans les traces de Stamboulov. Il poursuit son œuvre pour renforcer l’unité intérieure et européaniser l’État bulgare ; il souhaite également détacher le pays de l’influence ottomane et, afin de constituer une « Grande Bulgarie «, conquérir de nouveaux territoires.

En 1908, profitant de la révolution des Jeunes-Turcs (affaiblissant l’Empire ottoman) et de l’annexion de la Bosnie-Herzégovine par l’Autriche-Hongrie, Ferdinand proclame l’indépendance de son pays ; il prend alors le titre de tsar des Bulgares, et le nom de Ferdinand Ier. Puis, en 1912, il crée la ligue balkanique, qui rassemble la Bulgarie, la Serbie, la Grèce et le Monténégro contre l’Empire ottoman. Si la première guerre balkanique qui en découle est favorable au souverain bulgare, la seconde lui fait perdre ses conquêtes. Il pense tenir sa revanche en octobre 1915, en s’alliant avec l’Autriche-Hongrie. Mais, entraîné dans la défaite des empires centraux, il abdique, en octobre 1918, en faveur de son fils Boris III.

Malgré le tournant tragique de l’histoire bulgare à la fin de son règne, Ferdinand Ier reste l’artisan essentiel de la renaissance de la nation bulgare.

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